Après des mois de stress intense, le General Manager des Bucks Jon Horst peut finalement dormir tranquille. Fini les cauchemars et les nuits d’automne à fixer la lune, l’air mélancolique, en ne pensant qu’à l’être aimé : Giannis Antetokounmpo a accepté de renouveler ses vœux, pour le plus grand plaisir de sa franchise.
Le double MVP en titre signe une extension de contrat de cinq ans pour 228,2 millions de dollars, le « super max », soit le plus gros contrat de l’histoire de la NBA. « C’est ma maison, c’est ma ville », annonce-t-il lui-même sur Instagram. « Je suis béni de pouvoir faire partie des Bucks de Milwaukee pour les cinq prochaines années. » Après une sortie difficile en Playoffs face à Miami (1-4) et une intersaison aussi surprenante que maladroite, ce n’était pourtant pas gagné d’avance.
En 2021, il aurait pu devenir l’agent libre le plus convoité de la ligue, suscitant notamment l’intérêt des finalistes de l’Est. Au lieu de ça, il tentera de décrocher le titre avec l’équipe qui lui a ouvert la porte de la plus grande ligue de basket au monde en 2013. L’arrivée de Jrue Holiday, fraîchement transféré de La Nouvelle-Orléans, l’a certainement aidé à prendre cette décision.
L’histoire d’amour entre Milwaukee et le Greek « Fric » est loin d’être terminée. Sa saison 2019-20, récompensée par les trophées de MVP et Défenseur de l’année, était celle de la consécration individuelle. La suivante sera-t-elle celle de l’avènement collectif ?
Conclusions hâtives : les basketteurs tricolores en rodage
Attention : les propos suivants sont inspirés de faits réels, mais ne déterminent aucunement l’avenir de nos ambassadeurs dans la ligue nord-américaine. Maintenant que les règles sont posées, nous pouvez débuter : Sekou Doumbouya est un crack, Nicolas Batum sera dans le cinq des Clippers et Théo Malédon sera le meilleur lieutenant de SGA.
Et oui, la présaison rime souvent avec conclusions hâtives, mais elle permet surtout aux franchises de préparer le terrain quelques jours avant la régulière. C’est l’occasion pour les joueurs de se remettre en jambes, notamment pour les ex-blessés comme KD ou Blake Griffin, et de gagner quelques minutes dans une rotation NBA pour ceux qui doivent encore faire leurs preuves
Revenons-en à nos frenchies favoris ! L’ailier sophomore des Pistons a noirci la feuille de stats avec 23 points face aux Knicks et une belle adresse, à 8/11 au tir. Son coéquipier Killian Hayes, après des premiers pas maladroits avec 7 ballons perdus, a vite appris de ses erreurs puisqu’il n’en a laissé échapper qu’un seul dimanche dernier. Dans cette même confrontation, Frank Ntilikina a débuté timidement la saison sous la houlette de Tom Thibodeau, un nouveau coach défensif parfait pour lui.
S’il y a bien un guard qui n’a pas eu peur en découvrant les parquets de NBA, c’est Théo Malédon ! Avec une facilité et une élégance qui le caractérisent, il a frappé fort avec ses 20 points à la marque. Des places sont à prendre dans cet effectif en pleine reconstruction et le jeune français compte bien saisir sa chance.
PayPal P prend tarif
Arrivé à l’été 2019 dans la cité des anges, l’ailier de 30 ans s’est vu prolonger son contrat avec les Clippers jusqu’en 2025. L’ailier de 30 ans a signé une prolongation maximale estimée à plus de 176 millions de dollars. Depuis quelques saisons, Paul George déçoit lorsqu’arrive la postseason. Dans la bulle, il a sombré face aux Nuggets, tout comme le reste de l’équipage des voiliers.
Le management de la franchise — bien qu’il ait apparemment pris la température du marché pour un possible transfert — fait preuve de confiance en lui proposant 48,8 millions en 2024-25, à l’approche de ses 35 ans. Une bonne raison pour activer le mode « Playoffs P » et décrocher un titre avec Kawhi et le reste d’un effectif encore plus compétitif que l’année passée.
Adidas mise sur la jeunesse
Cette semaine, l’équipementier Adidas a annoncé une grande collaboration avec un gars de petite taille, Trae Young. À seulement 22 ans, le meneur des Hawks — déjà All-Star s’apprête — à avoir sa première chaussure signature et sa propre collection de vêtements chez la marque aux trois bandes.
Cette dernière, qui ne loupe plus une occasion de s’emparer de jeunes prometteurs avait l’an passé permis à Donovan Mitchell de réaliser son modèle de sneakers. Une stratégie marketing audacieuse pour concurrencer son adversaire de toujours, Nike, qui dispose d’une très large avance sur le marché du basketball.
Q/R : Teddy vous assist
Vos questions, nos réponses. Chaque semaine, nous répondons à trois questions que vous nous avez envoyées par mail ou sur nos réseaux sociaux.
