Que retenir de la première partie de saison régulière : le bilan des équipes

par Nicolas Deroualle

Des lignes statistiques qui donnent le vertige, une course pour le titre de Most Valuable Player indécise et le débat sur la faiblesse des défenses se poursuit. Alors que l’on s’approche du All-Star Weekend, quel constat peut-on faire de cette première moitié de saison ? Quelles sont les équipes qui confirment leur statut de cadors ? Quelles sont les franchises qui déçoivent à l’issue d’une quarantaine de matchs joués et à l’opposé, quelles équipes créent la surprise et bousculent l’échiquier de la NBA ? C’est l’heure du bilan.


Que nous dit le classement ?

Wild, Wild West ! Seulement deux victoires séparent les Mavs, 5e de la conférence, du Thunder actuellement 11e. Rien n’est joué à l’Ouest et la suite de la saison sera passionnante. Aucune des deux équipes de Los Angeles n’est assurée de se qualifier pour les playoffs, LeBron donne tout de son côté en nous offrant encore une fois une saison historique. Coté Clippers, le Load Management à outrance agace les fans et ne permet pas à la franchise de sortir du play-in pour le moment. Touché par les blessures, Philly a pu compter sur Embiid pour les maintenir dans le top 5 de l’Est. À nouveau au complet, les Sixers sont sur cinq victoires de suite. Les Nets, version Jacque Vaughn font peur et s’invitent dans la course au titre avec leur formidable duo KD-Kyrie.

Départ canon pour les Celtics, seuls en tête de la conférence Est

Finalistes de la dernière saison, les Celtics avaient largement dépassé toutes les attentes en se hissant à la 1ère place de la conférence Est alors qu’ils présentaient un bilan de 17 victoires pour 19 défaites à l’issue du mois de décembre 2021. Cette fois-ci, l’équipe amenée par le duo Jayson Tatum – Jaylen Brown était attendue tout en haut de la conférence Est.

Un événement inattendu viendra semer le trouble dans le Massachusetts. Le 22 septembre 2022, suite à une violation du règlement de la franchise, Ime Udoka est suspendu pour l’intégralité de la saison 2022-2023, c’est Joe Mazzulla qui sera nommé head coach par intérim. Stupeur pour les fans de la maison verte à quelques semaines du début de la saison régulière, sauf que Mazzulla va très rapidement mettre tout le monde d’accord et faire disparaître le moindre doute sur sa capacité à gérer l’effectif et emmener Boston au sommet de la conférence Est. Après 2 mois de compétitions, les C’s présentent un bilan de 18 victoires pour seulement 4 défaites. En conférence de presse, le nouveau coach montre qu’il n’est pas là par hasard et qu’il mérite le respect de ses pairs malgré son statut de plus jeune head coach de la ligue.

Sur le parquet, l’attaque est chirurgicale et l’ensemble du collectif contribue au scoring de l’équipe derrière le sillage d’un Tatum et d’un Brown qui ont débuté la saison tambour battant et qui ne semblent pas lâcher le pied de l’accélérateur. Boston détient le meilleur offensive rating de la ligue (117,9) et un pourcentage au tir de 48%. Coté défense, Marcus Smart fait du Marcus Smart en s’occupant chaque soir des meilleurs arrières de la ligue. Brown et Tatum coupent les lignes de passes et à l’intérieur l’expérimenté Horford pose toujours autant de problèmes aux pivots adverses. L’équipe se classe actuellement à la 7e au classement du defensive rating. Parmi les moments forts de la saison, on retient les 44 points de Tatum face aux Lakers le 13 décembre 2022.

Denver et Memphis, un duel haletant au sommet de la conférence Ouest

Mile High City et les Rocheuses d’un côté, le berceau du Blues et la mythique Beale Street. Ja Morant d’un coté, Nikola Jokic de l’autre, deux styles de jeu diamétralement opposés et pourtant une efficacité létale quand il s’agit de jouer au panier-ballon. Les deux franchises ont débuté la saison plus ou moins de la même manière en se hissant parmi les 3 meilleures équipes de la conférence en quittant qu’à de très rares occasions le podium de la conférence.

