Le futur des Wolves en tout point incertain

par Teddy Perez

« T’aimer sur les bords du lac, ton cœur sur mon corps qui respire, pourvu que les hommes nous regardent, amoureux de l’ombre et du pire », chantonnait un certain Julien Doré lors de son voyage sur les lacs du Minnesota. En un couplet, ce blondinet aux cheveux bouclés a pratiquement tout dit de la situation des Wolves. Un très jeune groupe qui se cherche, qui s’apprécie. Une équipe qui espère souffler avec tous ses problèmes en interne et renouer avec la victoire, retrouver la hype et la lumière. Une franchise qui connaît depuis bien trop longtemps de tristes moments.

2020-21 : Les Loups de la lose

À la surprise générale, grâce à une incroyable saison du meilleur joueur de la Draft 2015, la franchise est sortie des bas-fonds de la ligue pour faire la course en tête de l’Ouest, puis se hisser jusqu’aux Finales NBA… Comme quoi, tout va très vite en NBA — enfin, pas pour tout le monde. En effet, il n’est pas question de l’exercice ensoleillé de Phoenix aujourd’hui, mais bien des Wolves, plutôt habitués à la pleine lune.

Car oui, avec un bilan de 23 victoires pour 49 défaites, les Wolves ont terminé treizièmes de l’Ouest. Alimentant ainsi une statistique peu flatteuse : ils n’ont connu qu’une unique campagne de Playoffs depuis 2004. Minnesota n’avait alors qu’un seul but l’année dernière, redevenir une franchise respectable après avoir relancé son projet en recrutant Anthony Edwards.

Edwards, justement, a été la raison qui nous a poussé à regarder les Wolves l’an passé. Le premier choix de la Draft 2020 a démarré sa saison rookie en mode diesel. Une fois la mise en route et l’hésitation mises de côté, l’athlète a montré tout son talent au scoring, en particulier dans les airs.

À la différence de sa franchise, « Ant-Man » a brillé dans la seconde moitié de la saison. Le numéro 1 a surpris avec deux pointes à 42 points et de multiples marques à plus de 20 points. Certes, Anthony Edwards a malgré cela rarement fait gagner son équipe. Pour autant, lorsque l’effectif était au complet, le jeune ne s’est pas démonté et a su saisir l’opportunité de devenir l’arme la plus dangereuse des Wolves sur le parquet. Ce temps où Minnesota ne jouait plus grand-chose, Edwards l’a mis à profit pour justifier tout l’espoir fondé en lui. Et alors qu’il s’en était fait oublier, il a bien failli doubler le hypant Lamelo Ball dans la course en Rookie de l’année.

Ricky Rubio, revenu en ville soutenir les Wolves à la mène, a pris son rôle de mentor à cœur avec Anthony Edwards. Le vétéran espagnol s’est également révélé très pragmatique sur la situation compliquée de Minnesota, qu’il a toujours connu lorsque ça n’allait pas.

Ricky Rubio a été un point d’appui très formateur pour les débuts d’Anthony Edwards. Photo : David Sherman / Getty Images

De nouveau, les Wolves n’ont pas pu compter sur la stabilité nécessaire pour réussir en NBA. Alors que la vague Ryan Sanders semblait avoir bien pris dans le groupe à ses débuts, son inexpérience au poste de head coach lui a finalement fait défaut. Le switch du banc s’est opéré dès le mois de février, et Chris Finch a fait son entrée avec de meilleures intentions. Mais cela n’a pas été suffisant pour régler les soucis sur le terrain. Diminués la majeure partie de l’année par les absences de Towns puis de Russell, les loups n’ont jamais trouvé le bon rythme pour se mettre en pattes.