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Q : Oladipo peut-il revenir un jour dans la discussion des All-Stars ? — Adrien T.
R : All-Star indiscutable avant sa lourde blessure il y a maintenant un an et demi, Victor Oladipo n’a pas convaincu lors de son retour sur les parquets. Mais un Victor Oladipo à 100 % physiquement peut encore prétendre à une place pour le match des étoiles dans la suite de sa carrière, surtout à l’Est. À 28 ans seulement, il a de belles saisons devant lui. Pour autant, Oladipo est ce genre de joueurs qui doit sortir du lot pour mériter sa place de All-Star, loin d’être acquise à chaque début de saison. La concurrence est plus rude que lors de sa précédente sélection et les places pour le backcourt sont chères, ce qui complique la chose…
Mais ne le sous-estimons pas, Victor Oladipo nous a déjà fait de belles surprises. C’est un joueur talentueux, qui sait assurer le spectacle et est un excellent moteur pour ses coéquipiers. Après une intersaison rythmée par quelques rumeurs de départ, il entamera finalement sa quatrième saison sous les couleurs d’Indiana. S’il retrouve sa place de FranchisePlayer laissée l’an passé à Domantas Sabonis, il peut dès cette saison redevenir All-Star. Pour cela, il faudra absolument compter sur des résultats collectifs exemplaires, c’est la première condition. Les Pacers, comme bon nombre d’équipes, ne prétendent souvent qu’à une seule sélection dans leur rang. Sa plus grande menace à une potentielle sélection se révèle aussi être son propre coéquipier lituanien, All-Star en 2020.
Q : Quelle place pour les Wolves dans la Conférence Ouest cette saison ? — Thibaud W.
R : Je les verrais bien dans une forêt du Minnesota, un soir de pleine lune, voilà mon analyse Thibaud ! Plus sérieusement, les Timberwolves sortent d’une saison compliquée, mais pleine de promesses. Malgré plus de 26 points de moyenne l’an passé, Karl-Anthony Towns a été tenu écarté des parquets pendant quelques et n’a pas pu être suffisamment constant pour espérer jouer dans la bulle. Début 2020, les loups ont ajouté D’Angelo Russell à leur effectif, grand ami du KAT, et ont tourné la page au projet Andrew Wiggins. Un mal pour un grand bien, à l’image de leur premier choix à la Draft 2020, décroché après une régulière dans les bas-fonds du classement.
Les Wolves entament donc cet exercice avec leur rookie Anthony Edwards et leur duo de jeunes All-Stars, avec les Playoffs dans le viseur. Les leaders de l’équipe n’auront pas une tâche facile, mais pourront compter sur des coéquipiers expérimentés dans le circuit NBA et parfaits en sortie de banc.
Pour autant, nous sommes à l’Ouest et l’effectif de Ryan Saunders aura du mal à tenir tête aux cadors de la Conférence de la mort. Je ne veux pas être catégorique, mais il sera particulièrement difficile pour la franchise de Minneapolis de créer la surprise et de retrouver la postseason.
Q : Y-a-t-il une chance que les Sonics reviennent en NBA dans les prochaines années ? — Mathilde V.
R : Le vert et jaune te manque Mathilde, celui des Celtics et des Lakers ne suffisent pas à combler ce vide, comme je te comprends… Un rêve que beaucoup de fans partagent et qui est tout à fait possible à réaliser, mais — comme tu le suggères à juste titre — pas pour tout de suite.
En début d’année 2020, Kevin Garnett avait mentionné son envie de remettre cette franchise mythique sur la carte de la NBA. Bien décidé à investir dans une organisation, ce n’est pas le seul marché qui l’intéresse, mais ce sont déjà des discussions intéressantes pleines d’ambitions et d’espérances. Lorsque les Wolves ont été mis en vente par leur propriétaire historique, Glen Taylor, plusieurs investisseurs avaient vraisemblablement l’intention de racheter la franchise pour la déplacer à Seattle.
Le commissioner de la NBA, Adam Silver, est un dirigeant qui voit grand ! Un passage de 30 franchises à 32 par exemple, en introduisant potentiellement une ville du Nevada dans la ligue, aurait effectivement été discuté dans les bureaux de la ligue. Il faudrait pour cela modifier l’organisation des Conférences, mais rien n’est impossible. Les plus jeunes d’entre nous ont toujours connu une NBA à trente franchises, mais n’oublions pas que la ligue a subi plusieurs expansions et ne compte ses trente équipes que depuis 2004.
Seattle est tout en cas une ville sportive et de basket, sa franchise féminine du Storm a remporté le dernier titre WNBA — le second en trois ans —, et je ne doute pas une seule seconde qu’un jour les Sonics retrouveront de leur Super dans la ligue majeure. Une des solutions serait peut-être de mettre la main à la poche et de racheter toi-même cette franchise, mais c’est peut-être trop te demander Mathilde !
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