Memphis a séduit toute la NBA avec son jeu rapide en transition et ses actions spectaculaires en se dotant, en plus de cela, d’une défense de fer. Les oursons grandissent rapidement et sortent les crocs chaque soir. Ça va vite, trop vite pour les équipes adverses (3e pace la plus élevée : 101,2) à l’instar de leur meneur superstar Ja Morant, qui s’installe durablement dans la conversation des meilleurs meneurs de la ligue. Ja a pu compter sur le soutien et la présence de son sidekick sur la backcourt, avec un Desmond Bane niveau All-Star qui score une moyenne de 24,7 points par match entre octobre et novembre avant de souffrir d’une blessure qui le tiendra à l’écart des parquets pendant 17 rencontres.

Après avoir manqué les 16 premières rencontres de la saison, Jaren Jackson Jr. intègre l’effectif et fait directement sentir sa présence, en attaque (16,7 points par match) comme en défense (3,3 contres/match). L’effet est immédiat puisque Memphis possède le meilleur defensive rating de la ligue depuis son retour. Les Grizz confirment leur nouveau statut en cette première moitié de saison.

Ja Morant, visage de l’avenir et, déjà, du présent de la NBA – Photo : Petre Thomas / USA Today Sports

Début de saison en douceur pour le double MVP en titre qui prend une moyenne de 13,15 tirs par match sur les deux premiers mois de compétition, et pourtant le pivot serbe n’a pas eu besoin de trop s’employer pour aider son équipe à se placer à la première place de la conférence Ouest. Doté d’un effectif déjà très solide la saison dernière, les Nuggets semblent s’être renforcés avec l’ajout de KCP et Bruce Brown en off-season. La progression de Bones Hyland, le retour de MPJ et surtout de Jamal Murray après 539 jours hors des parquets sont des nouvelles dotant plus rassurantes.
Adepte d’un jeu plutôt lent et d’attaque placée grâce à la vision de jeu de Jokic, Denver récite son basket soir après soir et chaque joueur connaît parfaitement son rôle. La franchise du Colorado affiche un résultat de 33 victoires pour 1′ défaites et semble imprenable à Domicile avec 17 victoires en 20 matchs à la Ball Arena.

Le moment fort de la saison des Nuggets est sans aucun doute le chef-d’oeuvre de Nikola Jokic le 18 décembre en affichant 40 points, 27 rebonds et 10 passes décisives, rejoignant le club très fermé des joueurs ayant scorés au moins 40 points, pris 25 rebonds ou plus et distribués 10 caviars ou plus sur une rencontre. Un club composé de Chamberlain, de Baylor et de lui-même.

NOLA et les Cavs, au-delà des espérances 

Peu d’observateurs auraient parié sur un tel début de saison de la franchise de l’Ohio, qui commence cette saison avec un bilan de 8 victoires sur les 10 premiers matchs en se plaçant rapidement dans le top 5 de la conférence Est grâce à une attaque bien huilée et surtout une défense infernale et un jeu physique qui classe la franchise 2ème du classement defensive rating (109,8). Il faut dire que le retour de Jarrett Allen à l’intérieur, apporte forcément un impact en plus du travail défensif d’Evan Mobley qui s’impose (déjà) comme un des meilleurs défenseurs de la ligue.

L’ajout de Donovan Mitchell a clairement aidé les Cavs à franchir un nouveau step tant l’arrière All-Star porte l’équipe au scoring et également à la création, au côté de Darius Garland sur le backcourt, à eux deux ils constituent l’une des lignes arrières les plus excitantes de la NBA aussi bien dans leur jeu spectaculaire et de leur coup de chaud pour faire gagner leur équipe avec une pointe à 51 points pour Garland et surtout l’historique match à 71 points pour Donovan Mitchell. Cleveland occupe la place la 5ème place de la conférence Est, à deux matchs des Sixers (3e) et des Bucks (2e) qu’ils regardent droit dans les yeux.

Côté conférence Ouest, c’est les Pelicans qui ont pris toute la NBA par surprise en s’imposant parmi les équipes les plus régulières de la saison avec un bilan de 26 victoires pour 20 défaites. Willie Green tire le meilleur de ses joueurs tant en attaque qu’en défense, ainsi la progression entre la saison dernière et cette saison est fulgurante, NOLA figure dans le top 10 des offensive et defensive rating. Après une série héroïque perdue face aux Suns sur la dernière campagne de playoffs, les Pels sont prêts à mettre la barre plus haute.

