Dossier : la place du tir à mi-distance dans l’environnement NBA, d’aujourd’hui et d’avant

par Nicolas Deroualle

Prendre un tir derrière la ligne des trois-points aujourd’hui en NBA paraît être une des actions les plus anodines sur une rencontre de 48 minutes. Par contre, prendre un tir dans le périmètre à mi-distance semble plus inhabituel. La preuve, le nombre de tirs pris dans cette zone a été divisé par trois en une décennie. Ce n’est qu’une statistique parmi d’autres qui prouve ce changement de paradigme au sein de la ligue américaine, dont nous allons passer en revue les raisons de ce bouleversement.

Cette saison, Chicago est l’équipe qui prend le plus grand nombre de tirs à mi-distance avec 18 tentatives. 20 ans en arrière, les Bulls ne figuraient même pas dans le classement puisqu’en 2003, l’équipe avec le plus petit nombre de tirs tentés à mi distance était les C’s avec 19,5, contre 38 pour les Wolves. Boston détenait cette saison, la part la plus importante de tirs pris à 3 points sur le nombre total de tirs. Les Wolves étaient avant dernier sur cette stats. Boston était aussi l’équipe qui prenait le moins de tirs entre 10 et 16 feet. Sur cette saison 2022-2023, les 3 équipes leaders en nombre de tirs à 3 points tentés font partie des 10 dernières équipes en termes de nombre de tirs tentés entre 10 et 16 feet.

La NBA et le basketball en général même, ont été bouleversés par un changement majeur dans le jeu, introduit par la défunte ABA, elle fait son arrivée en NBA pour la saison 1979-1980, la ligne à trois a changée la manière dont la discipline du basketball se joue, la manière dont les scouts regardent les futurs recrues NBA, la manière dont les équipes doivent défendre. Tout.

Dans ce papier, on ne va pas faire un focus sur le 3 points, mais on va plutôt avancer à l’intérieur de la ligne et se concentrer sur le tir mi-distance et les raisons de son déclin.

Introduit dans le jeu dès sa création au même titre qu’un bras roulé, un finger roll ou un simple double pas, le tir mi-distance constitue une branche importante de l’ADN du basketball et de la NBA. Alors qu’on augmente ses chances de marquer en s’approchant du panier en utilisant la planche ou non, l’attaque a dû s’adapter à la présence défensive de Bigs. Gardiens de la raquette, les big man dissuadent par leur taille et leur présence d’aller attaquer le panier, il fallait donc imaginer des façons de tirer qui permettraient aux arrières et ailiers de scorer avec efficacité.

Présent sur les affiches et plaquettes du tout début des années 1900, le tir mi-distance n’en est qu’à ses timides débuts. Le geste est encore loin d’une mécanique travaillée et où chaque millimètre compte, on pourrait plus décrire ces tirs comme des “slingshots”, des tirs pris dans la course du joueur sans un poignet cassé, des épaules alignées et des genoux pliés.

Pourtant, et alors qu’on est encore loin d’imaginer un match de basket se dérouler avec une ligne à trois-points tracée sur le terrain, le jeu se développe et encore une fois comme à de nombreuses reprises au cours de son histoire, ce sont les joueurs de la grande ligue qui vont bouleverser l’échiquier et faire évoluer le jeu. Au sein de la NBA (parce que d’autres stars brillent dans des ligues amateurs ou mineurs des États-Unis) c’est Paul Arizin, qui est considéré comme le père du jumpshot. Alors, joueurs d’une ligue indépendante, Arizin racontera d’ailleurs que l’origine du jumpshot est à la base accidentelle.

Paul Arizin, légende des Philadelphie Warriors, Hall of Famer et joueur d’un autre temps mais au combien révolutionnaire pour son époque. – Photo : Charles T. Higgins / NBAE via Getty Images

En effet, à l’époque certaines rencontres se jouaient sur un parquet de danse et que le sol pouvait être glissant, il imagine donc une façon de tirer au panier en obligeant ses pieds à quitter le sol pour avoir plus de contrôle, et ça rentre. La suite on la connaît, Arizin, coupé de son équipe de high school, deviendra l’une des premières stars de la NBA et sera intronisé au Basketball Hall of Fame. 

