Sans surprise, ce sont les Kings qui ont ouvert le bal des évictions de coach cette saison. Luke Walton perd ses fonctions deux années après son arrivée dans la capitale californienne. Avec un bilan de 6 victoires pour 11 défaites et des choix très questionnables, le double champion NBA avec LA devait laisser sa place. Il ne laissera à la franchise qu’un triste souvenir et un système de jeu à vomir. Oui, elle était facile…
Plus sérieusement, Luke n’a pas été ce « père », mentor, pour ce jeune groupe talentueux. Un rôle qu’il aurait dû tenir en plus de la casquette de « tacticien » qu’il n’a jamais su revêtir. Une perte de temps dans un processus qui n’a que trop duré pour les impatients leaders de l’équipe.
L’entraîneur adjoint Alvin Gentry prend la succession du « Fils de » et devient alors le 11e coach des Kings en 16 ans. Seize années durant lesquelles Sacramento n’a jamais pris part aux Playoffs.
L’intérimaire Gentry n’a pas l’étiquette d’un head coach qui porte la victoire en lui, il faut bien l’avouer. Pour autant, fort de ses quinze saisons passées en tant qu’entraîneur principal, Alvin a assez d’expériences et le bagage nécessaire pour redresser — ne serait-ce qu’un peu — un effectif déjà au plus mal. Le collectif des Kings n’est pas le plus flamboyant ni le plus profond.
Cependant, Alvin Gentry peut s’appuyer sur de nombreuses valeurs sûres : De’Aaron Fox en tête, avec les « vétérans » Harrison Barnes et Buddy Hield, et le prodige Tyrese Haliburton. Le coach donne également sa chance à Marvin Bagley sur des temps de jeu réduits, histoire d’appréhender en douceur le retour d’une des plus grandes déceptions de ces dernières saisons.
Les Kings, installés dans la seconde moitié de l’Ouest, peuvent encore se remobiliser. Lorsque l’on observe le roster, aucun de ses joueurs ne souhaite finir à la porte des Play-in. Ou pire, tanker comme à l’accoutumé… Un grand changement a été opéré, les Kings peuvent enfin regarder vers l’avant et se dire qu’il n’est jamais trop tard pour réussir sa saison à Sacramento !
À un mois de Noël, France TV nous met le paquet !
« Tout vient à point à qui sait attendre », comme dit le proverbe ! Le groupe France Télévisions a obtenu les droits de diffusion des matchs des Équipes de France (femmes et hommes) jusqu’à la Coupe du Monde masculine 2023.
Un accord conclu avec la FIBA qui nous permettra de vivre en clair les grandes compétitions internationales jusqu’aux JO de Paris 2024. Seul l’EuroBasket, initialement prévu en 2021 — et repoussé en 2022 — ne sera pas à l’antenne de France TV, mais bien à celle de Canal +, détenteur de ses droits par l’ancien contrat.
L’accord survient donc deux semaines après avoir reçu l’annonce de diffusion des matchs d’Euroleague de l’ASVEL sur La Chaîne L’Équipe. Le basketball français ne s’est jamais aussi bien porté à l’international.
La première diffusion de l’EDF sur France 4 s’est donc réalisée dès ce vendredi, avec le match qui opposait la France au Monténégro. L’affrontement comptait pour les qualifications de la Coupe du Monde 2023. Et c’est au bout du suspense que nos Bleus se sont imposés au Palais des sports de Pau, 73 à 67.
Bousculés et même largement menés à la fin du troisième quart-temps, les Français ont pris l’ascendant sur les Monténégrins au meilleur moment. Le serial shooteur Nicolas Lang est sorti de sa boîte pour entamer une belle remontée. Il a été rejoint par un Isaac « Air » Cordinnier très décisif dans un rôle de playmaker très spectaculaire.
Nos intérieurs ont su resserrer leur défense alors que les visiteurs commençaient à fatiguer. Un cocktail imparable qui a permis aux soldats de Collet de remporter le premier match de cette nouvelle campagne.
Après tant de batailles, le Basketball est disponible sur le service public. Une bien belle victoire, avec, on l’espère, un meilleur duo au commentaire !