Avec le retour de Zion Williamson dans l’effectif après une saison blanche, son intégration dans le groupe posait de vraies questions avant le début de la saison. Il n’a suffit que d’un match à New Orleans pour mettre tout le monde d’accord en s’imposant très largement face aux Nets lors du premier match.

Malgré la blessure au pied de Brandon Ingram, Willie Green trouve des solutions, s’adapte et ça marche. Il peut compter sur Zion Williamson et CJ McCollum pour le scoring en attaque et la présence et l’envergure de joueurs tels que Herb Jones ou Trey Murphy ou Naji Marshall et la fourberie et le hustle de Jose Alvarado pour s’imposer comme l’une des meilleures défenses de la conférence Ouest.

NOLA débute les deux premiers mois avec un bilan de 13 victoires pour 8 défaites avant de réaliser un mois de décembre très solide avec 10 victoires en 15 rencontres. C’est véritablement la manière avec laquelle ils sont allés chercher ces victoires qui impressionne avec notamment ce back-to-back wins face aux Suns lorsqu’ils étaient seuls leaders de la conférence. L’homme de ce mois de décembre est sans nul doute possible, Zion Willamson qui présente des stats monstrueuses : 29,8 points à 66% de réussite au tir.

Malheureusement, l’euphorie sera de courte durée lorsqu’on apprend que Zion souffre d’une nouvelle blessure (ischo-jambier) qui le tient à l’écart du parquet depuis 8 matchs déjà. Les Pels sont sur un bilan de 7 défaites sur les 10 dernières rencontres sans Zion et toujours sans Ingram. On attend donc les retours des deux jeunes stars pour cette deuxième partie de saison.

Les bonnes surprises de ce début de saison

Light the Beam !

16 ans sans aucune apparition en playoffs, 16 ans que les fans de Sacramento n’ont plus goûté à la frénésie d’une série en 7 matchs gagnants et 16 ans que la franchise de Sacramento fait figure de cirque de la NBA, mais ce temps semble désormais révolu. Arrivé à l’été en provenance du staff de Steve Kerr et auréolé de plusieurs titres de champion, Mike Brown était prêt à relever un nouveau défi en tant que Head Coach après sa dernière expérience chaotique chez les Lakers en 2011. Non cette fois l’histoire sera bien différente.

À l’instar d’une système Golden State Warriors, Brown impose un style rapide (6E pace de la NBA : 101,2) avec des tirs pris rapidement, des shooteurs dans le périmètre toujours à prendre le tir et un ballon qui circule bien en s’appuyant sur le playmaking de D’Aaron Fox et de Domantas Sabonis.

Coach Brown redonne confiance à son meneur, lui qui était sous le feu des critiques la saison dernière pour son manque de leadership. La progression sur les stats n’est pas fulgurante pour Swipe the Fox mais c’est véritablement l’attitude du meneur qui fait la différence et son aptitude à prendre les choses en main dans le 4e quart-temps (7,2 points de moyenne). Cette efficacité au scoring se transmet à l’ensemble de l’équipe puisque les Kings occupent le 3ème offensive rating de la ligue (118,1), c’est tout simplement leur meilleur rating depuis la saison 2004-2005.

Arrivé à la trade deadline 2022 en échange de Tyrese Haliburton, Sabonis a très rapidement fait disparaître la déception des fans suite au départ de Tyrese dans l’Indiana. À 26 ans, le fils d’Arvydas réalise la meilleure saison de sa carrière et s’impose comme un des joueurs les plus polyvalents de la ligue (18,8 pts, 12,5reb et 7,2 ast). Autour de ses deux stars, Brown a un groupe équilibré entre l’expérience de joueurs d’équipe tel que Harrison Barnes et Dellavedova et des jeunes joueurs à fort potentiel.

C’est dans cet équilibre que le coach parvient à tirer le meilleur de ses joueurs dont certains réalisent la meilleur saison de leur jeune carrière à l’image de Kevin Huerter qui score une moyenne de 15,7 points à 41% à 3 points ou Malik Monk qui figure parmi les favoris pour le titre de 6ème homme de l’année.

