La hype débarque chez les Pelicans. Alors qu’Anthony Davis fait ses valises pour d’autres horizons californiens, la franchise se prépare à attaquer de nouveaux défis. L’année s’annonce charnière. Preview.
Bilan de la saison précédente : 33 victoires – 49 défaites, 13e de la conférence ouest.
Mai 2018, l’effectif sort d’une belle campagne de playoffs. Qui peut oublier ce sweep plein d’autorité face aux Blazers avec un Anthony Davis calibré MVP ? On peut alors s’attendre à une nouvelle saison prometteuse mais la ristourne que les Pelicans vont connaître ne pouvait pas être prévue. Malgré la venue de Julius Randle et le départ d’Elfrid Payton pour remplacer Rondo et Cousins partis respectivement aux Lakers et aux Warriors, l’effectif ne réussit pas à trouver de véritable constance. Les blessures viennent casser le rythme et pour ne rien arranger, Unibrow décide de demander son transfert en février. Tremblement de terre en Louisiane. Après l’avoir drafté en 2011, la franchise pensait avoir encore un an de répit avant qu’il devienne free agent. Sa demande publique déstabilise le management ainsi que ses coéquipiers. Les fortes rumeurs annonçant une proposition XXL des Lakers pour le récupérer ont probablement cassé l’ambiance dans le vestiaire. New Orleans décide finalement de ne pas s’en séparer dans la précipitation à la trade deadline et le conserve (ils préféreront échanger Mirotic contre Stanley Johnson, NDLR). Il finira la saison tantôt sur le banc, tantôt sur le parquet avec des minutes restreintes. Les 25,9 points, 12 rebonds, 3,9 passes décisives, 1,6 interception et 2,4 contres d’AD ne suffiront pas. Le groupe plonge après le All-Star Break. 7 matchs remportés sur 23 disputés, les playoffs s’éloignent et ils échouent finalement à la 13e place. Décevant.
De son côté, Julius Randle confirme sa bonne lancée. Après avoir décollé chez les Lakers, il offre à sa nouvelle franchise une ligne de stats très honnête : 21,4 points, 8,7 rebonds et 3,1 passes décisives en 30,6 minutes par match. Une aubaine pour les Pelicans qui profitent de l’apport de leur nouvel intérieur pour seulement 7 millions de dollars par an. De son côté, Jrue Holiday a réussi à se poster en nouveau patron de cette équipe en l’absence de Davis. 21,1 points, 7,7 passes et 4,9 rebonds pour le meneur qui a véritablement pris les clés du vestiaire en main. Il va être très attendu l’année prochaine.
Arrivées : Zion Williamson, Lonzo Ball, Brandon Ingram, Derrick Favors, JJ Redick, Jaxson Hayes, Nicolo Melli, Nickeil Alexander-Walker, Josh Hart.
Départs : Anthony Davis, Solomon Hill, Julius Randle, Elfrid Payton, Stanley Johnson, Cheick Diallo, Christian Wood, Ian Clarck, Dairis Bertans.
Prolongation : Darius Miller.
New Orleans est probablement l’un des marchés les plus actifs de l’été dernier. Avec 6% de chance à la loterie, la franchise obtient le premier choix de Draft et sélectionne sans surprise le prodige Zion Williamson. Sans perdre de temps, David Griffin acte un deal avec les Lakers début juillet concernant le dossier Anthony Davis. Lonzo Ball, Brandon Ingram, Josh Hart et trois premiers tours de Draft dont le 4ème pick de cette année sont envoyés en Louisiane contre l’étrange volatile. De quoi renforcer le roster qui accueille également des free agents comme JJ Redick et Derrick Favors. Côté départ, Elfrid Payton décide de partir pour rejoindre les Knicks, accompagné par Julius Randle qui n’active finalement pas sa player option à 9 millions de dollars pour aller chercher un contrat plus juteux de 18 millions à New York.
Situation des New Orleans
Situation à la Draft 2020 : 1er tour de Draft protégé (selon la place des Cavaliers) et deux 2nd tour de Draft protégés (selon la place des Bucks et des Wizards).
Côté finance, les Pelicans ont mis la main au portefeuille. 120 millions de dollars de dépense pour la saison prochaine. Si cela peut paraître important pour un groupe aussi jeune, les placements sont bien repartis. Jrue Holiday est le joueur le plus payé de l’effectif pendant encore 2 ans minimum : 26 millions pour le meneur de UCLA. De nombreux contrats courts ont été distribués (Favors, Ingram, Hart). Seuls 3 joueurs gagneront plus de 10 millions de dollars et le rookie Zion Williamson est déjà le 4e joueur le mieux payé de la franchise avec ses 9,7 millions. C’est dire le faible engagement contractuel des Pelicans cette année. Avec 60 millions garantis pour l’année prochaine, le front office garde ainsi de la flexibilité.