En interne également, la franchise a été tourmentée. Depuis 2020, on se préparait à voir l’organisation mise en vente. Et après une série de spéculations autour du prochain acheteur, le deal s’est décidé en mai dernier. Le duo candidat Marc Lore/Alex Rodriguez a remporté la mise et deviendra en 2023 actionnaires majoritaires de la franchise. Les businessmen ont aussi acquis les droits de la franchise de WNBA des Lynx. Le propriétaire actuel Glen Taylor s’en ira petit à petit du commandement de la franchise après l’avoir possédée pendant 30 ans.

Intersaison : Léger, mais juste ce qu’il fallait ?

ArrivéesDéparts
Patrick BeverleyRicky Rubio
Taurean PrinceJuan Hernangomez
Leandro BolmaroEd Davis
Nathan Knight

Cet été, les Wolves n’ont pas réussi à attirer de jolis poissons dans la cité des lacs. En même temps, au vu du management et des résultats des dernières saisons, tous préfèrent nager en eaux plus saines. Pour autant, ils l’ont joué intelligemment en recrutant là où pointaient leurs lacunes. De même, bien que leur hiérarchie ne soit pas clairement visible, on aperçoit de vrais leaders. Il n’était pas alors nécessaire de tout reconstruire, mais plutôt de se baser sur des « certitudes » pour enfin reprendre du poil de la bête ces prochains mois. Passons néanmoins en revue les quelques arrivées alléchantes…

À la suite d’un trade, Patrick Beverley a atterri à Minneapolis pendant l’été. Soit trop naïf, soit un poil beau parleur, il a avoué qu’il ne comptait pas stopper sa série d’apparitions en playoffs. En tout cas, la confession du pitbull a témoigné de toute son envie de revenir le couteau entre les dents et d’aider — à sa manière — des loups trop peu agressifs à son goût. Sans pour autant sous-estimer ses qualités, il sera essentiel en sortie de banc. Cette place, qu’il a brillamment tenu chez les Rockets lui convient parfaitement. Apportant de l’énergie à la second unit des Wolves, il peut aussi se retrouver sur le parquet dans le money time lorsque le système et la confrontation lui sont favorables.

Patrick Beverley, le pitbull défensif par excellence que l’on préfère avoir avec soit qu’être contre lui, a rejoint les Wolves cet été. Photo : Hannah Foslien / Getty Images

Taurean Prince est également présent dans le nouveau roster des Wolves. En vadrouille depuis deux saisons, l’ailier se pose désormais à Minneapolis, histoire de relancer une carrière qui tourne au ralenti depuis son départ d’Atlanta en 2019. Là-bas, il était un élément important de la franchise, bien qu’elle était alors dans une période creuse. Fin scoreur et habitué à des pourcentages très efficaces, ce professionnel peut de nouveau s’éclater — probablement en sortie de banc — dans une équipe qui aura forcément besoin de toutes ses qualités. En particulier en défense.

C’est un peu ce qui revient en surface dans cette preview. La volonté de ne plus faire des Wolves une passoire chaque soir. La franchise s’est également dotée de ce long Prince pour assurer sur les missions défensives. Ce joueur de l’ombre aura l’occasion de retrouver des couleurs et son standing d’antan dans un rôle qui le convient parfaitement. La recrue idéale, à moindre coût et qui pourrait former une jolie garde lorsqu’il sera associé à Patrick Beverley.

Drafté en 2020, le prometteur Leandro Bolmaro — après une année supplémentaire à Barcelone — s’est enfin installé dans le Minnesota. Mises à part les prolongations de Jarred Vanderbilt et Jordan McLaughlin, il s’agit du dernier move effectué par le Front Office de Gersson Rosas. Le jeune élu « joueur le plus spectaculaire en Espagne » complétera des lignes arrières bien encombrées, mais cela ne devrait pas le freiner pour autant. Il possède de véritables qualités défensives, un ADN de basketteur qui ne devrait pas déplaire aux Wolves. Il devra s’adapter au rythme de la NBA, mais considérons déjà qu’il peut être un bonus de choix pour cet effectif.

