Est-il possible de connaître par cœur les grands noms de la ligue américaine ? Nous dirons que c’est un peu ambitieux… Mais c’est l’objectif de ce nouveau concept. Vous faire découvrir des joueurs marquants, qui n’ont pas à rougir des stats de certaines stars. On évoquera aussi leur style de jeu et leur impact dans la ligue américaine. Nous commencerons avec Lou Hudson.
Né le 11 juillet 1944 à Greensboro (North Carolina), celui qui se fera plus tard appeler « Sweet Lou » montre très tôt des aptitudes très au-dessus de la moyenne pour le sport. En effet, lors de son cursus à la James B. Dudley High School, il pratique 4 sports différents. Il est quarterback dans l’équipe de football US, sprinter, first baseman dans l’équipe de baseball en plus d’être joueur de basketball.
« Il pouvait tout faire, et il pouvait tout bien faire. Il était le seul gars qui a contribué à ma poursuite d’une carrière d’athlète. Quand j’ai vu Lou Hudson jouer, c’est à ce moment-là que j’ai décidé que je voulais être comme lui. »
Son ancien coéquipier, Charlie Sanders, qui le suivra à l’université de Minnesota et deviendra Hall of Famer de la NFL
Lou fait donc son cursus universitaire dans le Minnesota, il fait d’ailleurs partie des premiers Afro-Américains à être recrutés par cette université. Sweet Lou y passe 3 ans (de 1963 à 1966), il totalise 1329 points et 576 rebonds pour une moyenne de 20.4 pts et 8.9 reb à 47 % au shoot. Il est nommé All-American et First Team All-Big Ten dès sa saison Junior. Lors de sa saison Senior, Lou se casse la main droite — celle avec laquelle il tire — et ne joue que 17 matchs, en shootant de la main en gauche. Il marque 19.8 points et 8.1 rebonds par match avec la main droite dans le plâtre.
Après un cursus universitaire impressionnant, Lou est drafté 4e position de la draft 1966 par les Saint Louis Hawks. Anecdotiquement, il est également drafté par les Dallas Cowboys à la draft NFL. Dès son arrivée en NBA, Hudson montre tout de suite son talent et son impact sur le jeu. Il est logiquement nommé dans All-NBA Rookie Team après une première saison à 18.4 points et 5.4 rebonds de moyenne. Il goûte aux playoffs dès sa première année. En 9 matchs de postseason avec les Saint Louis Hawks, il score 22.6 points par match et représente clairement le futur de la franchise.
Lou connaît une deuxième saison hachée. En effet, il sera amené à servir dans l’armée américaine et ne jouera que 46 matchs pour une moyenne de 12.5 points. Néanmoins, au cours de sa troisième saison, alors que la franchise des Hawks a posé ses valises dans la ville d’Atlanta, Hudson confirme les espoirs qui ont été mis en lui. Il double quasiment sa moyenne de points, avec 21.9 points à 49 % de réussite au shoot. Il sera nommé All Star pour la première fois de sa carrière à l’âge de 24 ans.
Alors qu’il rentre doucement dans son prime, la franchise des Hawks décide de construire avec lui un effectif très solide. Le Board recrute successivement Walt Bellamy et draft la superstar du circuit NCAA, Pete Maravich. Malgré le remaniement de l’effectif, Hudson touche toujours autant de ballon en attaque pour laisser parler son talent. Il enregistre son meilleur total de points en un match avec 57 points (25-34 au shoot) contre les Bulls en 1968. Avec cette escouade axée autour de Sweet Lou, Maravich et Bellamy, les Hawks iront 5 années d’affilée en Playoffs. De 1968 à 1974, Hudson sera nommé All-Star 6 fois de suite.
Pouvant jouer arrière ou allier, le style de jeu de Lou Hudson était classique, mais terriblement efficace. Un jump shot soyeux, un jeu en pénétration très efficace, un sens du placement pour être ouvert très développé, une vitesse et une vélocité très au-dessus de la moyenne pour l’époque. Au pic de sa carrière, lors de la saison 1972-73, Lou affiche en moyenne 27.1 points par match. Il marquera d’ailleurs l’histoire en devenant, avec Pete Maravich, la deuxième paire de coéquipiers à scorer chacun 2000 points ou plus en une saison.
Malheureusement, une blessure stoppera net sa 9e saison après seulement 11 matchs. Lou reviendra après cette blessure, mais ne retrouvera jamais son niveau All-Star. Il restera encore deux saisons à Atlanta avant d’être transféré aux Lakers le 30 septembre 1977 en échange d’Ollie Johnson — un véritable affront quand on connaît le talent de Lou. Il passera les deux dernières saisons de sa carrière dans la Baie des Anges, mais ne pourra retrouver ses standards habituels puisqu’il affichera successivement 13.7 points et 9.8 points en 1977 et 1978. Malgré deux saisons correctes des Lakers, ils seront éliminés 4-1 contre les futurs champions NBA 1979, les Seattle Supersonics. Après cette défaite, Lou décidera de tirer sa révérence à l’âge de 34 ans. Il met ainsi un terme à une carrière NBA très solide et 6 sélections au All-Star Game.
« Il devrait être membre du Hall Of Fame, et c’est incroyable pour moi qu’il ne le soit pas. Il était l’un des meilleurs guards, et c’est un fait. Quand vous regardez en arrière sa carrière et que vous regardez les chiffres, vous voyez ce qu’il a fait et vous comprenez. »
Dominique Wilkins, dont Hudson a été le mentor au début de sa carrière
Lou affiche une moyenne de 20.2 pts par match en 13 saisons passées sur les parquets (890 matchs). Avec un total 17 940 points à sa retraite, en 1979, il se hisse à la 12e place du classement des meilleurs scoreurs NBA et 3e de la franchise des Hawks. Son maillot sera bien évidemment retiré par Atlanta. Hudson décède le 11 avril 2014, à 69 ans, des suites de graves problèmes de santé.
Photo : Dick Raphael/NBAE via Getty Images
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