J-5 avant la Trade Deadline : Robert Covington et Norman Powell aux Clippers, James Harden vers les Sixers — Le Courrier de L’Analyste

Dans le sprint final avant la Trade Deadline, les Front Offices s'impatientent

par Teddy Perez

Jusqu’à jeudi soir, les trente franchises pourront réaliser leurs derniers transferts avant la fin de la saison. Mais pourquoi attendre la date butoir quand on peut déjà marchander ? Les Blazers et les Clippers, eux, n’ont pas voulu attendre la semaine prochaine pour s’activer.

De gauche à droite : Norman Powell, Reggie Jackson, Robert Covington. Photo : Cameron Browne / NBAE via Getty Images

Norman Powell et Robert Covington partent jouer sous le soleil de Los Angeles. Tandis que Powell apportera son scoring et ses qualités au shoot, les Clippers peuvent compter sur Robert Covington sur le plan défensif. Le projet leur correspond sans doute mieux. L’équipe a besoin de renfort immédiat en l’absence de Kawhi et PG. Surtout, il s’agit d’une équipe qui cherche des joueurs expérimentés pour les Playoffs et ainsi réaffirmer son statut de contender dès cette année.

De son côté, Portland reçoit Eric Bledsoe, Justise Winslow, Keon Johnson et un futur second tour de Draft. La franchise de l’Oregon prend alors une tout autre direction. Joe Cronin, le General Manager, explique cette transaction par la flexibilité qu’elle apporte à l’équipe. Il s’agissait pour le Front Office — donné perdant dans ce transfert — d’une « opportunité d’assainir les comptes et de créer simplement plus d’opportunités pour la semaine à venir et au-delà. »

Ce move pourrait annoncer deux choses du côté de Rip City. À l’approche de la deadline, ce dégraissage salarial pourrait annoncer de plus gros trades dans les jours à venir, notamment autour de C.J. McCollum et Jusuf Nurkic. Au contraire, cela pourrait tout aussi bien vouloir dire que les Blazers laissent place à la reconstruction et souhaitaient tout simplement descendre en dessous de la taxe. Nous aurons rapidement notre réponse.

Ce n’est pas tout ! Un peu plus tard dans la soirée, c’est la possibilité d’un trade entre les Sixers et les Nets qui a animé les foules. James Harden à Philadelphie, Ben Simmons à Brooklyn, voilà le programme. Depuis deux semaines, les rumeurs vont et viennent au sujet de l’envie de Daryl Morey de ramener son ancien protégé à Philadelphie. Un barbu qui, d’ailleurs, ne serait pas très bien intégré aux Nets.

Depuis que Kevin Durant est absent, il fait gris chez les Noirs & Blancs. Les défaites pleuvent et l’équipe chute au classement. Les Nets sont 6e de l’Est et ne peuvent toujours pas à compter sur le leadership et la régularité de James Harden pour devenir le collectif compétitif qu’ils sont initialement sur le papier. Le retour de l’intermittent Kyrie Irving n’y change rien. Le duo ne prend apparemment pas, et cela remet en question le futur du numéro 13 à Brooklyn.

Côté Philly, la drague est plus que jamais relancée. S’il est clair que le management souhaite se débarrasser de Simmons, l’organisation reste pour autant exigeante avec les offres qu’elle reçoit. Les Kings l’ont bien compris la semaine passée.

Tandis que Morey fait monter les enchères, Ben Simmons pourrait enfin trouver un point de chute. Aux côtés de KD et d’Uncle Drew, l’atypique meneur/ailier fort australien pourrait être le fit idéal. Polyvalent défensivement, c’est justement cet « homme à tout faire » leader défensif qu’il manque terriblement à des Nets candidats au titre.

Un « Big Three » plutôt complémentaire d’un côté, une paire Embiid-Harden de l’autre, dire que c’est un trade gagnant-gagnant dès maintenant est impossible — surtout après 10 mois d’absence de Ben Simmons sur les parquets. Affirmer que ce serait un échange bouleversant, cela, oui, on peut se le permettre. Nouveau feuilleton incontournable pour les fans de NBA.