Trop de chefs pour une seule meute

Comme si cela ne suffisait pas, les loups ont déclenché un feu de forêt en enflammant la semaine dernière l’actualité NBA. À quelques jours de la reprise du training camp, le président des opérations basket Gersson Rosas — en poste depuis 2019 — a été démis de ses fonctions.

La brusque décision a surpris tout le monde, jusqu’aux joueurs, de par le timing de l’annonce. Karl-Anthony Towns a d’ailleurs miaulé son mécontentement sur l’oiseau bleu avec un familier « mais quel est dont ce bazar ? ». Et c’est tout à fait compréhensible. Le propriétaire Glen Taylor vient de licencier à la fin de l’été l’homme en charge de la Draft, de la Free Agency — plutôt calme dans les deux cas — et surtout du dossier pour recruter Ben Simmons. « Cette décision a été réalisée pour des raisons de performance », a évoqué une autre source de la franchise. Les déclarations langue de bois sont de sorties alors que le patron de l’exécutif prend la porte.

Pour rappel, Glen Taylor, encore propriétaire de la franchise laissera son organisation aux mains du duo Marc Lore et Alex Rodriguez d’ici 2023. Tout nous laisse à croire qu’ils ont eux aussi joué un rôle dans cette ferme et surprenante décision. Et comme on peut le comprendre, toute la difficulté de la gestion de la franchise se joue dans la pluralité des instances dirigeantes.

C’est donc Sachin Gupta, actuel vice-président de l’exécutif des opérations basket, qui se voit promu au poste de Gersson Rosas en attendant de trouver son successeur. Selon les informations des insiders les mieux renseignés, Elton Brand — le GM des 76ers — serait le premier candidat envisagé par le duo Lore/Rodriguez. Autant vous dire que dans cette preview, nous avancerons à pas de loups pour traiter de l’avenir de Minnesota et de son effectif actuellement en place.

« En tant qu’organisation, nous restons déterminés à construire une équipe gagnante dont nos fans et notre ville pourront être fiers. »

Glen Taylor, actuel propriétaire de la franchise

Facteur X : Karl-Anthony Towns ou Anthony Edwards, qui sera le loup alpha ?

Les Wolves veulent tourner la page d’une saison passée compliquée et enfin jouer pour gagner en NBA. Pour y arriver, nous avons beau évoquer l’importance des role players, c’est par les stars que cela devra se réaliser. Karl-Anthony Towns a toujours eu les clés du camion, ou du moins, l’élément principal à développer.

Seulement, l’an passé, l’arrivée d’Anthony Edwards a rebattu les cartes de l’avenir de la franchise. Entouré de deux joueurs au calibre All-Star, il y a tout de même ce sentiment qu’il devrait s’installer au cœur du projet. En tout cas, sa nette progression depuis sa Draft ne peut que traduire cela. Pour autant, avant de pouvoir porter un jugement sur cela, l’athlète à la marge de développement certaine devra se concentrer sur une deuxième année de formation essentielle en NBA.

De manière plus pragmatique, l’objectif principal aujourd’hui n’est pas de savoir qui pourra le mieux représenter la franchise. Il n’est pas question de les confronter, mais bien de voir comment, avec ces hommes, les Wolves pourront au moins retrouver les Playoffs. Et pour le moment, la cohabitation de ces deux loups au sein de cette meute semble très bien se passer. Pour autant, le musculeux sophomore semble avoir les épaules pour offrir un second souffle à cette équipe en perdition.

Tous les deux draftés en numéro 1 par les Wolves, Anthony Edwards et Karl-Anthony Towns vont-ils se partager longtemps le rang de chef de meute ? Photo : Craig Lassig / Associated Press

Au sein du Top 10 de la Draft 2015, le vilain KAT est le dernier à encore évoluer sous le maillot de la franchise qui l’avait sélectionné. Cela ne signifie pas pour autant qu’il est temps de partir. Elle pointe seulement la longévité d’un projet centré sur un intérieur de grand talent qui a peut-être fait son temps. Du moins, en tant que Franchise Player des Wolves.

