Le calvaire a assez duré ! À la suite d’un été gâché à trouver des solutions pour régler le cas Simmons, Daryl Morey et le management des Sixers veulent — enfin — passer à la vitesse supérieure. Le meneur australien force, chaque jour un peu plus, son trade. Les intentions des deux camps sont claires. Et c’est peut-être mieux ainsi, pour finalement se concentrer sur le terrain et une équipe « dans le besoin ».
Cette semaine, plus que les autres encore, les Sixers se sont retrouvés en grande difficulté. Après l’avoir débutée par un blow out de 35 points contre les Grizzlies, Philly s’est incliné face au Heat d’un Gabe Vincent — habituellement remplaçant — à 26 points. Le lendemain, ce sont les Nets de « KD & ses rookies » qui ont sonné les cloches de la ville. Les absences liées au Covid n’arrangent rien à leur situation puisque les Sixers ont évolué avec sept joueurs lors de la dernière rencontre.
L’effectif paraît épuisé. On ne peut donc pas en vouloir à Joel Embiid et ses coéquipiers qui se démènent pour assurer le spectacle, pendant qu’en coulisse le casting des prochains Playoffs peine à se décider. Car c’est bien là le problème. Les Sixers patientent, sûrement un peu trop, alors que leur collectif bataille désormais pour se maintenir dans les huit premières places de l’Est. Avec des lignes arrières sont esseulées en défense, il y a comme un manque qui se fait de plus en plus ressentir au poste de meneur.
La page va donc bientôt se tourner, mais on ne sait pas quand précisément. De nombreuses franchises sont sur le coup pour récupérer Ben Simmons contre un package à la hauteur du « tireur d’élite ». D’après les rumeurs, les principaux intéressés seraient les Pelicans, les Wolves, les Lakers, les Blazers et même les Knicks.
La NBA n’a jamais été aussi protocolaire : cela rime-t-il avec des vacances pendant les fêtes ?
Cette semaine, la liste des joueurs en protocole Covid s’est notablement agrandie. Ce qui avait un caractère heureusement exceptionnel depuis le début de la saison devient désormais une situation récurrente et très préoccupante pour la suite des activités.
Pour la première fois de l’année, les dirigeants de la NBA — avec l’accord du syndicat des joueurs — envisagent des solutions plus strictes pour limiter la circulation du virus. Un nouveau protocole sanitaire est prévu pour les fêtes de Noël. Les joueurs et coachs devront porter un masque sur le banc, dans les vestiaires et trajets avec leur équipe. Ils seront également soumis à des tests quotidiens, par précaution.
Ces décisions révèlent bien que la NBA ne souhaite pas suspendre pour un temps sa ligue, surtout à une semaine de la tant attendue Christmas Night. Elle agit avec prudence et responsabilité, une obligation au vu de la situation.
Plus de 80 joueurs sont entrés en protocole sanitaire depuis le début de la saison — la grande majorité d’entre eux cette semaine. Aujourd’hui, toutes les franchises de la ligue sont impactées, à degrés variables, par ces absences. Elles pénalisent et influent sur les résultats actuels des équipes les plus amoindries. Pour contrer cela, les instances dirigeantes cherchent encore de nouvelles solutions. Un plan devrait être mis en place pour obliger les équipes les plus affectées à recruter des remplaçants.
La NBA se retrouve dans une situation très délicate. Elle doit songer à la protection de ses joueurs, de la compétitivité de la ligue, mais également à la protection de son produit au global. Tout cela en empêchant bien sûr le moindre risque pour les personnes qui viennent assister aux matchs dans des salles très « clusterisées ».
Le retour d’IT en NBA : même Spielberg ne l’avait pas imaginé !
Mercredi, Isaiah Thomas a renoué avec le Basketball professionnel en intégrant l’équipe de G-League affiliée aux Nuggets. Et pour son premier match, le double All-Star aux Celtics a fait une rentrée fracassante ! À la fin de la rencontre, Isaiah Thomas affichait 42 points au compteur, avec 8 passes et 6 rebonds avec le Grand Rapids Gold. Une performance quasiment inimaginable compte tenu de son parcours ces dernières années.
Longtemps inactif, nous avions pu l’apercevoir avec l’équipe réserve de la Team USA lors de rassemblements internationaux. Et cela s’était arrêté là pour le meneur… Cependant, la flamme d’un joueur aussi fabuleux ne s’éteint pas si facilement !
Avec cette mise en lumière soudaine, la franchise hollywoodienne a saisi l’occasion de le signer pour un contrat de 10 jours, en tant que joker médical. Les Lakers font partie des équipes les plus touchées par les absences dues au protocole sanitaire. Un renfort ne fait alors pas de mal.
Isaiah Thomas avait déjà réalisé un court passage chez les purple and gold, en début d’année 2018. Après une première partie de saison avec LeBron et les Cavs, le lutin a été envoyé à LA. À 32 ans, il retrouve alors le King au sein d’une franchise déjà intéressé par lui à l’intersaison, mais qui avait préféré choisir Rajon Rondo pour finaliser son roster.
IT a cinq matchs pour conquérir le cœur du management et espérer voir cette aventure se prolonger.
Teddy vous assist
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Q : Quelqu’un qui est déjà en NBA peut-il battre le record à trois points de Stephen Curry ? — Zoé A.
R : Dans la nuit du mardi à mercredi, Stephen Curry a écrit — un peu plus encore — l’histoire de notre sport en devenant le scoreur à trois points le plus prolifique de l’histoire de la ligue. Il a dépassé Jesus Shuttlesworth et ses 2 973 réalisations derrière l’arc et a officialisé, dans la Mecque du basketball, devant Ray Allen et Reggie Miller, son statut de Dieu des shooteurs.
Le chef Curry peut dormir sur ses deux oreilles avant que l’on vienne le pousser de son petit nuage.
Pour autant, quelques joueurs en activité peuvent rapidement grimper dans le classement. Le premier auquel je pense, et qui est de la même génération que le Warrior (33 ans), c’est James Harden (32 ans). Actuellement, le barbu est à 2 509 trois-points en carrière, soit à 51 tirs rentrés du parking pour égaler le Reggie Miller. S’il est certain que James atteindra cette marque — potentiellement d’ici la fin de la régulière —, il reste toutefois peu probable qu’il dépasse Stéphane ! Depuis son arrivée aux Nets, Harden n’est plus le même scoreur abusif qu’il était aux Rockets. Un nouveau rôle qui lui conviendrait et qui l’empêcherait accessoirement de passer devant le meneur qu’il a tant affronté dans sa carrière.
Pour la faire courte, les deux plus grandes menaces actuelles pour le chef sont Trae Young, son fils spirituel, et Luka Doncic. Deux joueurs qui sont arrivés lors de la Draft 2018 en NBA et qui sont de nouveau associés ensemble dans une même série statistique. Entre les deux, le Slovène en légère surcharge pondérale qui tient la tête face au lutin (588 trois points contre 574). Ils sont encore bien loin de Curry et devront surtout redoubler d’efforts s’ils souhaitent le dépasser un jour.
Pour la petite histoire, Stephen Curry comptait déjà 589 trois points inscrits en seulement trois saisons dans la grande ligue. Et à l’époque, il n’était pas l’expert que l’on reconnaît aujourd’hui. C’est dire la marge que possède le double MVP, triple champion NBA et 11 fois recordman du nombre de trois points sur une saison.