Sans aucun doute, l’intersaison des champions en titre est une réussite. Les Lakers ont réalisé beaucoup de changements au sein de leur roster, pour le pire, mais surtout pour le meilleur !
Danny Green et Dwight Howard jouent désormais pour les Sixers. Rajon Rondo a profité de ses excellentes performances pour arracher un joli contrat à Atlanta qu’il n’aurait jamais obtenu dans la cité des anges. Avery Bradley est parti renforcer les finalistes 2020 et le vertical Javale cavale maintenant dans l’Ohio.
Et en lieu et place de tout cela : Dennis Schröder viendra apporter toute sa dose de playmaking à une franchise qui en manque peut-être un peu. Montrezl Harell — meilleur sixième homme de l’année — dynamisera le banc du Lake Show. Wesley Matthews sera en quête d’une bague dans un rôle de 3&D que toute équipe moderne rêve d’avoir. Et Marc Gasol arrivera avec toute son expérience et ses qualités techniques pour marcher sur les pas de su hermano.
En attendant le contrat max d’Anthony Davis, le management des Lakers a réalisé deux excellentes re-signatures, celles de Kentavious Caldwell-Pope et de Markieff Morris. Parfaitement intégrés lors de la conquête du titre la saison passée, renouveler l’aventure avec eux semble très judicieux.
Rob Pelinka a donc réalisé un sans-faute pour cette Free Agency 2020. Évidemment, le front office de LA a vu partir quelques éléments forts, mais était-il possible de les re-signer au prix auquel la franchise les avait eus il y a un an ? Non. Lorsqu’un joueur gagne un trophée, ce n’est pas nouveau, il prend de la valeur sur le marché et décide parfois de récupérer sa blinde l’année suivante. Il fallait donc faire des choix et les Lakers en ont fait, très bien fait d’ailleurs !
L’effectif des champions ne sera plus exactement le même, mais c’est toutefois très malin. La verticalité — leur marque de fabrique l’année passée — est en partie sacrifiée pour laisser place à un roster plus polyvalent et toujours adapté à la philosophie de Frank Vogel. On retrouve des athlètes qui ont tous connu les playoffs 2020 et qui auront à cœur de remporter leur ring avec Sa Majesté le King. Eh oui, on en oublierait presque que LeBron et AD sont toujours à la tête de l’équipe en Purple and gold, un duo de grand malade à en devenir presque asthmatique.
Alors oui, on peut avoir l’impression que l’identité de la franchise victorieuse a été altérée, et cela peut poser des questions. Mais sincèrement, un peu de sang neuf dans un collectif tout juste sorti de sa saison est extrêmement bénéfique ! Les nouveaux arrivants sont tous des compétiteurs reconnus, capables de répondre aux exigences défensives de Franky, et viennent pour la plupart d’équipes qui visaient le titre l’an passé.
Laissons donc les Lakers se mettre en place tranquillement, on les attend courant mai, pas avant, car ils sont déjà — avec le porte-bonheur Alex Caruso — les favoris à leur propre succession !
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Le recrutement des Hawks, faucon en parle !
Serait-ce l’année où on ne prendrait plus Atlanta pour un pigeon ? Depuis deux ans et l’arrivée du virevoltant meneur Trae Young, la hype vient petit à petit en Géorgie. Et s’il y a une franchise qui nous fait saliver en cette fin de première semaine de Free Agency, c’est bien celle des Hawks ! Avec pour acquisition des talents sur ses ailes, Atlanta s’est concocté un nid douillet pour entamer la prochaine saison avec des objectifs plus élevés que la course au tanking.
La Galinette Cendrée italienne (Danilo Gallinari) rejoint l’équipe, tout comme l’ex-arrière de Chicago, Kris Dunn et le meneur fraîchement titré Rajon Rondo. Dernier coup d’éclat dans le roster, le serbe Bogdan Bogdanovic a choisi de voler avec les oiseaux plutôt que de courir avec les daims. Ces jolies arrivées viendront entourer comme il se doit le jeune Trae, All-Star l’an passé, la machine John Collins et les quelques autres pépites à encore développer.
Oui, sur le papier, les Hawks sont loin d’être l’équipe la plus défensive de la ligue… et alors ? Si leur seul moyen pour décrocher la victoire est de marquer plus de points que leurs adversaires en jouant à fond chaque soir, on prend tout de suite ! Dès la rentrée, Atlanta risque de jouer vite, sur ses qualités et peut véritablement être une équipe piège ! Vous savez, ce caillou gênant que l’on retrouve dans la botte de nombreux contenders…
Chers fans de la NBA, préparez-vous à vivre un beau spectacle avec cette franchise. Et croyez-nous, si elle s’y met sérieusement, elle peut largement trouver sa place en Playoffs !
La NBA au Vatican
Cette semaine, le pape François a ouvert les portes du Vatican à plusieurs athlètes de la NBA pour aborder des questions portant sur la justice sociale. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Anthony Tolliver, Marco Belinelli, Jonathan Isaac et deux joueurs de Milwaukee Kyle Korver et Sterling Brown, qui avaient pris la parole face aux médias lors du boycott inédit des Bucks en août, ont traversé l’Atlantique pour explorer un univers loin des terrains de basketball.
Les engagements lourds de sens de la ligue américaine connue pour sa lutte contre le racisme ont su toucher un pape argentin préoccupé par les mêmes combats. Ce dernier a donc invité une poignée de joueurs et de représentants pour discuter des efforts qu’ils fournissent à leur échelle pour la justice sociale. Cette rencontre entre la délégation de NBAers et le monde pontifical nous a en tout cas offert de sacrées images !