On peut également souligner l’intégration de Keegan Murray, le 4e choix de la draft 2022 a rapidement gagné la confiance de Mike Brown et s’est installé dans le 5 de départ pour ses capacités offensives bien sûr mais aussi pour sa défense. Un secteur où les Kings doivent continuer de progresser pour franchir un nouveau step. Sacramento présente un bilan de 26 victoires pour 18 défaites, 3ème de l’Ouest. L’équipe est sur une série de 6 victoires d’affilés.

Parmi les autres bonnes surprises de cette moitié de saison, on retrouve côté conférence Est, les Pacers et les Knicks. 

Sortant d’un exercice à 25 victoires pour 57 défaites, peu d’observateurs auraient parié sur Indiana cette saison. Alors oui, les Pacers sont sur une série de 6 défaites depuis la blessure d’Haliburton et présentent désormais un bilan en dessous des 50% (23-24) mais avant cette blessure et un mois de janvier forcément compliqué, l’escouade de Rick Carlisle présentait un bilan de 20 victoires 17 défaites et personne ne les attendaient aussi haut dans le classement de la conférence Est. Échangé contre Sabonis à la trade deadline 2022, Tyrese Haliburton nous a montré les prémices de son potentiel au cours de la deuxième partie de saison 2022 et finalement exploser cette saison en s’imposer comme l’un des meilleurs playmaker de la ligue avec 10,2 caviars par match.

L’effet Haliburton est immédiat et Carlisle lui laisse carte blanche en attaque, ainsi les Pacers passent de la 17e pace à la 5e pace de la ligue cette saison. À côté de son meneur, sur le plan de l’attaque, Rick Carlisle peut compter sur Buddy Hield, qui est, cette saison, le joueur ayant rentré le plus de 3 points avec une réussite impressionnante (42% derrière l’arc) et sur Myles Turner qui réalise la meilleure saison de sa carrière à 17,2 points et toujours plus de 2 contres par match. Le pivot, qui figure toujours dans les rumeurs de transfert à l’approche de la trade deadline, se concentre sur son basket et apporte son impact sur chaque soir de match.

Figurant parmi l’une des révélations de cette saison, le rookie Bennedict Mathurin a pris toute la NBA par surprise en montrant une confiance et une maturité (pas de mauvais jeu de mots) très au-dessus de la moyenne et cela se voit sur le parquet. Le 6e choix de la dernière Draft détient la 2e meilleure moyenne de points parmi les rookies derrière l’intouchable Paolo Banchero. Il sera intéressant de voir comment Carlisle et son staff vont gérer l’absence d’Haliburton. Actuellement les Pacers sont 9ème de la conférence Est.

Il fait plutôt bon vivre à Gotham, les Knicks possèdent un bilan de 22 victoires pour 18 défaites et se situent à la 7e place de la conférence Est, à la bataille avec le Heat pour la 6e place de la conférence, synonyme de qualification directe pour les playoffs. Après un exercice 2021-2022 décevant et un cruel manque d’efficacité en attaque, les Knicks semblent avoir rectifié le tir en possédant cette saison le 6e offensive rating de la ligue (115,8) en s’appuyant sur son big three composé de Randle, Barrett et Brunson, (69 points de moyenne à eux trois).

New York réalise une des meilleures opérations de la off-season en signant le meneur en provenance de Dallas. Jalen apporte ce qu’il manquait aux Knicks, du scoring et du playmaking (22,5 points et 6,3 ast par match) et des actions clutchs sur certaines rencontres.Barrett confirme son talent et son potentiel en attaque et apporte toujours son impact en défense. Enfin, Randle qui sortait d’un exercice 2021-2022 décevant semble avoir retrouvé les standards statistiques qui lui ont permis d’obtenir le titre de MIP en 2021.

Thib’s qui a la réputation d’être exigeant avec ses joueurs et en particulier avec ses joueurs stars, semble enfin donner plus de confiance aux jeunes joueurs et ceux-ci lui rendent bien, à l’image d’Immanuel Quickley qui poursuit sa progression (12,5 points par match) et Quentin Grimes qui s’est imposé dans le 5 de départ au fur et à mesure de la saison. Un reproche à faire aux Knicks tout de même, seulement 4 victoires sur des équipes au-dessus des 50% de victoires, un point d’attention à rectifier pour cette deuxième partie de saison.

