Nando De Colo, Mike James, Nemanja Nedovic… ces grands joueurs ont tous offert la victoire sur le gong pour leur équipe cette semaine. Des actions venues d’ailleurs, mais pour ces joueurs hors normes ce sont des moments qu’ils affectionnent tout particulièrement. Un art maitrisé. Tout vous est conté dans le résumé de la 12e journée d’Euroleague.
Le fait marquant : L’Étoile Rouge climatise le Partizan dans le derby éternel de Belgrade
Comme à son habitude, le derby éternel de Belgrade se déroulait dans des températures volcaniques. Une semaine plus tôt en ligue adriatique, les deux rivaux s’affrontaient déjà dans une ambiance ultra-tendue. Des incidents étalaient le match sur plus de deux heures et demi. L’Étoile Rouge s’adjugeait le choc, et aller récidiver ce jeudi en Euroleague pour le premier derby européen depuis la saison 2013-2014. Le Partizan prend pourtant le bon bout de l’évènement. Mathias Lessort montre la voie à ses partenaires avec une activité débordante (10 rebonds en première mi-temps). Les noirs et blancs mènent rapidement de 9 points (22-13, 10e), mais n’arrivent pas à réellement se mettre à l’abri d’un retour adverse. L’Etoile Rouge en profite, prend les commandes et domine le second acte (33-40, 20e).
La suite de la rencontre est très indécise. Un mano à mano s’installe rendant impossible un pronostic final. Le Partizan est le premier à se détacher lorsqu’ils prennent 4 points d’avance. L’Etoile Rouge efface immédiatement ce « mini-break ». La dernière minute est alors irrespirable. 73 partout. Les coéquipiers de Kevin Punter, ont par deux fois l’occasion d’assommer leur rival. Par deux fois Kevin Punter, complètement esseulé, échoue derrière la ligne à trois points.
L’Etoile rouge entretient l’espoir, puis le transforme en réussite. Luca Vildoza mal embarqué sur sa pénétration, trouve Nemanja Nedovic dans le corner d’une spectaculaire passe dans les airs. Le Serbe ne gâche pas cette offrande et crucifie tout un peuple (73-76, 40e). L’Étoile Rouge enchaîne, et engendre sa sixième victoire consécutive.
Le(s) chiffre(s) : 117 points / 33 passes décisives / 159 d’évaluation, l’Olympiacos brise tous ses records
Le public de la salle de la Paix et de l’Amitié peut se tarir d’avoir assisté à une soirée mémorable. L’Olympiacos vient de briser trois records en une soirée. 117 points inscrits, 33 passes décisives distribuées, 159 d’évaluation, l’heure était à la fête au Pirée. Leur victime du soir ? La Virtus Bologne qui n’a pu que subir cette démonstration de force. Jamais dans le coup ce soir-là, les Italiens ont subi les assauts permanents de la bande à Sasha Vezenkov. Le bulgare n’a pas vraiment eu besoin de forcer son talent.
Tout le monde a pu participer au carnage organisé ce soir-là. L’écart final de quarante-six points relève de la domination sans précédent des locaux. Mais comme dirait un certain Laurent Foirest : « il vaut mieux perdre une fois de quarante-six points, que quarante-six fois d’un point ».
Le bilan des Français : Magic Mike et vintage Nando bourreaux des géants d’Espagne
Quelle journée pour les clubs français. Deux déplacements périlleux se dressaient sur leurs routes. Monaco pouvait bien sûr être ambitieux sur le terrain du Real Madrid. En raison de ses qualités et de sa force de frappe, la Roca Team peut rivaliser les yeux dans les yeux avec n’importe quel adversaire. Les statistiques ne jouaient cependant pas en leur faveur. Depuis 2006 et l’Élan Bernais, aucun club issu du Championnat de France ne s’était imposé sur les terres madrilènes. L’exploit en est d’autant plus retentissant.
Longtemps derrière, mais jamais très loin, les Monégasques fort d’une très belle fin de 3ème quart-temps s’adjugent les commandes du match (60-65, 30e). Malgré ce temps fort, Guerschon Yabusele et Dzanan Musa appuient sur l’accélérateur et pensent en avoir définitivement terminé (88-84, 40e). Mais c’est oublié que Mike James est capable de tout. « Magic » Mike, sur un ultime système, inscrit un panier à trois points avec la faute en prime. Le tout sur les deux mètres vingt et un de l’immense Walter Tavares. Un tir d’anthologie.
