Les Clippers ont navigué au large des leaders de l’Ouest durant toute la saison. Et pourtant, maintenant que Paul George est revenu, la meilleure franchise de Los Angeles peut jouer les trouble-fêtes dans des Playoffs acharnés.
Les Clippers n’échapperont pas au Play-in. Trop loin des 7e et bien devant les 9e, l’équipe de Tyronn Lue jouera sa qualification en post-season dès le premier match contre les Timberwolves. Un match qu’ils devront négocier à l’extérieur pour espérer qualifier un groupe soudé mais qui a grandement souffert cette saison …
Pour son retour, Paul George a remis tout le monde d’accord. 34 points pour PG13 dans une ambiance de feu où ses Clippers ont arraché une victoire cruciale et renversante face à un Jazz en proie aux doutes. Deux jours plus tard, ça n’a pas été la même histoire : 22 points dans une courte défaite en prolongation sur le terrain des Bulls d’un Demar DeRozan inarrêtable à ses 50 points.
À cinq matchs de la fin de la régulière, Paul George est peut-être soigné d’une blessure qui l’a éloigné durant trois mois des parquets, il est difficile de se projeter vers une grande épopée des Clippers cette année.
Finalistes de conférence en 2021, les Clippers ne peuvent évidemment pas compter sur le franchise player désigné Kawhi Leonard. La date de son retour reste “secret défense”. Leur recrue de la trade deadline Norman Powell devrait, quant à elle, faire son come-back d’ici quelques jours pour apporter toutes ses qualités au shoot, son énergie et son expérience sur les ailes.
Le collectif des Clippers possède pour autant de belles certitudes. Il manque leur principal leader, c’est un fait. Mais les “role players” dans les rangs du navire ont su stabiliser la franchise dans le milieu de la conférence, même dans la douleur. Pendant que Reggie Jackson et Marcus Morris ont élevé leur niveau, le jeune Terance Mann – parfois instable – a confirmé les beaux espoirs porté en lui.
Les Clippers restent cependant sur 9 défaites lors des 12 derniers matchs. Mais avec tous leurs soucis, le plus dur est sûrement derrière eux. Pour réussir dans les grands moments, il faut disposer d’un effectif solidaire et complémentaire. Si pour le moment, ils ont du mal à terminer de la bonne manière leur rencontre, cette solidarité pourrait leur être bien utile lors des prochaines semaines.
Le Tsar, prochain maître du 3×3 grec
Angelo Tsagarakis est devenu cette semaine le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale 3×3 grecque. Celui qui possède la double nationalité française et grecque a préféré le maillot de l’équipe de France pour faire carrière. Surnommé “Le Tsar”, il est un pionnier du basket 3×3. Sélectionné avec les Bleus en 2012, il a composé la première équipe de France de la discipline !
Comme quasiment encore tous les joueurs qui évoluent en 3×3, lors des étés ou lors des rassemblements nationaux, Angelo Tsagarakis faisait également partie d’une équipe de 5×5 durant la saison classique, de septembre à juin. Meneur-arrière, il a passé une grande partie de sa carrière en France, principalement à Bourg-en-Bresse et Boulogne-sur-Mer. Mais c’est bien en première division grecque qu’il a pu inscrire ses derniers paniers en 5×5, à Trikala ou encore à Kymis.
Excellent shooteur, l’homme était également un joueur malin et bien trop combatif pour ses adversaires. Ses plus grands exploits en 3×3 : une médaille de bronze au championnat du monde de la discipline remportée en 2017, à Nantes. Une ville qui lui a plutôt bien réussi puisqu’il a gagné là-bas un Open de France en 2020. Un tournoi qu’il a remporté par trois fois mais en 2020, il avait fini MVP !
À 37 ans, la légende du basket 3×3 aura donc l’honneur d’entraîner l’équipe nationale d’une discipline qu’il a tant dominé en représentant, cette fois, son autre nationalité, celle de son père.
Il sera l’égal “grec” de Karim Souchu, entraîneur 3×3 des Bleus et ancien coéquipier d’Angelo en EDF. L’homme qui est aussi consultant pour Sport en France aux côtés de Lukas Nicot ajoute donc une activité en plus à son quotidien. Une après-carrière toujours proche des terrains, qui montre à quel point il s’investit dans le développement de sa passion. Encore toutes nos félicitations !
Course au MVP, et si Giannis menait la danse ?
Une place de premier de l’Est pourrait peut-être tout changer … Deux fois MVP, le Greek Freak réalise une fois encore une saison exemplaire. Champion en titre, plus la régulière se rapproche des Playoffs, plus Giannis et ses Bucks sortent leurs cornes face à la concurrence. Si bien qu’après avoir vécu un tâtonnement à la mi-saison, Milwaukee est remonté sans faire de bruit dans les hauteurs de l’Est.
Et cela, elle le doit à un collectif bien rodé et rigoureux et évidemment mené par son homme fort : Giannis Antetokounmpo.