Alors encore embryonnaire, la ligue va connaître plusieurs bouleversements en seulement 10 ans. Sous l’impulsion de Dany Biasone, la NBA adopte l’horloge des 24 secondes en 1954 et dès lors, le jeu va se pratiquer d’une toute autre manière. Non seulement le nombre de points marqués par match augmente en flèche, mais les équipes doivent désormais réfléchir à comment marquer des paniers efficacement avec la pression du chrono. Bien sûr les intérieurs dominent le jeu et constituent les principales solutions en attaque mais on voit apparaître de plus en plus d’arrières shooteurs et de combo guards à l’instar de Arizin évidemment, mais aussi Bob Cousy, Bill Sharman ou encore George Yardley et Sam Jones.
Fast forward 10 plus tard, alors que la bande à Russell impose sa domination sans partage, que Wilt Chamberlain écrase tout sur son passage et que la ligue et ses joueurs continuent de jouer un grand rôle dans le mouvement des droits civiques, elle voit une autre ligue lui faire de l’ombre dès 1967.
En effet, la ABA voit le jour et amène dans son sillage un style de jeu plus débridé avec notamment la ligne à trois-points. On ne le sait pas encore, mais des années plus tard, cette “innovation” pour l’époque va devenir l’étendard de la ligue. 

Apparition de la ligne à trois-points : déjà le temps du changement ?

Les années passent, les stars s’enchaînent, les frasques aussi, la NBA résiste mais  la ABA elle paiera les frais d’une période compliquée pour le basket, elle fusionne avec la NBA à sa disparition en 1976 pour ne former qu’une seule grande ligue. La NBA récupère aux passages les superstars de la ABA et l’ajout de la ligue des 3 points. C’est dès lors que le tir mi-distance prend toute sa valeur dans les statistiques mais, sur le parquet également.

Vous l’aurez compris, il y a donc un lien étroit qui lie ligne à 3 points et mi-distance, l’ajout de la ligne oblige les équipes à porter une attention sur le spacing, on est encore loin du spacing d’aujourd’hui mais avec une ligue qui commence à être composée de quelques shooters fiables de loin, les espaces se créent, permettant ainsi à d’autres de prendre des tirs avec une plus grande probabilité de réussite. Ainsi, on voit de plus en plus apparaître des actions type tirs en sortie d’écran, catch and shoot ou tir en sortie de dribble et pull-up.

Nous sommes au milieu des années 80 et le jeu se joue à un rythme effréné, à l’image du showtime des Lakers de Pat Riley avec une pace moyenne de 102.1 et beaucoup de points marqués en contre attaque, côté défense, ça hésite pas à mettre des mandales mais on est pas sur du marquage serré, ça profite du coup aux arrières et ailiers pour scorer et donner encore une impulsion nouvelle au tir mi-distance avec des acteurs comme Isaiah Thomas, Larry Bird, Bernard King, Alex English ou bien sûr Michael Jordan.
De par leur travail et leur talent ces joueurs vont réussir à scorer sur toutes les zones entre la raquette et la ligne des 3 points. Au-delà du tir, c’est la manière de jouer, de se placer, de défendre que ces joueurs vont changer. Jordan pour ne citer que lui va devenir le maître du mid-range et être une source d’inspiration pour plusieurs générations de basketteurs mais nous y reviendront.

Sa Majesté MJ face à son meilleur ennemi de Detroit. – Photo : Focus on Sport / Getty Images

Les années 80 s’achèvent pour laisser place aux 90’s, ses big man et ses défenses rugueuses. Plus que jamais durant cette période, il faut avoir un intérieur dominant pour être un prétendant au titre.
De plus, la présence des grands à l’intérieur, dissuade fortement à pénétrer dans la raquette qui se retrouve souvent bouchée tant les intérieurs dominants absorbaient l’intérêt des défenses. les Bulls, eux, vont à contre-courant de cette idée et laissent les clés de l’attaque au génie de Phil Jackson et Michael Jordan. Impossible de remonter plus loin que la saison 1996-1997 pour obtenir la stat du nombre de tirs à mi-distance pris par match par équipe mais avec 41,5 tentatives par rencontre, une certitude règne, c’est que l’escouade du zen master a modifié le paysage NBA avec Jordan comme principale figure.