EuroLeague : le grand Guerschon nommé MVP du mois de janvier

Guerschon Yabusele est le troisième français à se voir récompenser de la sorte après Thomas Heurtel et Nando de Colo. Désigné en début de semaine, il a pu s’illustrer de la meilleure des manières dès mercredi lorsque Madrid, mal embarqué, a pris le dessus sur l’Olympiakos de Moustapha Fall. Dans cette courte victoire (75-67), « The Dancing Bear » a mis la main à la patte en inscrivant 11 points et en prenant 9 rebonds.

Le médaillé olympique a été l’auteur d’un début d’année remarquable avec 15 points et 6,5 rebonds de moyenne sur d’excellents pourcentages : 64 % à deux points et 47 % à trois points. Et si Guerschon a été décoré, c’est surtout car il est l’un des leaders de la première équipe du championnat après 23 matchs (20V-3D).

Guerschon Yabusele, du Real Madrid. Photo : Irina R. Hipolito / AFP7 / Europa Press

Le Real Madrid domine l’EuroLeague, et ce en partie grâce à ses nombreuses pépites. Vincent Poirier, auteur d’une belle prestation ce vendredi dans la victoire des Merengue face au Zenith Saint Petersburg, Sergio Llull, mais pas que…

Cette saison, l’ailier fort français est le deuxième joueur du Real à glaner la récompense de MVP du mois. Son coéquipier à l’intérieur Walter Tavares s’en était emparé en novembre dernier. Le Barcelonais Nikola Mirotic, qui domine la ligue européenne cette saison, a quant à lui remporté les deux autres trophées de joueur du mois. « Deux », c’est aussi la place qu’occupe Barcelone au classement avec ses 19 victoires pour 5 défaites. Les deux clubs espagnols se livrent une belle bataille dans les hauteurs de l’Europe. Justement, la dernière défaite du Real date du 10 décembre dernier, sur le parquet des ennemis catalans.

Show devant, les Suns sont lunaires

Plus rien n’arrête Phoenix, mis à part un Trae Young à 43 points. Avec ses 11 victoires de suite, l’équipe de Monty Williams a renouvelé l’exploit après ses 19 succès consécutifs en début de régulière.

Cette semaine, la franchise de l’Arizona a alors connu sa 41e victoire pour 10 revers. C’est la première fois de l’histoire qu’elle atteint ce bilan après la barre des 50 matchs joués.

Le collectif fonctionne toujours aussi bien, dans l’efficacité comme dans la beauté du jeu produit. Les money times sont gérés et c’est à se demander, déjà, qui pourra battre ces Suns en sept rencontres. Après leur défaite en Finales face aux Bucks, les Suns sont prêts à prendre leur revanche. C’est le visage qu’ils montrent en tout point dans cette saison de la « confirmation ».

Chris Paul s’installe de plus en plus dans les discussions du MVP et met toujours autant d’ordre dans cette équipe — lui qui est leader à la passe dans la ligue avec 10,5 unités par match. Quant à Devin Booker, il bien décidé à rentrer dans les livres d’histoire parmi les grands scoreurs de la ligue avec ses plus de 25 points de moyenne. Voilà deux hommes sur lesquels les Suns peuvent sereinement s’appuyer.

Accrochez-vous bien : ça va sauter haut dans l’Ohio !

Le Slam Dunk Contest, un événement parfois spectaculaire, mais trop souvent décevant, connaît ses prochains participants.

Jalen Green, participant au Slam Dunk Contest cette année. Photo : Justin Ford / Getty Images

Dans deux semaines, un nouveau casting de dunkeurs marchera sur le parquet du All-Star Game. Un coup à émerveiller l’assemblée présente à Cleveland et rentrer dans l’histoire, à l’image du duel de 2016 entre Aaron Gordon et Zach Lavine qui laisse encore des marques indélébiles dans nos mémoires.

Ce concours comptera dans ses rangs le revenant — et on l’espère revanchard — Obi Toppin. Il avait échoué en finale face à Anfernee Simons l’an passé. Le col bleu du Magic, Cole Anthony pourra également montrer ce qu’il sait faire dans les airs pour enfin gagner un petit quelque chose cette saison. Et pour compléter la liste des quatre athlètes, la fusée Jalen Green devra aller haut pour rivaliser avec le Warrior Juan Toscano-Anderson !

Lisez aussi

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Accepter En savoir plus