Potentiel 5 majeur :
- PG : Lonzo Ball
- SG : Jrue Holiday
- SF : Brandon Ingram
- PF : Zion Williamson
- C : Derrick Favors
Quand on parle changement, on ne plaisante pas en Louisiane. La quasi-totalité de l’effectif a été renouvelé et le cinq majeur n’a rien à voir avec celui de la saison passée. Une tendance se dessine néanmoins au niveau des titulaires. Lonzo Ball va enfin pouvoir s’exprimer à la mène et va profiter des minutes qu’Alvin Gentry devrait lui accorder. Jrue Holiday va compléter le backcourt et glissera au poste 2. Meneur naturel, il était déjà utilisé comme arrière l’année dernière en la présence d’Elfrid Payton au poste 1. Il pourra accompagner Lonzo au playmaking et au scoring. La complémentarité des deux hommes en attaque reste toutefois à confirmer. Ingram va, de son côté, avoir de la place pour confirmer sa bonne lancée aux Lakers en ayant plus de tickets shoot. À l’intérieur, Zion et Favors font autorité et devraient apporter de l’impact dans la peinture. Un starting five excitant qui ne fait pas oublier le reste du roster. Josh Hart et JJ Redick vont s’occuper des rotations sur les lignes arrières et vont pouvoir rythmer l’attaque et élever l’adresse générale. Darius Miller sera vraisemblablement, lui, back up d’Ingram. On comptera aussi sur le rookie Jaxson Hayes et Jahil Okafor pour assurer les changements dans la raquette. Même si l’on peut craindre une nette baisse d’intensité quand Gentry les fera sortir du banc en même temps, ils sont bien les seules options du roster pour jouer à l’intérieur derrière Favors. L’effectif est neuf et le coach va devoir travailler pour installer rapidement une hiérarchie et un équilibre dans le vestiaire.
La page est blanche pour New Orleans. Le premier pari est gagné : tourner la page Anthony Davis au plus vite. Le front office a réussi à récupérer assez de contreparties pour rester compétitif. Encore mieux, la loterie donne aux Pelicans l’occasion de ramener une hype historique dans leur petit marché. Le monstre Zion, meilleur joueur de sa génération débarque et va amener une vraie visibilité à sa nouvelle franchise, tout comme le faisait AD. Une année de test complète in coming. Atteindre les playoffs sera probablement compliqué dans cette féroce conférence ouest. Difficile, toutefois, de faire un vrai pronostic puisque personne n’a jamais vu ces ballers évoluer ensemble.
Un vent nouveau souffle sur La Nouvelle-Orléans
Jrue taille patron. Peut-on considérer Jrue Holiday comme le leader affirmé de cette équipe ? Il se pourrait que oui. Dans les murs du Smoothie King Center depuis la saison 2013-14, le meneur de 29 ans a pris une place fondamentale. Autrefois dans l’ombre des stars Anthony Davis et Demarcus Cousins, il fait parler de lui de plus en plus fort. Sortant d’une belle saison sur le plan statistique, il est promu dans la All-Défense Second Team (il était dans la First Team l’année précédente). Il ne fait aucun doute que son coach va attendre beaucoup de lui cette saison. Une voix d’expérience dans le vestiaire et un guide pour les jeunes qui débarquent tout juste dans la franchise. Son rôle ne va pas beaucoup changer. Avec les skills d’un meneur naturel, il évoluera probablement à l’arrière pour laisser de la place à Lonzo Ball à la création. Un peu plus de catch and shoot au programme, mais toujours autant de ballons dans les mains. On peut l’imaginer comme patron de l’attaque et modèle en défense pour ses coéquipiers. Est-il l’un des guards les plus sous-côté de la ligue ? Il va avoir l’occasion de le montrer une bonne fois pour toute.
De la fraîcheur dans l’effectif. Les recrues issues du trade d’Anthony Davis apportent du sang neuf à l’équipe. Du talent et des perspectives positives. Lonzo Ball, peu utilisé à regret chez les Lakers, va enfin pouvoir peser dans un groupe. Sa vision du jeu, que ce soit sur pick and roll, en jeu en transition ou à la passe va ravir ses camarades de jeu. Récemment papa et de retour de blessure (il a raté les 35 derniers matchs de la saison), il arrive en pleine santé. Très critiqué sur son shoot, on a pu constater via quelques vidéos que le jeune basketteur a nettement amélioré sa mécanique. À ses côtés, Brandon Ingram arrive pour relever un nouveau défi. Sur une série de 15 matchs à 23 points de moyenne et à 56,5% au shoot au début de l’année, l’ailier a dû mettre brutalement un terme à sa saison suite à une blessure. Une grande frustration puisqu’on le sentait vraiment décoller techniquement. Malgré tout, il sera à 100% pour reprendre le train fin octobre. Un joueur qui va pouvoir apporter un brin de shoot à l’aile. Drafté il y a 3 ans à L.A., il va pouvoir prendre bien plus de responsabilités cette année. Il est un titulaire incontestable à son poste et va pouvoir grappiller encore quelques minutes de jeu. Déposer 20 points tous les soirs, Ingram en est capable. Fer de lance offensif avec Holiday et Williamson, on attendra de lui qu’il aille chercher des fautes et qu’il contribue au score. Impossible de ne pas citer le nouveau pivot titulaire des Pelicans : Derrick Favors. Longtemps back up de Rudy Gobert au Jazz, il va pouvoir s’exprimer pleinement au poste 5. Robuste et talentueux, il est un élément précieux sous le cercle et il devra laisser de la place à son collègue de zone : Zion. Du double-double à prévoir quotidiennement.