Ce début de décennie est celui des Bulls qui utilise le périmètre comme aucune équipe ne l’avait fait auparavant grâce au jeu en triangle qui permettra notamment à MJ de créer une des armes les plus létales de l’histoire, son turnaround jumpshot à mi-distance. La NBA se transforme et de plus en plus les équipes commencent à parier sur les joueurs extérieurs pour construire un projet et copier le succès des Bulls, on voit ainsi la draft de joueurs comme Paul Pierce, Vince Carter, Allen Iverson et bien sûr Kobe Bryant.

Cette génération amène avec elle cette pureté et ce côté street du style de jeu des joueurs. Arrivant doucement à maturité, cette même génération va connaître un changement de règle qui va s’avérer être profitable aux joueurs offensif, il s’agit de la fin du hand checking. Dès 2004, la ligue met un terme à cette technique de défense qui vise pour un défenseur à placer sa main sur son adversaire pour l’influencer et le ralentir dans sa course. Dès lors, les attaquants extérieurs se retrouvent avec plus d’espace pour soit attaquer soit tirer.

Côté intérieur, on retrouve des profils de joueur qui s’éloignent du cercle et qui se montre également létal à mi-distance, il s’agit de Kevin Garnett, Dirk Nowitzki ou encore Chris Webber. Même si sur le papier, le nombre de tirs pris à mi-distance diminue d’année en année (38 tentatives par match pour les Wolves en 2003, 1er du classement contre 32 pour les Bulls en 2010, 1er du classement) le mi-distance devient la zone de prédilection pour les stars du début des années 2000, il suffisait de leur laisser la gonfle pour qu’ils s’occupent du reste.

Les années 2000, le prime du mi-distance

Dans une ligue bourrée de talent, on retrouve des hoopers qui jouent à l’instinct et qui sont en capacité de scorer d’une multitude de manières différentes. Parmi ces gars dangereux dans le périmètre, on y croise Kobe, McGrady, Iverson et toujours MJ. L’influence de Michael se retrouve aux quatre coins du pays sur les parquets NBA. Il paraissait impossible 15 ans plus tôt de se mettre en position de triple menace, jab et prendre un face-up jumper depuis la ligne des trois points ou dans le périmètre, c’est aujourd’hui monnaie courante.
Le shoot mi-distance rentre dans son âge d’or alors que le rythme de jeu s’est nettement ralenti avec l’arrivée de la défense de zone et des premiers ajustements suite à la disparition du hand checking.

Le mid-range ne devient plus uniquement une zone de tir mais une vraie philosophie pour certains joueurs qui recherchent leur sweet spot pour prendre le tir ou se donner plusieurs options d’attaque sur une position de triple menace. Mauvais tir ou non selon les stats avancées, cela n’avait pas trop d’importance à cette époque, la densité dans la raquette était bien plus importante qu’aujourd’hui, obligeant les scoreurs des années 2000 à privilégier des tirs dans le périmètre, leur talent parlait ensuite pour eux.

Ainsi à titre d’exemple sur la saison 2002-03, parmi les 10 joueurs qui affichent les meilleures moyennes de point sur la saison, quatre d’entre eux font partie du classement des joueurs prenant le plus de tirs à mi-distance (Webber 11,3 ; Bryant 11,2 ; Iverson 10,9 ; McGrady 10,1). Loin de se soucier du pourcentage, la mentalité était tout à fait différente 20 ans plus tard. Si on s’avance encore de 5 ans, à la saison 2006-07, on retrouve le même constat : quatre des meilleurs scoreurs de la ligue sont en tête des joueurs prenant le plus de tirs mi-distance, mais surtout, cette position de tirs représentent en moyenne entre 37 et 40% des tentatives de tirs par match.

Le rôle de la pace – donc des systèmes de jeu – aura également un impact sur le déclin à venir du tir mi-distance. En effet, à mesure que le rythme de jeu s’accélère à l’approche des années 2010, les défenses doivent s’adapter à un spacing toujours plus large qui s’explique par la démocratisation du tir à trois-points comme arme principale en attaque.

