Nets – Bucks : un duel qui a tenu toutes ses promesses — Le Courrier de L’Analyste

par Teddy Perez

C’était la série la plus attendue à l’Est ! Cette demi-finale de conférence, « seulement », a connu un duel en sept matchs disputés pour un dénouement haletant.

La fin des demi-finales de la Conférence Est a dépassé nos attentes les plus folles.
Photo : Stacy Revere / Getty Images

À égalité après quatre matchs, le cinquième épisode de cette série se tenait au Barclays Center. Un Kevin Durant pyromane et des Bucks en panne pour une soirée All-Time ! Voilà ce qu’il fallait retenir. Sans Kyrie Irving, KD a activé le mode « légende » pour faire gagner sa franchise malmenée à domicile pendant toute la rencontre. Pour le match le plus important — jusque là — de la saison, l’ailier a atteint les sommets avec ses 49 points, 17 rebonds et 10 passes décisives en 48 minutes. Une performance inhumaine d’autant plus impressionnante quand on connaît le passif de Durant sur le plan des blessures.

Bien entouré par le vétéran Jeff Green (27 points) et un James Harden remis sur pieds à 48 minutes de jeu aussi et 8 passes décisives, KD réalise alors l’un des plus grands matchs de toute sa carrière qui pourrait lancer le début d’une reconquête vers le titre NBA. Son dernier quart-temps en témoigne : Kevin Durant a inscrit 20 points dans le quatrième acte.

Le scénario fut bien différent au game 6. Les Bucks, de retour dans le Wisconsin et poussés au pied du mur, devaient obligatoirement remporter ce match pour éviter des vacances prématurées. Et c’est ce qu’ils ont fait ! Milwaukee s’est appuyé sur sa paire Antetokounmpo – Middleton (68 points et 27 rebonds à eux deux) de gala pour ne pas faire trop espérer des Nets tout proches de terminer la série. Pour contenir Kevin Durant en feu au précédent match, c’est principalement PJ Tucker qui s’y est collé, malgré les nombreuses attentes qui planaient sur un Giannis All-Defensive First Team et DPOY 2020. Victoire 107 à 96 pour égaliser à 3-3 dans cette série. Tout comme le match précédent, les rotations des coachs sont très réduites, à 6-7 joueurs pour les deux équipes. Nous avons affaire à de vrais matchs de Playoffs comme on les aime.

Les deux équipes se sont donc retrouvées pour une ultime rencontre dans l’antre des Nets. De nouveau, le face-à-face « serpent scorer » contre « daim grec » a été au rendez-vous pour une bataille qui s’est terminée après les prolongations ! KD a inscrit 48 points en 53 minutes et Giannis — lui — a compilé 40 points et 13 rebonds en 50 minutes. Démentiel. Dans leur lancée, les Bucks ont renversé la série en remportant un quatrième match, signe de qualification, 115 à 111. quatre points qui auraient pu être rattrapés par les Nets sur les dernières possessions, en vain… Le collectif de Milwaukee a su répondre présent. Middleton et Holiday, auteurs de parties correctes, ont su se réveiller quand il fallait. Le facteur X de ce match 7, car il en faut toujours un, aura peut-être était Brook Lopez. L’intérieur aux 19 points et 4 contres a tenu sa maison.

Les Bucks retrouvent donc les Finales de conférence après 2019 et se positionnent plus que jamais favoris à l’Est ! Le parcours de la superteam de Brooklyn s’arrête, quant à lui, dès les demi-finales de conférence. Et pour cause, nettement diminués, les Nets n’ont pas pu déployer toutes leurs capacités. La série aurait été tout autre, mais c’est cela aussi les dures lois du haut niveau.

Adios Donnie et Rick, rodéo chez les Mavericks

Une page se tourne à Dallas. Cette semaine, la franchise a connu une série de grands changements assez inattendus et aux fortes conséquences pour son avenir.

Dès lundi, un dossier de The Athletic bien épicé pointait du doigt les problèmes en interne fragilisant la franchise. Pour autant, aussi réputé que soit ce jeune média, aucun acte dans l’immédiat n’avait découlé de cette mini-bombe. Jusqu’à ce que… deux jours après les révélations de The Athletic, qui mettaient en lumière les frustrations du prodige Doncic et l’influence d’un parieur sans langue de bois nommé Haralabos Voulgaris sur le propriétaire Mark Cuban, le manager général Donnie Nelson quitte le Texas.

