La course au MVP, Sacramento costaud et les Bleues vers l’Euro – Le Courrier de L’Analyste

par Teddy Perez

Vous avez manqué l’actualité de la planète basket ? Pas de panique, voici votre récapitulatif hebdomadaire dans le Courrier de L’Analyste.

Les Kings vers une place de prestige dans le royaume NBA ?

Auteurs d’une série de sept victoires consécutives, les Kings sont sortis du fin fond de la conférence Ouest avec une manière qui les laissent envisager un avenir radieux. À moins que le sort ne s’acharne encore contre Sacramento, franchise qui n’est plus retournée en Playoffs depuis le coup de boule Zidane à la coupe du monde 2006 …

L’espoir renaît à Sacramento ! – Photo : Joe Murphy / NBAE via Getty Images

Fini de blaguer à Sacramento, cela a trop duré ! Le collectif drivé par le retour de Mike Brown en head coach est sur la voie de la raison. Celle d’un jeu excitant, offensif et rapide vers l’avant. Dans sa sixième année en NBA, De’Aaron Fox prouve enfin qu’il peut faire gagner son équipe grâce à ses qualités. Encore plus vif qu’à l’accoutumé, le meneur se libère dans un système qui le met en valeur. Parfaitement secondé par Domantas Sabonis, pierre angulaire des Kings, ses prises de décisions sont meilleures. Dans ses standards à la passe (6,1 de moyenne), il devient petit à petit une vraie menace aux tirs extérieurs (38,5 % à trois-points).

En début de semaine à Memphis, il a frappé un grand coup avec 32 points marqués et un duel remporté face à Ja Morant, en panne aux lancers-francs. Grâce à un Harrison Barnes (26 points) en réussite dans le money-time, les Kings ne s’étaient d’ailleurs pas laissés impressionner par la remontée des Grizzlies en fin de rencontre.

Depuis, Sacramento a concédé deux défaites en déplacement à Atlanta puis à Boston. Mais elle n’en reste pas moins  une équipe plaisante à voir évoluer et bien plus rigoureuse que les saisons passées.

Son roster équilibré  est aussi l’explication à une telle réussite. Derrière ses leaders, les recrues de l’intersaison se sont parfaitement adaptées à leurs nouvelles couleurs. En particulier Kevin Huerter qui culmine à 49,6% à trois-points, dans son rôle préféré de shooteur d’élite. L’ancien Laker Malik Monk apporte, quant à lui, toute son énergie en tant que garant offensif de la second unit des Kings (13,6 points de moyenne).

Le calendrier à suivre n’est pas clément avec les Kings. Après trois déplacements, ils reviennent jouer devant leurs fervents supporters contre Phoenix, nouveau leader de l’Ouest. Peu importe ce dont est fait le futur d’une équipe en perpétuelle reconstruction, les Californiens, situés à la 7e place de la conférence, sont d’ores et déjà une des belles surprises de ce début de saison.

Premier point sur la course au MVP : un trio de tête devant le double-tenant du titre ?

Après plus d’un mois de compétition et d’affrontement entre stars de la grande ligue, quelques noms font figure de candidats légitimes au trophée de MVP. Jayson Tatum, Luka Doncic, Giannis Antetokounmpo ou le lauréat sortant Nikola Jokic, on fait le point.

Jayson Tatum et Luka Doncic à la conquête de leur première statuette. – Photo : Winslow Townson / Getty Images

Leader de l’équipe au meilleur bilan de NBA, Jayson Tatum a toutes les raisons d’enfin appartenir à cette discussion. Le finaliste malheureux de 2022 s’affirme d’année en année dans la grande ligue. Habile et élégant scoreur, il possède sa meilleure moyenne en carrière avec 30,5 points. Malgré les imprévus de l’intersaison, le principal playmaker fait tourner la maison Celtics d’une main de maître. Tatum n’est évidemment pas le seul élément qui permet aux hommes du Massachusetts d’aligner onze victoires sur leurs douze derniers matches. Cependant, c’est autour de lui que Boston est devenu une machine à marquer (1er à l’offensive rating avec 119,6 points).

