L’Asvel rejoint Dijon après s’être défait de Strasbourg au terme d’un match à sens unique (83 – 67). Privé de nombreux joueurs majeurs, l’Asvel a tenu son statut face à l’équipe strasbourgeoise. Vainqueurs de Boulogne-Levallois en quart, les hommes de Lassi Tuovi paraissaient impuissants dans cette demi-finale.
Dès le coup d’envoi, les deux équipes se sont répondu coup pour coup. Côté Strasbourg, c’est Brandon Jefferson qui a mené son collectif en début de rencontre. Lui qui était incertain a tenté de mettre la machine en marche dans le but de contrer l’armada villeurbannaise, dirigée par Antoine Diot. Titularisé en raison de l’absence de Thomas Heurtel, l’international français a réalisé un début de match impeccable. Il a fait parler son expérience à ce niveau de compétition. Il a achevé la rencontre avec 16 points à 4 sur 7 à trois points et 7 passes décisives. Sa prestation a été exemplaire tout au long de la partie. Entre caviars et paniers déterminants, l’ancien strasbourgeois a rayonné par son QI basket et son talent.
Après quelques minutes, l’Asvel a pris le jeu à son compte. Grâce à une forte défense, les coéquipiers de Norris Cole ont provoqué de nombreuses balles perdues. La SIG comptait 5 turnovers au terme du premier quart-temps. De l’autre côté du terrain, Amine Noua était très actif. Lui et Ismael Bako ont redoublé d’efforts afin de capter les rebonds offensifs à la pelle. Les Villeurbannais avaient 9 points d’avance avant le début du deuxième quart (21 – 12).
Le second acte s’est joué sur un rythme tout aussi posé. Avec patience, les coéquipiers d’Antoine Diot sont parvenus à trouver des solutions. Les individualités de l’Asvel ont permis de maintenir un écart certain face à leur adversaire. Le rouleau compresseur rhodanien était en marche. Parfois soporifique, deux énormes dunks consécutifs du Belge Ismael Bako sont venus réveiller le public.
Une SIG sans armes pour rivaliser
Malgré les absences de Fall, Heurtel, Yabusele, Howard — convoqués en équipe de France — et de Kahudi — blessé —, Lassi Tuovi et ses joueurs n’ont jamais semblé pouvoir prendre les commandes de la partie. Après la pause, le collectif de l’ancien sélectionneur de la Finlande a eu un sursaut d’orgueil. Plus en rythme et plus volontaires, les coéquipiers de Bonzie Colson ont recollé à 4 points. On espérait une fin de match à suspense ; cependant c’est tout le contraire que nous avons obtenu.
Le MVP de cette saison régulière 2021 n’a pas grandement impacté la rencontre. Pour son dernier rendez-vous avec Strasbourg, il a été famélique avec des pourcentages bien en deçà de ses standards (5/14 au total). Bien coupé par David Lighty notamment, l’Américain n’a pas réussi à rentrer dans le match. Un tomar d’Ishmail Wainright a relancé les débats. Néanmoins des pertes de balle (17) sont venues plomber les espoirs de la SIG. Les Strasbourgeois n’avaient pas les ressources nécessaires pour revenir au score.
Pour illustrer ce désarroi, le coach a déclaré à l’Équipe : « On n’était pas capables de s’élever au niveau de l’Asvel. Ils ont imprimé leur rythme, ont montré pourquoi ils ont été performants en Euroligue cette saison, et démontré que quand il faut passer la vitesse supérieure, ils étaient capables de le faire… »
TJ Parker, lui, a félicité son équipe pour son match intense et régulier : « On a fait un match sérieux, j’ai aimé le niveau défensif, qui n’est jamais descendu. C’est là-dessus qu’on a gagné les gros matches cette saison. On a appliqué notre plan de jeu de A à Z, en gardant toujours notre intensité. Le banc a été incroyable. Cette équipe travaille dur depuis le début de saison et mérite d’être là aujourd’hui. »
Tenant du titre, l’Asvel pourra défendre ses couleurs face aux Dijonnais pour une superbe finale. L’occasion de voir jouer pour la dernière fois David Lighty sous les couleurs de l’Asvel, qu’il a porté pendant 6 longues belles années. L’Américain a signé un contrat avec l’Olympiacos en Grèce.