L’architecte historique de la franchise aura passé 24 ans au sein des Mavs, avec comme palmarès la volonté de sélectionner des joueurs internationaux tels que ce long et frêle blond Dirk Nowitzki et ce petit meneur canadien Steve Nash. Donnie Nelson a même tout fait pour faire gagner son équipe avec le premier en leader. Nous lui devons également le choix de Doncic tout récemment, mais aussi, et c’est plus malheureux, le recrutement de Porzingis. Un bilan très positif, aux nombreux contrastes ces derniers mois.

Et ce n’est pas tout ! Un tel choc ne vient jamais seul. Le coach en chef Rick Carlisle a pris la lourde décision de quitter la franchise qu’il a entraînée durant 13 saisons et mené vers le titre en 2011 dans l’ère Nowitzki — Kidd. Ce nouvel événement ne présage évidemment rien de bon dans la gestion de la franchise et, quoique veuille en témoigner le propriétaire Mark Cuban, les révélations faites dans The Athletic semblent n’avoir rien de « bullshit ».

Après la seconde sortie de route au premier tour des Playoffs, de sérieuses modifications au sein de l’effectif des Mavs étaient prévisibles. Pour le moment, la franchise doit s’occuper de la restructuration de son management et de son staff. Un travail qui ne paraissait pourtant pas nécessaire il y a encore quelques semaines quand les Texans avaient poussé les Clippers dans un Game 7.

Cependant, ça n’allait plus à Dallas. L’arrivée du slovène en 2018 semblait être la parfaite transition avec le départ à la retraite du géant allemand, en préservant l’identité et le jeu de la franchise avec le dégarni Carlisle. Mais la « sauce barbecue » n’a jamais pris entre le joueur et son coach. Ces derniers mois, leur relation s’est ternie et plusieurs mots doux de vestiaires ont été échangés entre les deux. Des agissements souvent accompagnés par des désapprobations montrées directement sur le parquet. C’en était donc trop ! Le légendaire coach — qui retrouvera un poste rapidement ailleurs, c’est une certitude — a alors préféré suivre le même chemin que Donnie Nelson en faisant ses valises.

EuroBasket féminin

Ce jeudi soir, la France faisait son entrée dans la compétition européenne contre la Croatie. Les Bleues faisaient figure de favorites dans le tournoi et l’ont confirmé dès ce premier match à Strasbourg en dominant largement les Balkans 105 à 63. L’arrière-star Marine Johannes a été l’auteure d’une excellente partie en inscrivant 15 points et en permettant à l’équipe de creuser l’écart au retour des vestiaires. La France a pu également compter sur ses fidèles piliers Endy Miyem (18 points) et Sandrine Gruda (16 points), ainsi que sa jeune intérieure — MVP de la LFB cette saison — Alixia Chartereau qui a compilé 15 points pour 7 rebonds.

Comme elle l’a énoncé en interview, l’équipe « ne pouvait pas mieux commencer ! ». Les Bleues — en blanc — ont su imposer leur jeu et c’est de cette manière, avec un collectif talentueux qui a faim de victoire après quatre finales perdues à l’EuroBasket, qu’elles remporteront de nouvelles rencontres.

Le début de compétition des Bleues est d’excellent augure pour la suite du championnat.
Photo : Ann-De Lamour / CDP Media

Dès le lendemain soir, la France affrontait une République tchèque en mauvaise posture puisque la nation avait perdu son premier match contre la Russie. Les Tchèques ont posé des problèmes à notre groupe France et c’est, encore une fois, en seconde période que les Bleues se sont détachées au score. Grâce à sa belle assise défensive et poussée par plus de 2 000 spectateurs, l’équipe de France a remporté ce match piège 71-51. Sandrine Gruda a de nouveau assuré au scoring en rééditant ses 16 points le vendredi.

La première place du groupe — synonyme de qualification directe pour les quarts de finale — a dû alors se jouer contre la Russie ce dimanche soir, elle aussi invaincue. Dans la continuité de son deuxième match, l’EDF a réitéré son travail défensif de haut niveau. L’équipe de Valérie Garnier, avec la manière, a remporté son troisième match de poule 85 à 59. C’est dès le deuxième quart-temps que la rencontre s’est jouée, lorsque les Bleues ont inscrit 20 points pour seulement 5 encaissés. Une performance à réitérer pour la suite de la compétition !