Ce mardi, il a une nouvelle fois marqué les esprits avec une performance face à un concurrent direct pour le titre de MVP, Joël Embiid. Le Camerounais classé leader de la course au dernier point d’étape n’a pas su tenir la bête grecque. Celle-ci s’est arrachée et a obtenu la victoire contre les Sixers, en inscrivant 40 points et en réalisant le contre décisif sur Jojo à deux secondes du terme. Et des actions comme celle-ci, cela marque les votants !
Et comme si cela ne suffisait pas, Giannis a remis le couvert face aux Nets. Dans un duel qui s’est terminé en prolongation, les Bucks sont allés chercher la victoire. Giannis a de nouveau fait forte impression en dominant tous ses vis-à-vis, en s’offrant une multitude de dunk sous les cercles et en inscrivant les points décisifs. 44 points et 14 rebonds, sacrée semaines pour le géant vert.
À moins de deux semaines de la fin de la régulière, la course au MVP est à son épilogue. Et, si deux intérieurs se tirent la bourre, il se pourrait que la dernière marche du podium réservée à Giannis ne soit plus assez haute pour lui. Avec déjà 62 rencontres dans les jambes, soit autant qu’Embiid, Giannis possède la meilleure moyenne au scoring de sa carrière. 29.9 points à 55% au tir.
Les grands joueurs banalisent parfois l’exceptionnel. C’est le cas d’Antetokounmpo. Cette saison, de jolis candidats sont nommés. Nous avons mentionné Jokic et Embiid en tête, mais des Booker ou Tatum ont aussi leur mot à dire. Mais finalement, si on ne revenait pas au basique avec un Giannis Antetokounmpo ? À moins que de son côté, le titre individuel qui l’intéresse le plus, c’est celui du MVP des Finales …
Teddy vous assist
LeBron James et Anthony Davis sont-ils vraiment intouchables ? – Amadou S.
En contrat jusqu’en 2023 pour LeBron James et jusqu’en 2025 pour Anthony Davis – s’il active sa player option à 43 millions de dollars la saison – les deux patrons des Lakers feront sans aucun doute partie du roster l’année prochaine.
Jamais Le King ne s’est fait trader dans sa longue carrière. J’ai beaucoup de mal à croire en ce scénario. Je pense même que le front office des Lakers n’y songe pas une seule seconde.
Par contre, même si LBJ et AD se comportent comme les deux meilleurs amis du monde, est-ce une bonne idée de garder le Unibrow dans le roster ? Bien qu’ils vont de pair dans le projet, ils ne disposent pas du même statut que son aîné. Trop souvent blessé ou, en tout cas, mais à 100 %, AD commence à être un poids pour son organisation.
Depuis le titre, il n’a jamais été le leader tant attendu de l’équipe, celui sur qui les Lakers devaient s’appuyer pour assurer un avenir en toute sérénité. Incroyable défense l’année du titre et intérieur ultra polyvalent en attaque, on espère toujours le revoir jouer au niveau de All-Star qu’il nous a habitué à avoir depuis ses débuts chez les professionnels.
Depuis le All-Star break, les Pourpres et Or ont un bilan de quatre victoires pour treize défaites. Rien que cela, alors que LBJ a pratiquement toujours été dans le groupe sur cette période propice pour corriger le tir et préparer convenablement son équipe aux Playoffs. S’il y a donc quelque chose que l’on peut reprocher à LeBron, c’est son incapacité à mobiliser ses troupes pour en faire une équipe contender, un collectif qui sache jouer ensemble, tout simplement. Son second souffle combatif, qu’il a su montrer à de nombreuses reprises durant sa carrière, n’a pas eu les mêmes effets sur son collectif cette année. Et pourtant, le 2nd meilleur scoreur de tous les temps s’est démené individuellement.
Oscillant depuis cette semaine entre la 11e et 10e place, les Lakers se sont installés dans un sacré pétrin. S’ils ne se qualifient pas en Playoffs, pourrait-on parler d’une saison blanche ? Je ne pense pas vraiment cela de mon côté. Ce terme serait bien trop “léger” pour décrire la saison du “Lake Show”, comme si les acteurs de la franchise n’étaient pas responsables de ce ratage complet. Cette expression signifierait qu’il faudrait passer à autre chose sans voir les nombreux manquements de tout un collectif qui ne s’est jamais réellement trouvé.
On pourrait « taper » sur tout le monde, Le Quart Temps de L’Analyste l’a fait dans son podcast, mais si l’on doit évidemment se concentrer sur les deux leaders de l’équipe, il y a déjà beaucoup de choses à dire. Pour autant, il faut rester pragmatique. En l’état, ces deux joueurs possèdent une certaine immunité.
Mais s’il y en a bien un qui est sur un siège éjectable, c’est Russell Westbrook. Sur ce trio de leaders, que l’on a jamais réellement vu à l’œuvre ensemble, c’est plutôt le MVP 2017 qui n’est pas du tout intouchable dans cet effectif.