Les deux joueurs s’apprécient sincèrement. Le plus vieux des deux a toujours loué la polyvalence, l’efficacité et le « starting power » du louveteau pendant sa saison rookie. De même, KAT a soutenu que son guard méritait le titre de ROY. Les joueurs composant ce trio — lorsque l’on élargit à D’Lo — ont su montrer leur affection sur le terrain. Et même encore actuellement alors que les premières images du media day circulent sur les réseaux sociaux. Contentons-nous de cela avant de savoir à qui seront destinés les principaux systèmes.

Pour Karl-Anthony Towns, il s’agit peut-être celle de la dernière chance avant un possible départ. Sous contrat maximal jusqu’en 2024, le chat reste malgré tout un joueur que beaucoup de franchises voudraient s’arracher. À 33 puis 35 millions de dollars de 2022 à 2024, Towns peut être marchandé facilement. Et ce n’est pas ses blessures passées qui freineraient les candidats à son adoption.

Il faut dire que le first pick de la Draft 2015 en a connu des collectifs aux projets différents depuis son arrivée dans la région des lacs. KAT est le plus ancien joueur des Wolves et le deuxième joueur le plus capé en NBA de sa franchise. Et pourtant, son palmarès ne se résume qu’à une malheureuse participation en Playoffs en 2018 et deux sélections au match des étoiles en six ans. Il va bientôt connaître son sixième GM et son quatrième entraîneur. Faire ses griffes, c’est bien beau… Il veut désormais passer à l’action.

La loyauté de Karl-Anthony Towns a-t-elle une limite ? Brace Hemmelgarn / USA TODAY Sports

Ces deux dernières saisons, le chat, en accumulant les blessures, a longtemps était éloigné de son terrain de jeu favori. En jouant qu’à 85 reprises, il n’a jamais permis aux siens de croire au haut du tableau. Dans sa sphère privée, il a également dû jongler avec de nombreuses difficultés, dont le décès d’une mère adorée. Certes, cela concerne l’extrasportif, mais il faut faire preuve d’humanité envers le chat et comprendre que cette épreuve ait pu entacher sa réussite professionnelle.

Avant tous ces tragiques événements, Karl-Anthony Towns a fait vivre de belles heures aux Wolves. La culture de l’instant nous rattrape trop souvent et c’est le cas pour le chat, à qui on a tendance à attribuer injustement tous les défauts du monde. Karl-Anthony Towns, c’est la régularité et la polyvalence au scoring. Peu importe où il se trouve sur le terrain, le félin est redoutable balle en main. Nettement meilleur à la passe (de 2,4 à 4,5 assists par match en 3 ans), il sait faire jouer ses coéquipiers, surtout quand ils sont doués.

KAT, c’est — malgré ces deux dernières saisons — une présence assurée tout le long de l’année, avec un temps de jeu adapté à son poste. Plus de 34 minutes par match sur toute sa carrière. Toujours en mettant de côté ces deux dernières campagnes, Towns c’est seulement cinq matchs loupés (82, 82, 82, 75) pour ses quatre premières années en NBA. Mais c’est surtout deux participations au All-Star Game et une sélection en All-NBA third team en 2018. Alors oui, nous sommes obligés d’aller fouiller dans son CV pour nous rappeler du joueur formidable qu’il est capable d’être lorsqu’il se présente à 100 %. Mais, à seulement 25 ans, il lui reste encore toute une partie de carrière à accomplir. Et cela, il ne faudrait pas l’oublier.

« Il y a eu des moments difficiles, très difficiles même. Donc je suis heureux de pouvoir continuer de jouer pour cette incroyable ville. »

Karl-Anthony Towns

Un reset culturel entamé ?

