Grâce à une seconde mi-temps de feu, l’Olympiacos s’impose 79 à 68 face au Fenerbahce dans une rencontre âprement disputée. Isaiah Canaan est sorti de sa boîte au meilleur des moments pour mettre les Grecs sur orbite.
L’Olympiacos a longtemps eu du mal à lâcher les chevaux. Le statut de premier de la saison régulière pèse sur leurs épaules. Jamais une équipe finissant sur la plus haute marche du podium n’a réussi à remporter le graal, ajoutant un challenge supplémentaire à cette équipe.
Un Fenerbahce bien préparé
Le Fenerbahce Istanbul lui, ne s’est pas préoccupé de l’enjeu. Les Stambouliotes ont très bien pris la mesure de la rencontre, forçant les Grecs à leur rythme sur demi-terrain. Dans cette configuration, les joueurs de Dimitri Itoudis savent qu’il peuvent poser de nombreux problèmes à leur adversaire, qui affectionne tout particulièrement le jeu rapide lorsqu’il évolue à domicile. Johnathan Motley, performant comme à son habitude (15 points et 7 rebonds), pèse sur les intérieurs adverses et se montre très dissuasif en défense. Le reste de la troupe se met au diapason, empêchant l’Olympiacos de développer son jeu.
Pour autant, les Grecs ne s’affolent pas. Sasha Vezenkov (19 points, 6 rebonds, 3 passes décisives), très probable MVP de la saison régulière, ne déjoue pas et permet aux rouges et blancs de prendre la tête des débats avant la pause (36-33).
Une pluie de trois points s’abat sur le Fenerbahce
“Il faut que l’on sécurise le rebond, pour pouvoir développer notre jeu rapide”. Le collectif grec a très bien reçu les mots prononcés au micro de l’Euroleague à la pause par son entraîneur Geórgios Bartzókas. Poussés par onze mille supporters en fusion, les joueurs du Pirée entrent sur le parquet, les crocs entre les dents. Après trois minutes équilibrées où le Fenerbahce égalise grâce à un tir de Jonathan Motley (39-39, 23ème), la rencontre bascule dans une tout autre dimension. Et la flamme est venue de là où elle était le moins attendue. Isaiah Canaan sort de sa boîte au meilleur des moments. L’américain, qui tourne à 5,6 points de moyenne dans la saison, est devenu incandescent dans le 3ème quart temps. Le meneur de poche (1 mètre 83) a converti cinq de ses six paniers à trois points dans cette seule période, accompagné d’un tir venu d’ailleurs de Sasa Vezenkov.
Alors que les Stambouliotes, d’un Dimitri Itoudis furieux sur son banc de touche, semblent largués (73-61, 30ème), ces derniers ne s’affolent pas. Cinq points consécutifs de Marko Guduric (12 points, 5 rebonds, 6 passes décisives) et un panier de Jonathan Motley , leur permettent de recoller à seulement cinq longueurs (63-58). Mais malheureusement pour le Fenerbahce, l’averse grecque de tirs longues distances est loin d’être arrivée à son terme. Après Sasha Vezenkov et Isaiah Canaan, c’est au tour de Shaquielle Mckissic de se joindre à la fête. L’ailier américain inscrit trois de ses quatre tentatives dans le dernier acte, enterrant définitivement tout suspense. L’incroyable adresse de l’Olympiacos (16 sur 29 à trois points) a joué un grand rôle dans la victoire finale (79 à 68 score final). Mais s’il faut retenir un enseignement de cette rencontre, c’est que le sort de cette série est loin d’être aussi évident que le prédisaient les observateurs.
Photo de couverture : © Euroleague