Jalen Brunson, le meneur idéal pour remettre de l’ordre chez les Knicks. – Photo : Dustin Satloff / Getty Images

On peut également mentionner le Jazz d’Utah qu’on attendait dans les bas-fond de la conférence Ouest mais c’était sans compter sur Jordan Clarkson propulser dans le 5 de départ après avoir parfaitement jouer tenu le rôle de 6ème homme pendant plusieurs saisons dans l’Utah et surtout Lauri Markkanen, touché par le syndrome post-campagne internationale après un Euro impressionnant. Lauri a commencé la saison en boulet de canon et ne semble pas vouloir lever le pied, il présente le meilleur CV pour aller chercher le titre de MIP de la saison.

Avec un bilan de 24 victoires pour 25 défaites, le Jazz figure depuis le début de la saison dans la partie haute du classement de la conférence Ouest, très au-dessus des attentes avant le début de la saison.

Les déceptions

Touché par les blessures, Phoenix est à des années-lumière de son début de saison quasiment parfait. 15 victoires et 6 défaites après deux mois de compétition, tout semblait rouler pour les Suns, qui répétaient leur partition soir après soir. Tout cela dans le sillage d’un Devin Booker calibre MVP et toujours capable de coup de chaud dont seul lui à le secret (51 et 58 points pour arracher deux victoires).

Malgré le retour de Chris Paul pour quelques matchs avant de se blesser à nouveau, les Suns semblent totalement avoir perdu les automatismes qui les ont hissés à la première place de la conférence pendant plusieurs semaines.

Alors qu’ils possédaient le 5e offensive rating et le 10e defensive rating au mois de décembre, ils s’octroient aujourd’hui le pire offensive rating depuis le début du mois de janvier. Le body language des joueurs sur le parquet est assez parlant de l’ambiance actuelle de l’équipe malgré les efforts de Monty Williams pour tenir le groupe soudé. La blessure de Book’ sera réévaluée la semaine prochaine pendant que Chris Paul fait son retour sur les parquets. Il sera intéressant de voir si les Suns seront actifs pendant la trade deadline et s’ils parviennent à se ressaisir après une série en cours de 17 défaites sur 23 derniers matchs.

Les blessures et une place dans le top 8 de l’Ouest ne masquent pas les autres difficultés des Suns en ce début de saison.
Photo : Christian Petersen / Getty Images

La même question que tout le monde se pose au sujet des Bulls revient sans cesse : pourquoi ça ne fonctionne pas ?L’absence de Lonzo Ball ne peut pas non plus tout expliquer et les Bulls n’ont de toute façon pas d’autres choix que de s’adapter à son absence, que ce soit en attaque comme en défense. Les Bulls sont actuellement 10ème de la conférence Est avec un bilan de 21 victoires pour 24 défaites. Avec le 18 off rtg et 14 def rtg, Chicago est une équipe moyenne malgré la production de ses deux arrières stars Zach Lavine et DeMar DeRozan et de Vucevic à l’intérieur qui n’a pas à rougir de sa saison.

À qui la faute alors ? Le manque d’adaptation de Billy Donovan a souvent été pointé du doigt et surtout le manque de shooteur à 3 points semble être les deux problèmes majeurs des Bulls. 30e du classement du nombre de tentatives à3 points, dans une ligue où le tir à 3 points est l’arme indispensable aujourd’hui pour s’imposer parmi les meilleures équipes de la ligue, cette lacune s’avère fatale et fait défaut aux Bulls.
Nul doute que la franchise de l’Illinois sera dans les rumeurs de transferts à l’approche de la trade deadline, avec une vraie question : La continuité ou le départ d’un joueur majeur et repartir à zéro.

Les cas Lakers et Warriors

Ce serait mentir d’avancer qu’on attendait les Lakers dans le top de la conférence Ouest mais avec le talent de cet effectif et le retour aux affaires d’Anthony Davis, on pouvait quand même espérer mieux qu’une 13ème place de la conférence Ouest. Le temps ne semble toujours pas avoir d’effets sur LeBron James qui score une moyenne de 29,6 points et se rapproche match après match d’un titre honorifique de scoreur le plus prolifique de la NBA en dépassant Kareem Abdul-Jabbar.