Une profondeur de banc. Les Pelicans peuvent profiter d’un banc bien fourni cette année. Comme nous le soulignions dans les rotations du 5 majeur, Josh Hart et JJ Redick seront des artilleurs à distance très importants sur le parquet. L’ex-arrière des Sixers est une belle option pour dynamiser la sortie du banc. Avec une main chaude dans les grands soirs, ce catch and shooter d’expérience va apporter de la sagesse au roster. Les rookies Jaxson Hayes et Alexander-Walker seront également prêts à prendre quelques minutes au poste de pivot et d’arrière. On notera aussi l’apport de Nicolo Melli dans la raquette, ailier fort arrivant tout droit du Fenerbahçe qui va découvrir la Grande ligue.
Zion. Comment ne pas mentionner celui qui semble déjà être le meilleur basketteur de sa génération ? Le rookie de Duke amène avec lui une hype jamais vu en NBA. Une aubaine pour le marché de New Orleans. S’il aurait formé un duo phénoménal avec Unibrow, les Pelicans vont s’en contenter seul. Ils vont conserver une grande présence dans les raquettes de la ligue grâce à lui. Numéro 1 de Draft émérite, Williamson est un athlète all-time pour un rookie. 2m01 et 129 kg, l’ailier fort tape du point sur la table dès son arrivée en Summer League. Son impact physique sera très important et il devrait faire ses statistiques à l’intérieur assez rapidement dans la saison. Au-delà de l’avantage marketing qu’il représente pour sa première franchise NBA, il va être un atout de taille en attaque. On risque de voir pleuvoir du dunk toute l’année prochaine. Il devra néanmoins s’adapter à ce jeu rapide et intense qui n’a rien à voir avec la NCAA. Il aura de l’espace pour réaliser ses moves au poste et devra travailler son shoot pour pouvoir devenir une vraie menace à distance. Beaucoup d’hypothèses sans réponse. Le facteur X de ce jeune prodige demeure sa santé. Ses genoux vont-ils tenir la charge ? Sa limite physiologique n’est pas connue et la planète basket espère bien sûr ne jamais la rencontrer.
Le défi Gentry. Le coach de 64 ans, à la tête du roster des Pelicans depuis 2015 a été prolongé cet été jusqu’en 2020-21. Le front office n’a pas hésité a lui redonner les cartes en mains. Il semble avoir toujours été sur la même longueur d’onde que son management. À l’heure où la franchise redémarre à zéro avec un nouvel effectif, il est probablement le mieux placé pour comprendre comment appréhender cette nouvelle ère. Sa mission : huiler le collectif et trouver les meilleures accroches entre ces jeunes qui n’ont, pour la plupart, jamais évolué ensemble. S’il possède déjà sur sa feuille de match des hommes d’expérience, il devra faire les bons choix pour développer des joueurs comme Zion, Ball ou le rookie Jaxson Hayes. Il va cristalliser de nombreuses attentes et beaucoup seront attentifs aux premières rotations qu’il choisira de mettre en place. Souder son groupe représente un enjeu double. D’abord, donner envie à ses joueurs de s’intégrer au projet de reconstruction en cours. Puis, il s’agit de montrer une image intéressante susceptible d’attirer des agents libres l’année prochaine. Alvin n’a pas toujours convaincu avec ses tactiques et ses rotations et il devra confirmer qu’il est bien l’homme de la situation. Comme tout coach, il occupe un rôle fondamental dans la réussite du projet. Affaire à suivre de près.
De la jeunesse et un manque d’expérience
Un groupe encore très jeune. Si les Pelicans peuvent se réjouir d’avoir tourné la page AD avec la manière, il faut rester lucide : l’effectif est assez inexpérimenté. Certains joueurs du roster vont investir pour la première fois de leur carrière un rôle de titulaire, il faudra donc être patient. Le défi est multiple : essayer une nouvelle formule, de nouveaux systèmes et trouver une rotation qui fonctionne et qui convienne à chacun. Quitte ou double. Le projet peut prendre forme rapidement ou non. L’année une s’annonce passionnante et nous devrons rester indulgents. Un beau patchwork sur le papier, mais tout rester à écrire.
