David Holston sort d’une excellente saison avec le JDA Dijon. Avec près de 16 points et 7 passes par match sur l’exercice 2021-22, le meneur de poche américain (1,73m) ne semble pas ressentir le poids de l’âge à 36 ans passés. Ayant terminé à la cinquième place du championnat l’année dernière, et fort d’un meneur toujours aussi performant, Dijon peut nourrir de grandes ambitions cette saison.
Présent au Media Day de la Ligue Nationale de Basket, David Holston est revenu pour L’Analyste sur sa vie à Dijon, le retour de joueurs comme Nando de Colo en France et sur son titre lors de la Leaders Cup en 2020.
L’Analyste : Vous allez entamer votre huitième saison avec Dijon. Ce n’est pas une ville dans laquelle on imagine un Américain se plaire si longtemps. Qu’est-ce qui vous fait rester ici ?
David Holston : Je m’y sens à l’aise. À mon âge, j’étais un peu fatigué de déménager de ville en ville, de toujours découvrir différentes choses. Cette année, je me suis senti comme à la maison. Alors je me suis dit : « pourquoi ne pas rester ici et continuer à me sentir à l’aise ? » C’est important pour mon mental. Si je me sens à l’aise, cela me permet de mieux jouer.
À 36 ans, vous avez terminé la saison avec près de 16 points par match. À votre âge, est-ce toujours un objectif pour vous d’être le meilleur marqueur du championnat ?
David Holston : Non, pas vraiment. Vous savez, à mon âge, j’ai juste envie de faire tout ce que je peux pour aider l’équipe à gagner. J’ai fait ce que j’ai pu l’année dernière. Aujourd’hui, je ne me soucie pas des moyennes ou des récompenses personnelles. Je veux juste essayer de ramener un titre à la région ou juste gagner autant de match que je peux avec cette équipe.
Vous êtes un excellent scoreur, mais vous êtes aussi le deuxième meilleur passeur du championnat. Comment trouver le bon équilibre entre le scoring et la création pour vos coéquipiers ?
David Holston : Je pense que ça dépend de la manière dont le match se passe. Si je sens que l’équipe a besoin de moi pour marquer, j’essaierai de me mettre en position pour obtenir de bons tirs et des ouvertures. Si je sens que je dois impliquer mes coéquipiers, je le fais. Cela dépend donc du déroulement du match.
De grands joueurs ont signé en France cet été, comme Nando de Colo. Êtes-vous excité à l’idée de jouer contre eux ?
David Holston : Bien sûr. De Colo est un grand joueur. Je le regarde depuis longtemps. C’est l’un de mes joueurs préférés en Europe. C’est vraiment excitant de le voir. La première fois que je l’ai vu je me suis dit : « C’est fou, je vais pouvoir jouer contre lui avant d’avoir de prendre ma retraite ! » C’est vraiment cool de le voir, comme le jeune joueur qui est annoncé comme le futur premier choix de la Draft (Victor Wembanyama, ndlr). Jouer contre des gars comme ça est une super opportunité.
Vous parlez de votre retraite qui, on l’imagine, n’est plus si loin. Rétrospectivement, quel est votre meilleur souvenir en carrière ?
David Holston : C’est probablement quand nous avons remporté la Leaders Cup. Gagner un titre, c’est un sentiment que vous ne pouvez pas imaginer. Tu travailles tellement dur, alors tu te sens vraiment sur le toit du monde. C’est probablement le meilleur sentiment que j’ai connu dans ma carrière jusqu’à présent. Et je veux le ressentir à nouveau, c’est sûr.
Au contraire, quel est le pire ?
David Holston : Je pense que c’est quand je me suis blessé en Allemagne. Je n’ai pas joué pendant trois mois, puis je n’étais plus en forme. Ensuite, j’ai dû aller dans une autre ligue, en Turquie, on perdait… Je ne me sentais pas bien. C’est là que mon mental s’est un peu détraqué. Ensuite, je suis revenu là-bas et j’ai commencé à retrouver ce sentiment. C’était probablement la pire partie de ma carrière.
Photo de David Holston : Vincent Poyer/Icon Sport via Getty Images