Chris Finch occupera le poste de Head Coach cette saison. Arrivé en février dernier, en remplacement d’un décevant Ryan Saunders, le quinqua a du métier derrière lui, y compris dans la grande ligue où il a été entraîneur adjoint de quatre autres franchises depuis 2011. Cette nouvelle campagne de régulière, il la démarre dès le départ, après un été où il a pu participer au façonnage du nouveau roster.

Les mois précédemment passés sur le banc en deuxième partie de saison ont été, c’est sûr, très bénéfiques, mais il était déjà trop tard pour remonter la pente. Cette « excuse » de la défaite insignifiante, il ne pourra cette fois-ci plus compter sur elle. Chris Finch est donc, tout comme les leaders de cette équipe, attendu au tournant dès l’entame de la saison.

Justement, nous avons parlé du duo KAT – Edwards en délaissant ce qui est peut-être le joueur le plus sexy et tout aussi ambitieux des trois. Va-t-on assister à la première saison pleine de D’Angelo Russell depuis qu’il est arrivé aux Wolves en février 2020 ? Une venue à l’époque perçue très positivement pour celui qui avait été sélectionné un an plus tôt au All-Star Game avec les Nets.

Pour autant, le meneur gaucher n’a jamais participé à une saison pleine chez les loups. Intouchable sous Gersson Rosas, il pourrait bien finir dans un avion direction Philadelphie. Seulement, quoiqu’il advienne, il doit nécessairement se concentrer sur la saison à venir. Après deux ans en « loading », D’Angelo doit réactiver le mode « Ice in my veins » qui l’a fait devenir un joueur aussi fougueux que sérieux dans la NBA. Mais après une expérience rapide aux Warriors et un début d’aventure en demi-teinte à Minneapolis, c’est le moment pour lui de redevenir un combo-guard majeur de la ligue. Il a désormais assez d’expérience pour être un mentor pour ses jeunes coéquipiers et atteindre bien plus de régularité.

Avec un D’Angelo Russell à son meilleur niveau, les Wolves peuvent espérer un grand bon en avant. Photo : Jeff Wheller / Star Tribune

Avons-nous été trop sévères avec l’effectif des Timberwolves ? Le travail entrepris par feu Gersson Rosas a été, nous l’avons déjà énoncé, plutôt stratégique. Le roster de cette saison a de quoi pouvoir être encore plus performant sur le jeu rapide. L’an passé, ils avaient la 4e plus haute pace de la ligue (101,6). Une force sur laquelle s’appuyer pour une jeune équipe capable de se projeter vite vers l’avant et saisir les opportunités de jeu en transition. Les profils de joueurs sont variés, mais la plupart coïncident avec cette pratique. Même si cela n’a pas payé, nous serons d’avis qu’il faut rester dans cette même idéologie, où les arrières et ailiers peuvent s’éclater ! Dont un en particulier, Malik Beasley.

À bien des égards, il devra confirmer son apport pour sa troisième saison à Minneapolis. Depuis son arrivée, il a été une réelle menace offensive, inscrivant une moyenne de 20 points par match en 51 apparitions sous la tunique bleue et blanche — voir même jaune fluo les soirs de pleine Lune. Pendant les absences des joueurs majeurs, il a saisi sa chance. Son rendement diminuera, mais son importance, elle, persistera.

Car oui, nous nous sommes beaucoup centrés sur les « stars » du roster. Pour autant, de nombreux loups devront se sortir les pattes pour le bien de la meute. L’un des joueurs clés de la rotation de Chris Finch devrait être l’arrière nigérien Josh Okogie. Sa troisième saison en NBA fut en demi-teinte malgré un réjouissant début de carrière. Annoncé dans de possibles rumeurs de transferts, il a tout à prouver et a surtout un contrat à aller chercher !