Victor Wembanyama : La pépite XXL du basketball tricolore
Si vous n’avez jamais entendu son nom, c’est le moment de le retenir – ou au moins d’essayer ! Victor Wembanyama, du haut de ses 2,20 m, est à l’heure actuelle le plus grand prospect du basket français, alors qu’il n’a que 16 ans. Le week-end dernier, il a inscrit ses premiers points en Jeep Élite sous les couleurs vertes de Nanterre. Plus tôt dans la saison, avec le Pôle France en Nationale 1, il signait une feuille de stats bien salée avec 22 points, 10 rebonds et 7 contres. Mais bien plus que ces belles marques, on parle déjà de lui comme possible numéro 1 de la Draft 2023, principalement pour ses qualités techniques par rapport à son envergure.
Le potentiel de Victor Wembanyama est immense, il a tout pour s’imposer en NBA s’il continue sa progression fulgurante. Et surtout s’il se construit un corps d’athlète — comme il commence déjà à le faire avec ses 23 kg de pris en seulement deux ans au Centre de formation français — qui le rendra inarrêtable. Victor dispose encore de temps, un temps qu’il met pour l’instant à profit en se frottant aux professionnels de l’hexagone avant d’envisager dominer sur les parquets de la NBA.
Q/R : Teddy vous assist
Vos questions, nos réponses. Chaque semaine, nous répondons à trois questions que vous nous avez envoyées par mail ou sur nos réseaux sociaux.
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Q : 158 millions de dollars sur 5 ans pour Brandon Ingram, ce n’est pas un peu exagéré ? – Léon T.
R :Néo All-Star et MIP 2020, offrir autant à Brandon Ingram — actuel meilleur joueur d’une franchise qui repose sur le devenir de ses jeunes stars — n’a rien d’étonnant. Alors oui, cela représente plus de 30 millions par an, un coup important. Mais dans une NBA où les grands noms se voient désormais accorder des contrats encore plus importants que celui-ci, je ne trouve pas, à l’échelle de la ligue, que ce soit exagéré. Si l’on veut rester plus positif, disons que c’est une belle marque de confiance qu’apporte le management des Pelicans à son long ailier.
On sait que New Orleans mise avant tout sur son freak, Zion Williamson. Ce dernier pourrait très bien décrocher le maximum à son tour, mais il pourrait également être stoppé net par une quelconque blessure et ne jamais devenir le franchise player que tout le monde attend. À long terme, et en sachant que Brandon Ingram rentre tout doucement dans son prime — pratiquement 24 points de moyenne la saison dernière —, lui verser un salaire de cette ampleur semble finalement assez légitime.
Q : Si Klay Thompson est absent la première moitié de la saison, les Warriors ont-ils leurs chances pour les Playoffs ? – Simon G.
R : Oui Simon, les Warriors — même sans un Klay Thompson fraîchement opéré du tendon d’Achille — ont toutes leurs chances pour la course aux Playoffs 2021. Ils ne seront certainement pas en tête du peloton, mais il faudra néanmoins compter sur eux. Avec un Steph Curry remis de ses blessures, un Draymond dont il faut constamment se méfier et Steve Kerr aux manettes, Golden State a toujours la base qui lui a fait atteindre les sommets de la ligue. Le reste du roster n’est pas des plus attrayants, mais bon, la paire Wiggins — Oubre Jr. animera les ailes des guerriers et l’ajout de l’intérieur prometteur qu’est James Wiseman ne peut que leur être bénéfique.
Pour autant, la concurrence à l’Ouest est rude, comme chaque année ! Des équipes « surprises » comme les Grizzlies ou les Suns font désormais leur entrée parmi les candidats à une place en postseason. Notons également que certaines franchises que l’on classe au même rang que les Warriors, comme les Blazers ou le Jazz, ont réalisé une belle intersaison et cela ne présage rien de bon pour la Dub Nation.
Si Golden State veut décrocher son ticket pour les Playoffs, il faudra donc batailler durement chaque soir pour ne pas trop s’approcher de son voisin de Sacramento. La profondeur de l’effectif ne semble pas tout à fait à la hauteur de grands exploits, mais qui sait Simon avec les Warriors : We believe !
Q : Si Nicolas Batum est coupé par les Hornets, quelles équipes seraient intéressées par le joueur et quel type d’équipe serait susceptible de l’intéresser ? – Thomas A.
R : Il y a une semaine, les Hornets ont annoncé qu’ils souhaitaient se séparer de Nicolas Batum. Il reste encore à l’ailier français un an de contrat pour la modeste somme de 27 millions de dollars — comme quoi ce que touche Brandon Ingram n’est pas si énorme que cela.
L’aventure chez Michael Jordan a depuis deux saisons un goût d’amertume et de déception. Plus dans les plans de James Borrego, Batman est complètement sorti d’une rotation NBA, mais pourrait très bien retrouver chaussure à son pied avant la reprise. Plusieurs franchises sont d’ailleurs intriguées par son profil très particulier. Nicolas Batum n’a jamais été un grand scoreur — ça, il faudrait enfin le comprendre. Mais c’est un joueur si altruiste et polyvalent qu’il peut apporter ses qualités peu communes à beaucoup d’équipes compétitives. D’ailleurs, le Jazz, les Warriors, les Nets, les Bucks, les Clippers ou encore les Raptors seraient intéressés par le frenchie.
Pour ce qui est du joueur, devenir un role player au sein d’une organisation aux attentes élevées serait une magnifique option. Nicolas Batum, à 31 ans, est déjà un vétéran dans la ligue qui n’a malheureusement pas joué depuis plus de 10 mois en match officiel et qui a soif de retrouver les terrains. Ceci étant dit, mis à part son lourd contrat qu’il traîne comme un boulet, l’expérimenté Batum — qui aime se mettre au service du collectif — est un bel atout pour toute franchise capable de bien l’utiliser.
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