Son principal rival est un certain Slovène, premier au scoring avec 34 points de moyenne. Si l’on ne cesse de dire que le succès des Mavericks ne dépend que d’un seul homme, c’est bien que ce dernier est extrêmement “valuable” à sa franchise. En plus d’atteindre des sommets à la marque, il délivre 8,1 passes décisives et capte 9 rebonds.

Des chiffres qui illustrent sur le terrain l’omniprésence de Doncic dans le jeu de Dallas. À défaut de tout faire pour son équipe, c’est sans doute le bilan collectif qui peut faire pêcher Luka Magic dans cette course. Tout juste à l’équilibre (9-8), les Texans oscillent entre belle performance et déconvenue, à l’image de leur large victoire (+28) contre les Nuggets avant de perdre d’une courte tête contre le même adversaire – sans Jokic – deux soirs plus tard.

Dans les Rocheuses, Nikola Jokic prend un léger retard. Son absence de trois rencontres n’arrange pas son cas bien que lorsqu’il se retrouve sur le terrain, il n’y a pas de débat sur son potentiel de MVP. Homme à tout faire des Nuggets, le Joker tient son rang avec une ligne statistique proche du triple-double : 22,4 points, 9,7 rebonds et 8,8 passes décisives.
Double vainqueur de ce trophée avant le Serbe, Giannis Antetokounmpo est tout autant en lice pour décrocher une troisième fois cette haute distinction individuelle. Plus les saisons passent et plus l’athlète grec domine ses sujets. Cette nuit encore, il n’a fait qu’une bouchée des Cavaliers. Intense et rugueux de la première à sa dernière seconde passée sur le parquet, Giannis termine à 38 points et 9 rebonds avec la victoire en prime sur la bande à Donovan Mitchell. C’est ce que l’on appelle “bien commencer le week-end”.

Pour remporter le trophée, un seul moyen : être régulier sur toute la saison, lorsque cela compte et surtout vers la fin. Messieurs, à vous de briller !

Destination Euro pour les Bleues

Deux mois après la coupe du monde en Australie, l’équipe de France féminine a repris le chemin des parquets pour deux matches de qualification au championnat d’Europe 2023.

Marine Johannes a terminé meilleure scoreuse des Françaises avec ses 16 unités contre la Finlande. – Photo : FIBA

Dans la nouvelle Aréna de Saint-Chamond, et devant 4 200 supporters, les Tricolores ont assuré le spectacle en s’imposant 103 à 77. Malgré les absences d’Iliana Rupert et de Gabby Williams, le collectif français s’est rapidement défait de son adversaire du soir pour son troisième match de qualification au prochain EuroBasket. Le tableau des scores affichait 47-31 à la pause.

Adroite et hyperactive, Migna Touré a encore été cruciale à la victoire des Bleues (15 points, 3 passes, 2 interceptions pour 19 d’évaluation), tout comme les Berruyères Sarah Michel (12 points, 3 rebonds et 4 interceptions) et Pauline Astier (6 points, 4 passes, 2 interceptions).

Les Bleues ont aussi pu compter sur le retour de Valériane Vukosavljević (15 points), plus vue en sélection depuis les JO de Tokyo et actuellement 2e meilleure marqueuse d’Euroleague avec Prague.

Dimanche à 17h, les joueuses de Jean-Aimé Toupane affrontent l’Ukraine, une équipe qui leur avait fait défaut l’an passé à Kiev. Lors de cette fenêtre, les Ukrainiennes apparaissent bien plus en difficulté après leur lourd revers contre la Lituanie reçu ce jeudi (81-62). Il n’en tient qu’aux Bleues de poursuivre sur leur lancée et ainsi s’approcher d’une qualification à l’EuroBasket 2023.

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