Manque sur le post 5. Tactiquement, on peut relever un éventuel creux au poste de pivot. Si Derrick Favors tiendra la barre avec professionnalisme en défense, le banc est plus faible. Il faut actuellement se reposer sur le rookie Jaxson Hayes qui va devoir s’adapter dès ses premières entrées. Le pari des Pelicans pourrait s’avérer gagnant si le talentueux texan est correctement accompagné.
Le manque d’une superstar ? Le cinq majeur ne manque clairement pas hype. Les projecteurs sont braqués sur la Nouvelle Orléans. Ça ne manquera pas d’initiative en attaque ou en défense et l’effectif aura le temps de développer des projets de jeu des deux côtés du terrain. Mais pour atteindre quel niveau ? Il manquera d’expérience bien sûr, mais aussi et surement de grands talents. Jrue Holiday sera peut-être un peu court quand il faudra élever la voix et poser 40 points pour aller chercher un match à enjeu fort. Si les Pelicans peuvent réaliser une belle saison, ils seront probablement trop faibles cette année pour aller chercher une place dans le top 8 de la conférence ouest où la concurrence bat son plein.
5 matchs clés de la saison :
- 25 octobre 2019 : New Orleans – Dallas. Premier match à domicile de la saison régulière pour les Pelicans face au duo Donçic – Porzingis.
- 27 novembre 2019 : New Orleans – Los Angeles Lakers. Retour d’Anthony Davis en Louisiane accompagné par Lebron James. La rencontre à L.A. le 4 janvier 2020 signera le retour de Ball, Ingram et Josh Hart.
- 22 novembre 2019 : New Orleans – Phoenix. La rencontre de deux franchises en construction avec des équipes nouvelles. Hype et surprises au programme. Elles pourraient être concurrentes directes l’année prochaine au classement. Ce match serait alors capital avant d’arriver à mi-saison.
- 29 novembre au 9 décembre 2019 : 6 matchs dont 2 à l’extérieur et un back-to-back. Une série de matchs contre des concurrents directs tels que OKC, Dallas ou Phoenix au tiers de la saison. Un run qui devra être optimisé si les Pelicans veulent espérer jouer la course aux playoffs.
- 1er avril 2020 : New Orleans – Philadelphie. Un très beau duel d’intérieur qui opposera Zion – Favors à Al Horford – Embiid. Ce sera également le dernier gros match au Smoothie King Center de la saison régulière.
L’avis du fan :
« En tant que fan des pels, on a connu un été aussi atypique qu’excitant. On perd l’une des plus grandes stars de notre (jeune) histoire qui sera très difficile à remplacer mais on récupère à la place de la stabilité, un vrai projet à long terme, un front office ultra compétent, une proprio complètement dans le projet, des jeunes joueurs à développer, des joueurs qui doivent confirmer et des excellents vétérans pour guider tout ce beau monde. L’annonce du départ et le trade de Davis aurait pu mettre énormément de doute quant à l’avenir de la franchise et c’est pourtant (avec, il est vrai, l’aide précieuse des dieux du basket pour la draft) ce qui a permis à la franchise de renaître. Finis la com’ gentille et centré sur un joueur de peur de le perdre, aujourd’hui les pels, c’est une équipe ancrée dans sa ville et son histoire avec ce beau slogan « won’t bow down » et ça change tout : le grand public suit! Côté basket, Griffin et Langdon ont fait un quasi sans fautes pour constituer une équipe bien équilibrée entre jeunesse et expérience. Une équipe qui va avoir la lourde tâche de répondre à beaucoup d’attente que ce soit par ses individualités (on pense notamment à Zion et la hype qui l’entoure mais aussi à Ball et Ingram qui doivent passer un cap mais aussi à Jrue qui doit se transformer en patron) et son collectif qui doit préparer l’après Demps. La saison qui arrive se veut comme un année de transition où il y aura beaucoup de jeune à développer tout en ayant beaucoup d’ambition tant le talent est présent. Gentry a tout ce qu’il faut pour jouer le jeu qu’il affectionne : à Nola, ça va courir et vite! À voir si ça sera suffisant dans le marathon d’une saison NBA. Pronostic (sûrement foireux) : pas de playoff, 40 W. » – Pelicans France
Le pronostic : 36 victoires pour 47 défaites (10e de l’ouest).
Vous l’avez compris, les Pelicans de New Orleans rentrent dans une nouvelle ère. Ils seront, à ne pas en douter, très excitants à regarder jouer cette saison. Même si la franchise risque d’être en vacances en avril, ils auront une régulière pour jouer, tenter, essayer et se développer. Sensations garanties !
Photo : Jonathan Bachman/Getty Images