La reprise de la NBA a été pleine de surprises. La réussite de ces deux franchises en fait largement partie. À bien des égards, leur principal défi était assez similaire : faire bien mieux que les années dernières. Et pour le moment, de par leurs résultats, mais surtout la qualité de jeu déployée, elles tiennent cette promesse.
Ce n’était finalement pas sorcier ! Il suffisait de mieux entourer Bradley Beal avec du basketteur mort de faim pour faire de ces excitants Wizards la première équipe de la conférence Est. L’arrivée d’un nouveau meneur d’hommes en Wes Unseld Jr a également donné un second souffle à ce collectif. Quelques absences sont à noter et pourtant, le coach parvient à trouver son équilibre tout en tentant des paris gagnants. Big up à Kyle Kuzma, libéré de la pression de LA, qui s’épanouit dans l’attaque de la capitale.
Cette première place, Washington la partage avec Chicago. Forts de leurs ajouts estivaux, les Bulls ont démarré du bon sabot. DeRozan, Ball et Caruso apportent l’énergie et la science du jeu qui manquaient à une équipe en pleine construction.
Sur un nuage, le taureau ailé Zach LaVine régale toujours autant. Cinquièmes au net rating (4,5), les Bulls montrent un tout nouveau visage, sortant même leurs cornes face aux Nets et aux Mavs. Il fallait le voir pour le croire, mais Bull & Beal tirent, à ce jour, la couverture de la NBA !
Une nouvelle page blanche pour nos Bleues
Cette semaine signait le retour des joueuses françaises en sélection nationale. Avec quelques nouveaux visages, le groupe est prêt à affronter un énième défi : se qualifier pour l’Euro 2023.
Après huit années à la tête des Bleues, Valérie Garnier a laissé sa place à Jean-Aimé Toupane et son staff. Le père d’Axel est un entraîneur très expérimenté, mais peu avec les équipes féminines. La Team France succède à son dernier poste en date, celle du Centre Fédérale, histoire de monter en grade. Une responsabilité à assumer, d’autant plus que les précédentes campagnes des Bleues en 2021 ont fini avec une médaille.
Le coach est reparti avec une grande partie de l’effectif constitué par sa prédécesseure. Pour autant, Sandrine Gruda, Endy Miyem et consorts ont déjà appréhendé des changements depuis la reprise : elles devront s’adapter à de nouveaux systèmes de jeu. En plus de cela, plusieurs joueuses connaîtront leur première expérience en EDF 5×5. Les habituées du 3×3 Migna Touré, Marie-Ève Paget et Caroline Hériaud font, entre autres, partie de la liste.
Leur campagne s’est ouverte ce jeudi 11 novembre, en Ukraine. Et ce fut un véritable crash test, une correction pour notre sélection. Défaite 90 à 71, avec un festival d’Alina Iagupova à plus de 30 points. Nos Françaises ont incontestablement manqué d’adresse extérieure et de rigueur défensive.
Dimanche à 16 h 30, nos bronzées des JO s’opposent aux Lituaniennes. Un rendez-vous où il faudra montrer un tout autre visage sur le parquet de Villeneuve d’Ascq.
Ça bastonne dans les raquettes !
Cette semaine, les gros bras de la NBA ont été sous tension durant deux fins de matchs qui semblaient pourtant joués. À Denver d’abord, Nikola Jokic ne s’est pas laissé faire à la suite d’un coup bas de Markieff Morris. Le Joker y est allé de tout son corps pour se venger en poussant Morris au tapis. La cerise sur le gâteau d’une confrontation déjà perdue face au Heat.
Comme à l’accoutumée, les deux collectifs se sont jetés au cœur de l’affrontement pour stopper les ardeurs de chacun. Quoi que Jimmy Buckets ait préféré poursuivre sur cette lancée en s’en prenant à un assistant des Nuggets. Fin de rencontre pour Jokic et Butler, la belle affaire.
Sur les réseaux ensuite, le jumeau Marcus et les frères serbes se sont rendus coup pour coup par tweets interposés, histoire de défendre leur maison respective. Le MVP a, quant à lui, réagi rapidement à son mauvais geste qu’il qualifie de « stupide ». Il a écopé d’un match de suspension, sans conséquence puisque les Nuggets se sont imposés face à Indiana en son absence.