AD était lui aussi sur un début de saison monstrueux avant que sa santé lui fasse de nouveau défaut en se blessant au pied, les Lakers sont 10-10 sans Davis. Thomas Bryant tente bien de tenir l’intérim à l’intérieur durant l’absence de Davis mais celui-ci n’a pas la même impact et la présence défensive que le 8 fois All-Star. Deux problèmes majeurs sur cette première partie de saison pour l’escouade de Darvin Ham : le manque de shooteur à 3 points (30,9 tentatives par match avec le 27e pourcentage de la ligue).

Le deuxième point à soulever qui fait cruellement défaut aux Lakers, c’est la gestion du 4e quart-temps, un comble alors que les Lakers occupent la première place des équipes scorant le plus de points dans le dernier acte avec 29,6 points. Plusieurs fois, on a vu l’équipe s’écrouler dans le dernier QT suite à de mauvaises décisions en attaque et un manque d’implication en défense. Russell Westbrook qui a mis du temps à s’adapter à son rôle de 6e homme, se montre de plus en plus efficace en sortie de banc et apporte toujours son énergie et sa polyvalence.

Suite à une annonce de Woj, AD devrait revenir d’un match à l’autre sur le parquet, en espérant que celui-ci reste épargné par les blessures, les Lakers n’ont d’autres choix que de faire mieux sur cette deuxième partie de saison. Hier soir, le même insider a confirmé l’arrivée de Rui Hachimura dans le roster des angelinos en échange de Kendrick Nunn et trois tours de Draft. Un peu de taille et défense dans la raquette sont attendues avec impatience.

King James, à la portée d’un record historique et d’une place qualificative aux Playoffs. – Photo : Getty Images

Tenant du titre, peu de fans et d’observateurs NBA auraient pu prédire ce début de saison pour les Warriors. Comme à leur habitude, les Dubs choisissent la continuité et réalisent peu de mouvement durant l’été, mais on retient tout de même le départ de Porter, Payton et Toscano-Anderson, trois rôles players qui étaient présents lors de la campagne précédente.

Pour combler leur départ, le front office recrute de nouveaux joueurs, synonyme d’adaptation au système Warriors et celle-ci prend du temps, on a pu constater des trous d’air en défense, fait assez rare concernant la défense du champion, conséquence de ces manques d’ajustement, une défense moins efficace qu’à l’accoutumée avec le 16e défensive rating de la ligue.

Coté joueurs, Steph commence la saison pied en plancher en affichant 31 points de moyenne en 50-40-90 à l’issue du mois de novembre. L’autre Splash bro’, Klay Thompson, à lui du faire face aux critiques (de Charles Barkley notamment) avant de finalement retrouver le rythme et la confiance et avoir un coup de chaud dont seul lui a le secret en scorant 54 points dans une victoire face à ATL.

On peut également noter la progression de Jordan Poole et la bonne intégration en attaque de DiVincenzo, Jerome et Lamb. Impossible de parler de cette première partie de saison des Warriors sans évoquer les matchs à l’extérieur, les Dubs possèdent le pire bilan (6-18) parmi les franchises dans le top 8 de la conférence Ouest.
L’équipe de Steve Kerr est actuellement 6e avec 1 victoire de plus sur le Thunder, 11e de la conférence. La compétition est féroce à l’ouest mais on est en droit d’attendre mieux des champions 2022 pour la suite de la saison.

Sortez le tank pour accueillir Wembanyama

Dans les bas-fonds de chaque conférence, on retrouve sans surprise les Rockets, les Hornets, les Spurs et les Pistons qui se disputent le pire bilan de la ligue pour se donner le plus de chance de récupérer le prodige français, Victor Wembanyama. On peut tout de même noter la bonne saison de Jaden Ivey qui confirme qu’il est bien un top 3 de draft et la progression de joueurs comme LaMelo Ball qui tente de produire dans le marasme de Charlotte ou encore celle de Keldon Johnson et Jalen Green à Houston.

Photo de couverture : Maddie Meyer / Getty Images

Lisez aussi

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Accepter En savoir plus