Team USA façonne sa liste olympique

Cet été, Gregg Popovich aura à cœur de redorer les couleurs des États-Unis après leur échec en coupe du monde 2019. Il disposera d’un effectif de très haut niveau avec des joueurs qui ne feront cette fois-ci pas l’impasse sur une compétition internationale. Ce qui ne réjouit aucun adversaire de cette future superteam, dont les Bleus de Vincent Collet qui les retrouveront dès le premier match de la phase de poules.

Draymond Green et Damian Lillard ont été les premiers à annoncer leur participation aux Jeux Olympiques du 23 juillet au 8 août prochain. Si le premier avait déjà été de la campagne précédente en 2016, le second se dit très intéressé par une première expérience. Tous deux rapidement éliminés de la course au titre NBA, ils connaîtront une période de repos plus conséquente en amont du tournoi, favorisant alors leur venue au Japon.

En Chine, les USA s’étaient appuyés sur un groupe jeune et inexpérimenté qui avait mené à un échec. Depuis, plusieurs joueurs ont évolué et ont vécu de grands moments au sein de la grande ligue. Jayson Tatum, par exemple, retrouvera la tunique américaine en juillet prochain. Tout comme Bradley Beal, le sorcier second meilleur scorer de la saison NBA. Le dernier joueur en date à avoir confirmé leur présence aux Jeux est Devin Booker — encore en lice pour le titre NBA —, une pépite venant s’ajouter à ce bel et ambitieux effectif.

Si la venue de Kevin Durant — tout juste sorti en demi-finales de conférence — n’est pas encore confirmée, elle serait tout de même presque certaine d’après le média américain The Athletic. Stephen Curry pourrait, lui aussi, faire partie des douze joueurs sélectionnés. Le meneur des Warriors n’est pas encore décidé à 100 % d’aller chercher l’or olympique à Tokyo.

Alors que la liste des passagers de l’avion à destination de Tokyo se remplit, celle de ceux laissés à l’aéroport grandit également. LeBron James, Anthony Davis ou plus, récemment encore, Jimmy Butler ont déjà annoncé qu’ils ne retenteront pas l’expérience olympique. Le MVP de la saison, Nikola Jokic, fera de même au sein de sa sélection et ne portera pas le maillot serbe cet été. Une décision forte puisqu’il reste, avec son pays, sur une nette désillusion. La Serbie avait été éliminée dès les quarts de finale en Chine et devra participer à un TQO préliminaire pour assurer leur place à Tokyo.

La phase finale de Jeep Elite aura bien lieu !

Le week-end dernier, le Syndicat des joueurs de Jeep Élite était sur le point d’annoncer une grève des acteurs du parquet. Une décision, menée par Amara Sy, président du SNB, pour contester une énième réforme de la LNB et de son président Alain Béral fin mai dernier. En cette saison particulière, les instances dirigeantes ont tenté de trouver des solutions pour avoir une issue à la compétition et un nouveau champion. Malheureusement, le retard des matchs entrepris depuis les restrictions sanitaires de novembre dernier a entraîné une mauvaise organisation du calendrier pour réaliser l’entièreté des matchs de la saison. Fatigués physiquement et moralement, les joueurs avaient alors manifesté leur colère.

Pour le premier match de ces Playoffs, c’est la JDA Dijon s’est largement imposée face à son adversaire du soir.
Photo : Nicolas Goisque / MAXPPP

Quelques jours après ce désagrément, Amary Sy et Alain Béral ont échangé de manière constructive et se sont entendus sur le déroulement de la phase finale de Jeep Elite. Celle-ci se tiendra du 20 au 26 juin prochain. Huit équipes sont qualifiées pour ces « Playoffs » raccourcis, puisque chaque confrontation se jouera en un match sec. Pour ce « premier tour », les quatre meilleurs clubs au classement recevront leurs adversaires respectifs, puis les vainqueurs de ces rencontres se retrouveront à la Kindarena de Rouen pour disputer le Final Four. Le 24 juin se tiendront les deux demi-finales et l’ultime match qui sacrera le champion de Jeep Elite 2021-2022 se fera le samedi 26 juin.

Le premier match de cette phase finale s’est déroulé ce dimanche entre l’équipe en tête du classement, Dijon et Orléans (8e). La JDA s’est aisément imposée 83 à 59 devant son public et se qualifie pour le Final Four. Bonne chance aux autres participants, l’ASVEL, Monaco, Strasbourg, Bourg, Boulogne-Levallois et Le Mans qui joueront ce lundi. Et que le meilleur gagne !

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