L’avènement du Basketball Analytics : “Three is more than two”

Depuis la comptabilisation des statistiques dans le fameux “boxscores”, des lignes se sont ajoutées pour venir compléter les stats des joueurs sur une rencontre. L’expression “noircir la feuille” prend alors tout son sens.
La NBA a toujours été une ligue produit de son environnement, qui a su prendre les virages stratégiques et les décisions pour améliorer son écosystème. Les dirigeants n’ont pas lésiné sur les moyens pour améliorer le système statistique et cela a tout changé.
Alors que l’on retrouve toujours des puristes du tir mi-distance sur les parquets NBA en Carmelo Anthony, Kobe Bryant, Dirk Nowitzki ou LaMarcus Aldridge, quelques hommes s’apprêtent à bouleverser le paradigme du basket et la façon dont il sera pratiqué sur les parquets nord américains.

À l’aune de la saison 2013-2104, la NBA réalise des investissements importants dans la collecte de data pendant les matchs grâce un logiciel de tracking vidéo. Il sera désormais possible de tracker la position de shoot d’un joueur, ses pourcentages et des nouvelles statistiques font leurs apparitions comme le TrueShooting ou le ScoreFrequency par exemple.
Au même moment, ça bouge du côté de Houston, le manager général Daryl Morey, issu d’un background d’analyste, fait venir James Harden aux Rockets en provenance du Thunder. Morey met en place un effectif autour du barbu avec un objectif clair : scorer et scorer efficacement. Son mantra : “Three is more than two”

En d’autre terme, un tir à trois points vaut plus qu’un tir à 2 points, Morey recrute Mike D’antoni, le spécialiste de l’attaque run and gun et fait péter le couvercle derrière l’arc. Houston termine la saison 2013-14 en tête des équipes prenant le plus de tirs à trois-points avec 26,6 tentatives, puis 32,7 la saison suivante,  40,3 la saison 2016-17 et enfin 45,4 tentatives sur la saison 2018-19 (record NBA par équipe). Le basketball analytics et la démocratisation du tir à trois-points forcent le déclin du mi-distance.

Autre facteur clé, les Warriors du double-MVP Stephen Curry vont tout simplement changer le game et redéfinir les distances de tir. La recette fonctionne plutôt bien pour les Warriors qui s’imposent comme la dynastie de la décennie. La franchise constitue un modèle et toutes les franchises s’adaptent à cette transition qui s’opère dans la ligue. La moyenne de tirs à trois-points était de 20 tentatives par match sur l’exercice 2012-13, elle est de 34 aujourd’hui. En parallèle, le périmètre s’est vidé et aujourd’hui les pull-ups et les off the dribble qui se prenaient à mi-distance, se font aujourd’hui derrière la ligne arrière.

Le basket est un sport d’instinct et qui requiert une grande créativité, souvent polie sur l’asphalte des playgrounds des 4 coins du monde. C’est là que l’on repère les jeunes talents, que les foules se bousculent pour assister aux pick-up games et où le trashtalk est roi. Loin très loin des datavisualisation et des centaines de lignes de statistiques que possèdent les franchises pour tirer le meilleur de chaque joueur en fonction de sa position de tirs sur le parquet, la créativité peut se retrouver brider par moment tant que le tir est efficace et qu’il rapporte le plus de points possible sur la possession.

Cette transition vers un basketball étudié au moindre millimètre du parquet se poursuit et intéresse même les plus hautes sphères de l’enseignement nord américain puisqu’elle fait désormais l’objet de plusieurs études statistiques à l’instar de Kirk Goldsburry, un véritable nerd de notre sport préféré, qui couvre la NBA pour ESPN et qui a produit plusieurs datavisualisation portants sur l’évolution des comportements de joueur sur le parquet, que ce soit sur leur sélection de tir ou sur les zones d’où ces tirs ont été pris.

Cette datavisualisation produite par Kirk montre les 200 zones de tirs les plus utilisées sur la saison 2001-02 et quasiment 20 ans plus tard :

Le constat est sans équivoque. Petit rappel important, au début des années 2000, le basket pratiqué sur les parquets NBA est dur et lent. La plupart des possessions se jouent sur demi-terrain avec des systèmes pour créer un tir ouvert ou servir le Big-man au poste (coucou Shaq).

