Le Heat embrase la Conférence Est — Le Courrier de L’Analyste

Lowry a allumé la mèche, le feu a vite pris au Heat

par Teddy Perez

Miami se présentait d’office parmi les favoris de sa conférence. Son intersaison, qui avait été encensée par tous, est la raison de son succès dès cette rentrée. L’effectif floridien se classe deuxième de l’Est avec six larges victoires en huit matchs et montre alors une belle harmonie sur le parquet.

Kyle Lowry, nouveau meneur du Heat, le 3 novembre face aux Mavericks. Photo :  Kevin Jairaj / USA TODAY Sports

Nous pouvions nous y attendre, du fait de l’arrivée de Kyle Lowry. Son expérience, sa mentalité et sa connaissance du jeu font de lui un renfort précieux pour Miami. Pour autant, la formation d’un groupe aussi bon dès l’entame de la saison n’était pas garantie. L’équipe désorientée de l’an passé après leurs Finales dans la bulle laisse déjà place à des joueurs organisés, qui connaissent leur rôle et cherchent à faire briller le collectif avant tout.

Et dans tout cela, certains gars de Spoelstra se détachent du lot pour mener l’équipe au sommet. Évidemment, le Franchise Player Jimmy Butler fait le travail comme personne. Joueur de la semaine avec 28 points et 8 rebonds en quatre matchs gagnés, Jimmy Buckets a faim et maîtrise son basket.

Autre grande satisfaction à noter : le début de saison excellent d’un Tyler Herro laissé en autonomie. En sortie de banc, le nouveau « musculeux » couteau suisse offensif du Heat entre parfaitement dans sa troisième année dans la grande ligue. S’il continue comme cela, le BG du lycée est bien parti pour rafler le trophée de 6e homme de l’année. Plus de 22 points de moyenne par match à son compteur. Lorsque Tyler est sur le terrain, le Heat va à 100 à l’heure ! Son coach lui laisse carte blanche et cela réussi plutôt bien à une second unit efficace que l’on craignait un peu légère.

Nous avons donc la confirmation qu’il sera chaud de battre le Heat cette saison. L’équipe qui a fait « pschitt » l’an passé est prête à tout exploser, avec un sacré « Bam » pour l’illustrer.

Cade Cunningham & Zion Williamson : de must have à bust de la Draft, il n’y a qu’un poids

Et si l’on comparait ce qui ne peut l’être ? Cade et Zion, deux stars — aux prénoms de stars – avant même qu’elles aient foulé les parquets de la NBA. Deux gamins choisis comme une évidence en première position de leur Draft. À bien des égards, les attentes avant le passage chez les pros autour de ces deux joueurs étaient aussi semblables que gigantesques. Un défi commun : remettre leur franchise de petit marché sur la carte de la NBA.

Dans cette saison qui a démarré à fond la pace, on en oublierait presque l’absence sur le devant de la scène de deux jeunes extrêmement hypants. L’un, Zion Williamson, est blessé. Il n’a pas encore mis un pied sur le terrain et sera réévalué d’ici deux semaines, laissant pour le moment les Pelicans bons derniers de la ligue dans l’impossibilité de décoller.

L’autre, Cade Cuningham, n’a joué que quatre matchs et c’est seulement lors du dernier que le combo guard a pu rassurer. Les Pistons sont toujours au point mort, avec une petite victoire pour sept revers et ce ne sont pas ses 18 points, une belle marque, contre Philly qui permettent d’espérer dans un avenir proche une remontée au classement.

À la différence du premier cité, Cunningham est en année une, ce qui veut aussi dire beaucoup de nouveautés, mais également de l’indulgence. Le prodige du Michigan est évidemment tout excusé, nous ne sommes qu’à neuf matchs dans la saison. Le développement du joyau prendra le temps qu’il faudra pour briller aux yeux de tous. Nous passerons donc sur le bilan collectif cette saison, ce n’est pas encore la priorité de ce jeune effectif.

Pour ce qui est du buffle dans un maillot Taille S, le début de carrière est très inquiétant. Aux abonnés absents, son physique — son point fort en théorie — le handicape terriblement. Alors que l’on se demandait si les Pelicans étaient une franchise à la hauteur du phénomène, on pourrait désormais se poser la question inverse. Le Big Zion goûtera-t-il un jour au succès de la NBA ? Le talent est là, son corps doit maintenant suivre.

EuroLeague : nos régions ont du talent

Depuis le début de la saison d’EuroLeague, les deux armadas de la Betclic Elite engagées dans cette compétition sont impressionnantes.