Le match bascule en prolongation. Un final encore irrespirable, mais les 26 points de Mike James décideront du sort de la rencontre. Monaco s’offre finalement une victoire de prestige (94-95, après prolongation).
Du côté du Palau Blaugrana, à Barcelone, personne n’aurait prédit la victoire villeurbannaise. Pas même TJ Parker qui déclarait en cours de semaine « prioriser la Leaders Cup ». Sarunas Jasikevicius se méfiait néanmoins des Villeurbannais dont il louait les qualités défensives. L’ASVEL, sans complexe, prend un meilleur départ et mène après 10 minutes (15-21). Barcelone se remet rapidement la tête à l’endroit. Nikola Mirotic (17 points et 5 rebonds sur la rencontre), en grande forme depuis son retour, fait parler son expérience pour redonner l’avantage aux Catalans à la pause (46-40, 20e).
Malgré dix points de retard (50-40, 22e), les rhodaniens n’abdiquent pas. Les coéquipiers d’un immense Youssoupha Fall (14 points, 18 rebonds, 24 d’évaluations), restent au contact des blaugrana qui ne maitrisent pas leur sujet. La fin de match, comme pour Monaco, est très indécise. Le moment est tout choisi pour les grands joueurs de briller.
Sur une ultime action, menés d’un point (74-73), Nando De Colo (19 points) a une fois de plus montré le grand joueur qu’il est. Face à Nikola Mirotic, l’international français a donné la victoire (74-75) à son équipe d’un magnifique step back à une seconde du terme. La messe est dite. L’ASVEL stoppe sa série noire en Euroleague.
Le MVP de la journée : Dwayne Bacon
Le début de saison compliqué du Panatinaikos ne laissait présager rien de bon. Après 5 défaites sur les 6 premiers matchs, la cité d’Athènes semblait en péril. 6 journées plus tard, les Grecs ont équilibré leur bilan, grâce à 5 victoires sur les 6 derniers matchs. Dans ce regain de forme, Dwayne Bacon n’y est pas étranger. L’ancien joueur des Orlando Magic affole les compteurs avec ses 20,3 points de moyennes par match.
Face à Milan, l’américain a fait grimper son compteur jusqu’à 31 points pour venir à bout d’Italiens en souffrance cette saison. Les Grecs ont eu besoin d’une prolongation pour venir à bout des joueurs d’Ettore Messina qui ont pourtant mené une grande partie du match. En prolongation, Dwayne Bacon a inscrit 7 des 18 points de son équipe pour définitivement sceller la victoire.
La déclaration : « C’est magnifique quand on peut exécuter notre plan de jeu »
Baskonia s’installe dans le top 8 de l’Euroleague. Un très bon départ en début de saison grâce à une attaque de feu. En cours de saison, les dirigeants basques ont ramené Pierra Henry à la maison et ont pu compter sur le retour de l’intérieur américain Steven Enoch. De quoi donner encore plus d’épaisseur à leur équipe.
Face au Bayern Munich, les Basques ont parfaitement maitrisé la rencontre, et Pierra Henry (14 points, 10 passes décisives) a loué la discipline de son équipe : « C’était un super run. Nous avons une belle alchimie et c’est magnifique quand on peut exécuter notre plan de jeu. Tout ce qui m’inquiète, c’est d’obtenir la victoire à la fin de la journée. ».
Les résultats de la journée 12 :
Panatinaikos – Emporio Armani Milan : 90 – 77 a.p
Maccabi Tel Aviv – Valencia Basket : 84 – 68
Partizan Belgrade – Étoile Rouge de Belgrade : 73 – 76
Alba Berlin – Fenerbahce Istanbul : 75 – 104
Real Madrid – AS Monaco : 94 – 95 a.p
Zalgiris Kaunas – Anadolu Efes Istanbul : 60 – 86
Olympiacos Piraeus – Virtus Bologne : 117 – 71
Vitoria Baskonia – Bayern Munich : 78 – 53
FC Barcelone – LDLC ASVEL : 74 – 75
Le classement à retrouver ici