De l’autre côté du terrain, les défenses sont resserrées et le hand checking pour guider l’attaquant vers une zone de tir qui ne lui est pas favorable est encore actif. Dernier constat de ces années 2000, la sélection de tir.
On peut constater sur le graphique qu’elle est plus variée que 20 ans après et que le tir mi-distance constitue une zone de tir importante sans pour autant tenir compte de son efficacité ou du nombre de points rapporté par saison. 20 ans plus tard, le tir mi-distance ne fait plus partie des top zones de tirs. C’est le résultat de presque 10 ans d’utilisation de data qui a modifié le paysage de la NBA. Les 200 zones de tirs les plus utilisées sont soit dans la raquette, soit derrière la ligne des trois-points.

Pourquoi ces zones de tirs ? Car ce sont celles qui ont la plus forte probabilité de rapporter le plus de points sur une possession comme le montre cette dataviz des saisons 2011-12 et 2021-22 : 

Source : nbashotcharts.com (saison 2011/2012)
Source : nbashotcharts.com (saison 2021/2022)

Il est intéressant d’observer les trois données suivantes : la fréquence de tir, le nombre de tirs pris sur la saison et surtout la moyenne de nombre de points rapportés par tir.

On remarque un changement majeur : une diminution de 58% de nombre de tentatives de tirs pris devant la ligne des trois points, en plus d’une fréquence de tir qui a baissé de 2,5 points en moyenne résultant d’une fréquence qui ne dépasse pas les 2% sur cette zone. Le dernier graphique portant sur la saison 2021-22 montre bien cette évolution mise en lumière par Kirk Goldsburry, les zones avec les fréquences de tirs les plus hautes et avec le volume le plus important sont situés derrière la ligne à 3 points et dans la raquette, ce sont également les zones qui ont la probabilité de rapporter le plus de points sur le tir, la talent des joueurs fera le reste.

Les hoopers qui résistent au Basketball Analytics

Malgré la data, l’encadrement des équipes pour maximiser l’efficacité des tirs des joueurs et les data analyst qui étudient les vidéos pour donner aux joueurs ses zones chaudes et ses zones froides, un certain nombre de joueurs pratiquent leur style de jeu sans porter d’attention aux data. Au contraire, ils incluent et maîtrisent à la perfection le jeu à mi-distance.

Parmi ces joueurs, on compte notamment DeMar DeRozan. L’arrière des Bulls et quintuple All-Star est un expert du tir à distance. C’est sa zone de prédilection et celui-ci fait mentir les stats en affichant sur cette saison, une moyenne de 49% avec 305 tentatives (1er de la nba) pour une moyenne de 9,2 tirs par match (1er également). On retrouve évidemment KD, la définition du hooper qui tout au long de sa carrière, à travailler son tir pour le rendre absolument indéfendable à cette distance. Il affiche une moyenne de 57% pour 7 tentatives par match.

On peut mentionner également Devin Booker, CJ McCollum, Jamal Murray et Joel Embiid, le pivot des Sixers est devenu létal à mi-distance, que ce soit en catch and shoot, en tir en sortie de dribble ou en fadeaway.

En guise de conclusion

Depuis sa création en 1946, la NBA a connu des évolutions majeures au cours de son histoire que ce soit au niveau social ou au niveau business, l’ajout des data et l’avènement du tir à trois-points fait définitivement partie de l’un de ses changements majeurs.

C’est tout l’écosystème NBA qui a été bouleversé et il est évident que la ligue a su parfaitement profiter de ce changement en capitalisant sur les franchises et les joueurs qui représentent le mieux cette révolution.

Aujourd’hui, un joueur comme DeMar DeRozan peut faire l’objet d’un sujet complet sur un talk show ESPN parce que son jeu est différent de celui pratiqué par la majorité des joueurs. Avant, arme “logique” et indispensable de jeu, le tir à mi-distance est aujourd’hui un tir à “éviter” car son efficacité est inférieur au trois-points.

Cette transition vers la data à ses avantages et ses inconvénients, ses détracteurs et ses partisans, une chose est sûre, elle représente la ligue d’aujourd’hui et tant que les instances de la ligue pourront en tirer bénéfices (sous toutes ses formes) le tir à mi-distance devrait rester dans l’ombre du trois-points pendant encore quelques années.

Photo de couverture : Brad Mills – USA TODAY Sports

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