Notre Rudy Gobert national aussi se l’est joué plutôt tactile avec une tête brûlée. À quatre minutes de la fin d’un Jazz-Pacers qui tournait à l’avantage des hommes de Carlisle, Myles Turner et Gobzilla se sont emportés après une action où les deux pivots ont fini au sol.
Ces deux géants se sont même pris dans les bras pour mieux s’expliquer avant que Mitchell et Ingles viennent aider leur copain triple DPOY. Résultat : les trois joueurs du Jazz ont été expulsés, tout comme Turner, retourné au vestiaire. Tout cela devant le coach de boxe de Gobert présent dans la salle.
Allez, c’est le week-end, laissons ces grands frustrés un peu se calmer.
Teddy vous assist
Vos questions, nos réponses. Chaque semaine, nous répondons aux questions que vous nous avez envoyées par mail ou sur nos réseaux sociaux. Pour nous faire parvenir vos questions, envoyez un mail à contact@lanalyste.fr
Q : Les 76ers ont 7 joueurs à plus de 12 points. Ça a déjà été fait dans l’histoire ? — Vincent A.
R : Dans l’histoire récente, cette marque offensive est assez rare, mais elle a déjà été atteinte à quelques reprises. Dans le même genre, les équipes qui ont possédé plus de huit joueurs à 10 points de moyenne ne manquent pas. Mais cela n’est en rien une garantie de succès.
Les Lakers de Lonzo & Ingram avant l’arrivée de LeBron en ville font partie de cette liste, au même titre que les Hawks de l’année dernière ou les Celtics de Kyrie. Les Sixers eux-mêmes ont déjà appartenu à ce « club » lors de la demi-saison de Butler en 2019.
Cela n’est pas vraiment une surprise, mais tu as bien fait de signaler la répartition au scoring de Philly en ce début d’exercice. Notre sport a beaucoup évolué ces dernières années. Les attaques sont plus rapides et plus productives. Il est désormais essentiel de posséder de multiples joueurs qualifiés au shoot extérieur. Les Sixers, leadés par un intérieur en Joel Embiid, remplissent bel et bien ce critère.
En l’absence du meneur et supposée seconde star de l’équipe Ben Simmons, le ballon circule bien plus souvent dans les mains de certains arrières et ailiers au fort potentiel offensif. Seth Curry, Tyrese Maxey, Shake Milton ou encore Furkan Korkmaz récupèrent alors bien plus de tickets shoot et répondent à merveille aux missions demandées.
De la même manière, la blessure de Tobias Harris permet à de nouveaux joueurs de s’illustrer au panier. En particulier la recrue Georges Niang qui a pointé quatre fois à 15 points ou plus.
Q : Pour commencer une nouvelle franchise : Trae Young, Ja Morant ou LaMelo Ball ? — Pierre M.
R : Ces trois meneurs de talents sont aux prémices de leur carrière. Nous ne savons pas encore de quoi ils sont tout à fait capables sur les parquets. Nous n’avons pas non plus de garanties sur leur faculté d’emmener tout un collectif au trophée.
On parle de trois joueurs qui ont remis leur franchise sur la carte de la ligue dès leurs débuts dans le basketball professionnel. Parmi ces trois-là, impossible de dire avec certitude qui possède le plus prometteur avenir.
Mais, pour ce choix, je mise sur celui que je sous-estimais le plus avant son arrivée dans la NBA. Pour ce joli pied de nez qu’il m’a fait, je vais lui rendre hommage et sélectionner Ja Morant. Pour l’athlète phénoménal, le créateur génial et le leader en puissance qu’il est déjà, le Grizzlie me séduit terriblement.
Rookie de l’année indiscutable, il est désormais dans sa troisième saison et ne cesse de nous faire bondir du canapé. La bête tourne à plus de 26 points de moyenne en onze parties tout en assurant la distribution avec sept passes décisives pour ses potos oursons.
Lorsque l’on se plonge dans le regard du monsieur, il n’y a aucun doute sur les intentions de Morant. Il a faim de succès et pourrait prendre toutes les responsabilités pour se les procurer. Si j’ai longtemps hésité avec un frelon, je ne regrette pas mon choix pour ce bientôt All-Star à la — déjà — belle évolution.