Vous avez manqué l’actualité de la planète basket ? Pas de panique, voici votre récapitulatif hebdomadaire. NBA, Euroleague ou basket féminin, on fait le point chaque samedi dans le Courrier de L’Analyste.
Le Jazz va-t-il tanker ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, Utah s’est octroyé deux victoires en autant de rencontres pour débuter sa saison 2022-23, placée sous le signe de la reconstruction. Après un premier et large succès contre les Nuggets (123-102), les coéquipiers de Collin Sexton ont pris le dessus sur le parquet des Wolves (132-126, AP).
Le Jazz aurait-il déjà oublié de perdre ? Le projet de reconstruction automatiquement démarré avec les transferts de leurs deux anciens leaders Rudy Gobert et Donovan Mitchell envisageait plutôt une pluie de défaites en guise de résultat. Au contraire, les mormons produisent un jeu séduisant, à l’offensive et avec le couteau entre les dents. Rien d’étonnant quand on connaît les joueurs présents au sein de l’effectif.
Les anciens Cavaliers Collin Sexton et Lauri Markkanen ont, à leur jeune âge (respectivement 24 et 25 ans), tant de choses à prouver. Retirés du projet à Cleveland, ils ont bien décidé de porter l’attaque du Jazz. Clutch contre Denver, Sexton affiche 15,5 points de moyenne en deux rencontres. Son coéquipier Finlandais est, quant à lui, le meilleur scoreur de l’équipe avec 20,5 points. Des chiffres à fortement nuancer puisque la saison a seulement démarré ce mardi. Mais des tendances sont à noter !
Face à des équipes attendues en tête de la conférence Ouest, le Jazz n’a pas une seule seconde souhaité se laisser faire. La défaite à l’arrivée aurait pu être logique. Connaissant les objectifs stratégiques à court terme dans l’Utah, cela n’aurait pas été un scandale de laisser filer ce match dans le Minnesota … Ce jeune groupe avait à cœur d’obtenir sa deuxième victoire et de montrer qu’il fallait les prendre bien plus au sérieux !
Utah fait partie de ces franchises que l’on très peu vu, voir pas du tout, “tanker” pour l’obtention du meilleur choix possible à la Draft. Dans un effectif aussi polyvalent mais très difficile à organiser, les hiérarchies se sont faites naturellement. Mike Conley a encore l’air motivé par le projet et Jordan Clarkson joue son jeu d’energizer comme il l’a toujours fait. Finalement, rien à changer dans cette équipe qui pourrait bien jouer les trouble-fêtes durant une bonne partie de la régulière, avant, si les pronostics ne mentent pas, de s’effacer et jouer les dernières places de la conférence au premier coup dur de la saison.
Bourges garnit son armoire à trophée
Quelle semaine pour les Berruyères ! La reprise de la saison officielle ne pouvait mieux démarrer. Bourges glane deux titres en quatre jours. Fierté Tango, comme on dit !
Mardi, Bourges avait remporté la première Supercoupe d’Europe de son histoire. Le match opposant le Tango, vainqueur de l’Eurocup 2022 à Sopron, sacré en Euroleague, avait tourné à l’avantage des Berruyères en seconde période.
Le vendredi, bis repetita lors du Match des Champions de la Ligue féminine de basket. Une rencontre de gala dans une Halle George Carpentier remplie de 2 600 spectateurs, qui a vu s’affronter la championne de France en titre face à celle qui a remporté la Coupe de France en 2022. Et à ce jeu là, les Berruyères l’emportent une nouvelle fois. En dominant Basket Landes de la première à la dernière du match (76-68), le collectif mené par une jeune Pauline Astier (20 ans), MVP de la rencontre avec ses 12 points, s’offre un deuxième trophée.
Malgré une très courte préparation, Laëtitia Guapo, la fraîchement récompensée du trophée Alain Gilles, ne peut qu’être confiante après ces deux victoires : “On progresse au fur et à mesure, on fait des pas en avant, c’est ça le plus important. On a testé des systèmes défensifs demandés par le coach Olivier Lafargue. Ils ne sont pas encore parfaitement réalisés pour le moment … On a une belle marge de progression, c’est de bon augure pour la suite.”
Le championnat de la LFB reprend ce samedi 29 octobre, et il ne va pas sans dire que le Tango compte bien garder son trône. Avant cela, les coéquipiers de Sarah Michel débuteront leur saison par un match d’Euroleague dès ce mercredi. Dans son Prado, le Tango affronte l’Olympiakos.
Ja Morant : le MVP de la rentrée !
La date était cochée sur le calendrier et le réveil parfaitement réglé. Ja Morant réalise une belle entrée en matière pour offrir deux victoires à l’arrachée à ses Grizzlies.
83 points marqués en deux matchs, soit le meilleur départ de l’histoire au scoring pour la franchise du Tennessee ! 34 points contre les Knicks puis 49 deux soirs suivants sur le parquet des Rockets, what else ?
Le Rookie de l’année 2020 entame sa quatrième saison professionnelle de manière autoritaire. Avait-il seulement d’autres choix pour faire gagner son équipe ? Sans Jaren Jackson Jr., Ja Morant doit porter tout un collectif sur ses épaules. Certes, les Grizzlies ont prouvé la saison dernière qu’ils n’avaient pas besoin de se reposer constamment sur les exploits de leur franchise player pour l’emporter. Lorsque Ja Morant a été absent durant 25 rencontres l’an passé, Memphis avait réussi un bilan de 20 victoires pour 5 défaites.
Néanmoins, quand le prodige est sur le terrain, tout devient plus facile dans les moments incertains. Pour ses deux premiers matchs qui semblaient gagnés d’avance, sur le papier, Memphis s’en est remis à des miracles de son génie. De près comme de loin, agressif et clutch défensivement, Morant a brillé par son talent.
Dans un match qui s’est terminé en prolongation contre New York, Ja Morant a mis sa cape de sauveur pour délivrer son équipe d’une première victoire en ouverture de sa saison. 2 points, 2 passes décisives, 1 rebond et 1 contre en overtime, actif et réactif.
En déplacement dans le Texas, le meneur a tout explosé. Avec une adresse insolente (65 %), Houston n’a pas pu résister à l’effet Ja pendant ses 31 minutes du jeu. Face à la jeunesse des Rockets, le succès n’a pas été donné si facilement aux Grizzlies. Victoire 129-122 et un block sur Jalen Green en prime, à trois minutes de la fin pour montrer qui était le patron sur le terrain.