Elie Okobo, de l’ASVEL, face à l’Unics Kazan. Photo : Joël Philippon / Le Progrès

L’ASVEL a reçu dans une Astroballe à 5 000 fans l’Unics Kazan de Mario Hezonja. Bien emmenés par Chris Jones (25 points), David Lighty (19 points) et Elie Okobo de nouveau décisif avec 17 points et 6 rebonds, les Noirs & Blancs ont arraché leur sixième victoire (85-82) en huit rencontres. Après avoir battu le CSKA Moscou, ils poursuivent donc leur rêve européen.

La Roca Team de Mike James n’a pas connu le même succès en cette 8ejournée. Les Monégasques affrontaient un des patrons de la compétition, l’Olympiacos, en Grèce. Ils ont alors concédé une large défaite 86-65, mais il faut dire que les joueurs du rocher ont écopé d’un calendrier plutôt salé pour débuter leur aventure, et tiennent pourtant un bilan à l’équilibre.

Nos clubs français font bien plus que bonne figure et visent, c’est sûr, une qualification Playoffs. Ils entendent bien terminer parmi les huit premiers du classement à l’issue du championnat.

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Kyrie Irving, qui ne peut pas jouer pour les Nets en raison de l’obligation vaccinale en vigueur à New York, maintient sa position. Photo : Adam Hunger / Associated Press

Q : Une deuxième franchise au Canada ? — Arnaud D.

R : En 1996, deux franchises canadiennes faisaient leur apparition en NBA. Les Raptors de Toronto et les Grizzlies de Vancouver. Si la première est encore bien présente dans la grande ligue, la seconde a rapidement connu la voie de l’extinction dans ce pays. Les oursons des forêts d’Amérique du Nord se sont déplacés dès 2001 dans le Tennessee. Et depuis, il ne reste plus qu’une équipe au Canada… tabernacle !

Désolé mon Arnaud, mais cela n’est pas près de changer. Bien qu’elle y pense, la NBA n’est pas encore décidée à ajouter de nouvelles écuries dans sa ligue. Et si cela arrivait ces prochaines années, le pays à la feuille d’érable ne serait pas la première zone visée a priori. Des villes comme Las Vegas et Seattle sont plus souvent citées pour faire (re) venir une franchise dans leur contrée respective.

Pour autant, il y a peut-être un espoir de voir un jour débarquer la NBA dans une autre ville du Canada. Et plus particulièrement au Québec. Montréal qui votera son maire ce 7 novembre a justement pour candidat Balarama Holness, un ancien footballeur américain, favorable à amener une équipe NBA au sein de la Métropole. Il s’agit ville sportive et, dans le cas où la NBA souhaite étendre son territoire, celle-ci ferait certainement partie des prétendantes. Le Canada est le pays étranger aux USA comptant le plus de joueurs dans la ligue. Ils sont aujourd’hui au nombre de 54. Une seconde franchise dans le pays serait, de surcroît, plutôt légitime.

Q : Y’a-t-il une chance de voir Kyrie Irving jouer cette saison ? — Léon L.

R : Depuis sa mise à l’écart du groupe le 12 octobre dernier, Kyrie Irving n’a pas donné signe de vie à son organisation, nous rapportait le propriétaire des Nets Joe Tsai il y a encore une semaine.

Le meneur, qui n’est toujours pas vacciné, est interdit de jeu dans sa ville et pourrait clairement manquer l’intégralité de l’exercice s’il ne revient pas sur sa décision. La franchise de Brooklyn, consciente de ce que cela implique pour la dynamique de l’équipe, a préféré démarrer la saison sans l’une de ses meilleures individualités pour assurer la cohésion du collectif.

Une situation où Kyrie Irving aurait été absent un jour sur deux aurait été ingérable. Sans compter les considérations d’ordre sanitaire, du fait de sa non-vaccination. Les Nets ont alors mis le « stop » sur Kyrie, au détriment des résultats sportifs en deçà des attentes en ce début de saison.

Eric Adams, le nouveau maire de New York, a clairement annoncé qu’il ne modifierait pas les mesures liées à la vaccination obligatoire. Ce changement dans la législation était le dernier espoir pour le camp d’Irving. « Il revient à Kyrie [Irving] de déterminer s’il se fait vacciner, ou non », a affirmé Eric Adams sur CNN. « Il revient à la NBA et à Kyrie de trouver la façon dont ils veulent s’en sortir et je pense qu’ils peuvent trouver une solution. »

Les favoris pour le titre se contentent pour l’heure d’un James Harden en manque de réussite, d’un Kevin Durant colérique et d’un Kyrie Irving complotiste. Un savant mélange, de stabilité, pour tutoyer les étoiles le trou noir.

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