La semaine hollywoodienne de la bande à LeBron
Les Los Angeles Lakers viennent de vivre une sacrée semaine pour le retour du King au sein de l’effectif Pourpre & Or, résumant d’ailleurs assez bien leur début de saison. Égaux à eux-mêmes, les Californiens ont oscillé entre victoires poussives et défaites sans saveurs.
Avec un bilan de 10-11 pour le LakeShow se retrouve dans le ventre mou de sa conférence, restant en vie grâce à l’appui de superstars parfois réveillées et de role players en adresse extérieure. Le collectif de Frank Vogel avait tout pour faire rêver, mais la réalité nous a vite rattrapés.
Balle en main, le jeu des Lakers n’a jamais été extrêmement excitant sous l’ère de Frank, mais il y avait au moins une certaine efficacité. Celle-ci serait apparemment restée dans la bulle d’Orlando depuis un an et demi. Pour la défense, c’est encore pire. Coach « spécialiste défensif », Vogel fait de son équipe une véritable passoire pour tous les adversaires qu’elle rencontre. En en 20 parties, les Lakers sont la deuxième équipe à encaisser le plus de points par match (114,5 en moyenne).
Les 39 points de LeBronto et la victoire après prolongation face aux Pacers auraient pu relancer la machine. Mais avant cela, il faut gagner en régularité. À Detroit, AD, Russell Westbrook & co avaient parfaitement su réagir après le départ de LBJ. Un visage que l’on n’avait pas encore vu des deux autres stars de l’équipe — très juste dans leurs choix — depuis le début de la régulière et qui nous promettait d’enchaîner sur un second succès. Eh bien non ! Evan Fournier et les féroces Knicks ont fait danser le Madison au Garden face à des Lakers orphelins de Sa Majesté suspendue après le vilain coup de coude porté à Detroit.
Leur dernière défaite, après trois prolongations face aux Kings, alourdit considérablement le bilan. 141 points encaissés dans la rencontre, avec beaucoup de difficulté à la conclusion face à une équipe de Sacramento donnée perdante sur le papier.
Oui, la semaine des Lakers a été bien rude et il est grand temps qu’elle se termine. Et quoi de mieux pour passer à autre chose que d’affronter le dimanche soir, dans leur Palace californien cette fois, les Pistons du bulldog Isaiah Stewart ? La boucle est bouclée, comme dans un blockbuster testostéroné ou une comédie de Christian Clavier…
Teddy vous assist
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Q : Kenny Atkinson pourrait-il retrouver une équipe à coacher prochainement ? — Ronan B.
R : Mais où est donc passé Kenny Atkinson ? Chassé après quatre belles années aux Nets (2016-2020), Kenny avait rapidement retrouvé un banc à son fessier pour poursuivre son aventure en NBA. L’an passé, il était l’adjoint de Tyronn Lue aux Clippers, franchise qu’il a quittée pour s’installer sur la baie d’Oakland et rejoindre le staff de Steve Kerr.
Depuis son éjection de Brooklyn, Atkinson est retombé dans des projets ambitieux. Mais au moment où un poste s’est libéré à Sacramento, l’entraîneur a été dans toutes les rumeurs pour briguer une place de numéro un. Et comme cela est compréhensible. Lorsqu’il siégeait chez les Nets, le coach a su faire revenir la hype (et les playoffs) dans le quartier. Ce qui arrive aujourd’hui à Brooklyn peut, en partie, s’expliquer par le passage réussi d’Atkinson dans la franchise.
Bras droit de Mike Budenholzer à Atlanta, Kenny Atkinson a un CV à rendre fou tous les GM de la ligue à la recherche d’un potentiel coach en chef. Pour le moment, rien n’indique qu’il ait envie de revenir à cette première place, surtout lorsque l’on joue chaque soir pour la victoire.
Néanmoins, attendez-vous à entendre le nom de Kenny Atkinson ressortir à la prochaine éviction d’un entraîneur. Dans les petits papiers de beaucoup de managements, l’entraîneur qui avait sillonné les parquets des championnats français n’aura aucune difficulté à redevenir un jour head coach dans la grande ligue. Un destin bien différent de celui qui attend un certain Luke Walton…