La progression de Josh Okogie et des autres membres de l’effectif pourrait permettre aux Wolves de passer un cap. Photo : Hannah Foslien / Getty Images

L’ailier fort Jaden McDaniels, auteur d’une convaincante saison rookie, devra également participer à l’effort collectif pour permettre aux Wolves de rêver plus grands. Pour sa deuxième année, on attend de sa part encore plus de folie, de verticalité et de coup de chaud en attaque. Des caractéristiques atypiques de son jeu qu’il a su déjà montrer l’an passé, et encore plus lors de la Summer League où la polyvalence de ce long monsieur a fait parler de lui. Nous reviendrons sur les autres qualités du louveteau par la suite.

Une défense inoffensive

À l’intérieur cette fois, c’est sur sa défense que le collectif pêche. 28e au rating défensif la saison passée avec 115 points de moyenne encaissés par match (sur 100 possessions) — la NBA d’antan serait en sueur — les Wolves manquent cruellement de rigueur défensive. Ces chiffres sont lourds, mais peu étonnants.

Deux des joueurs du cinq de départ sont loin d’être à féliciter pour leur engagement en défense. D’Angelo Russell est un fabuleux créateur balle en main, mais dès que la gonfle lui échappe, il devient comme ses cheveux : une loque. Certes, il s’est amélioré, et capable d’aller chercher quelques interceptions, mais ce n’est pas sur lui que reposera le système défensif…

Son copain de Draft aussi est à pointer du doigt. Malgré son physique avantageux et une potentielle mobilité, Karl-Anthony Towns ne s’est jamais trop préoccupé de la D. L’année passée, ses adversaires étaient bien plus efficaces au shoot lorsqu’il était présent sur le terrain. S’il souhaite retrouver les Playoffs — ou le Play-in pour commencer — le chat devra se bouger.

Plus globalement, on attend plus de la part de chaque joueur. L’effectif est jeune et sûrement peu habitué encore à l’agressivité de certains, aux talents et réussites des autres. On en convient, il faut également posséder vision et expérience pour s’adapter aux divers systèmes des joueurs et équipes adverses. Pour autant, sans avoir cette fibre pour la défense, cette dernière se joue principalement dans la volonté que l’on emploie dans cette tâche.

Chris Finch distribue ses consignes lors d’un arrêt de jeu. Photo : Stephen Lew / USA TODAY Sports

Une tâche avant tout collective. Elle doit s’appuyer sur l’effort et les qualités de tous et c’est là où il pourra apparaître davantage de rigueur dans ce roster. Au sein de celui-ci d’ailleurs, des pièces arrivées cet été ou révélées l’an passé seront déterminantes. Entre Pat Bev, Taurean Prince et Jaden McDaniels, il y a de quoi cadenasser bien des possessions. Néanmoins, l’effectif reste peu profond sur le poste de l’intérieur, essentiel pour protéger le cercle. Qui sait, une nouvelle identité peut jaillir des esprits, tout en gardant au centre du projet offensif les mâles dominants déjà en place dans la meute.

Le 5 de départ potentiel

  • MJ : D’Angelo Russell
  • A : Malik Beasley
  • AI : Anthony Edwards
  • AF : Jaden McDaniels
  • P : Karl-Anthony Towns

Notre pronostic : 28 – 54 (13e)

Sans pour autant les considérer comme les derniers de leur conférence, les Wolves apparaissent néanmoins comme la franchise la plus en détresse de la ligue. Il ne suffirait pourtant de pas grand-chose pour anticiper sereinement l’avenir de cette équipe. Mais ce mot ne fait pas partie du vocabulaire du management des Loups. Entre hiérarchie remise en question et sérieux problèmes de défense, il y a aussi de quoi s’inquiéter sur le parquet.

En attendant de possibles mouvements au sein de l’effectif, nous nous fions aux pièces le composant pour le moment. Avec 28 victoires pour 54 défaites, c’est la 13e place de l’Ouest qui attend la meute. Et si l’Australien Benjamin se joint à l’équipe, il est possible qu’une revalorisation de la franchise au classement soit de mise.

Photo : Hannah Foslien / Getty Images

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