Les Nets se renforcent… encore
Blake Griffin, écarté depuis la Saint-Valentin et finalement libéré par les Pistons, va finir la saison chez les Nets ! Il retrouvera son copain des Clippers DeAndre Jordan et accompagnera surtout sa nouvelle franchise dans la quête — quasi obligatoire désormais — d’un titre NBA.
Avec cette signature, Brooklyn peut maintenant s’offrir le luxe d’aligner un cinq majeur exclusivement composé de joueurs All-Stars à plusieurs reprises, une configuration tellement menaçante pour n’importe quel adversaire qui rappelle celle des Warriors de 2017 à 2019. L’équipe coachée par Steve Nash ajoute alors un joueur d’expérience déterminé à décrocher une bague de champion et capable d’accepter un rôle moins important que ce qu’il a connu dans son passé de franchise player.
Cette saison, Blake Griffin a pris part à seulement vingt rencontres (et 18 l’an passé) et tourne à 12,3 points pour 5,2 rebonds par match. Certes, on a pu entendre et lire beaucoup de moqueries à propos de ses qualités physiques en déclin par rapport à l’époque où il sautait par-dessus une voiture. Néanmoins, l’ailier fort de 31 ans, si bien entouré, trouvera très certainement les ressources nécessaires pour briller sous la tunique noire et blanche.
Côté chéquier, Blake touchera le minimum vétéran. Mais ne vous en faites par pour lui, Detroit lui versera les quelques 56 millions de dollars restants de son précédent contrat. La seconde partie de la saison s’apprête à démarrer et avec un effectif unique. Les Nets sont les clairs favoris de l’Est, avec ou sans un Blake Griffin en forme.
Honneur aux vétérans !
Le Hall of Fame a dévoilé sa liste des finalistes pour la cuvée 2021. Quatorze candidats ont été retenus, dont sept anciens joueurs NBA et quelques autres légendes de WNBA ou du coaching.
Chris Bosh et Paul Pierce, désormais éligibles, font partie des sélectionnés. Autres noms clinquants, qui attendent quant à eux leur tour depuis plusieurs années, les intérieurs Chris Webber et Ben Wallace et deux guards du siècle dernier : Michael Cooper et Tim Hardaway. Du côté du banc, on retrouve notamment Rick Adelman, entraîneur pendant 26 ans qui a fait les beaux jours des Kings de 2002 ou des Blazers deux fois finalistes dans les 90’s. Bill Russell, déjà au Hall of Fame en tant que joueur, pourrait revêtir une nouvelle fois la veste orange en tant que coach.
Chez les femmes, deux ex-WNBAers aux incroyables carrières sont aussi présélectionnées. L’australienne Lauren Jackson, trois fois MVP et double championne WNBA, ainsi que Yolanda Griffith, qui compte quant à elle deux titres olympiques avec Team USA et une bague de championne WNBA à son palmarès. Pour connaître les personnes intronisées, il faudra attendre le 16 mai prochain, soit juste après l’introduction de la prestigieuse classe 2020.
La G League arrive à son terme
La Gubble de Disney tient sa finale. Jeudi soir, 22 h 30 heure française, les Blue Coats du Delaware affronteront le Lakeland Magic. Les premiers, emmenés par leur duo Isaiah Joe — Paul Reed, ont fait tombé la tête de série de la ligue de développement, les Raptors 905.
Le second, grâce à son shooter longue distance Robert Franks, a sorti lui aussi l’un des grands favoris : les Warriors de Santa Cruz de Jeremy Lin, mais surtout du français Axel Toupane en grand manque de réussite sur cette demi-finale avec ses 13 points et 10 rebonds. Ces surprises ont d’ailleurs pu avoir lieu grâce à des phases finales se déroulant en élimination directe.
Ce court mois et demi de compétition a su nous offrir de belles images, à l’instar de celles des prospects de la G League Ignite, Jalen Green et Jonathan Kuminga. Pour de nombreux joueurs, cette ligue est un tremplin pour se frayer un chemin au sein de la NBA. Pour d’autres, c’est l’occasion de retrouver un second souffle et davantage de minutes pour poursuivre, tout simplement, sa carrière.
News en vrac :
- LaMarcus Aldridge et San Antonio se sont mis d’accord pour se séparer. Les Spurs travaillent actuellement sur plusieurs scénarios de transfert.
- La NBA étudie une vidéo de Meyers Leonard utilisant une insulte antisémite au cours d’un live Twitch. Tandis que le joueur s’est excusé, le Heat a annoncé que le joueur serait mis à l’écart pendant que la NBA mène son enquête.
- Le Jazz signe Ersan Ilyasova jusqu’à la fin de la saison.
- Cas contact, Joel Embiid et Ben Simmons ont manqué le All-Star Game. Ils devraient faire leur retour cette semaine, après 7 jours d’isolement.
- Domantas Sabonis remporte le Skills Challenge du All-Star Game.
- Stephen Curry remporte le concours à trois points du All-Star Game.
- Anfernee Simons remporte le concours de dunks.
- Vainqueurs du All-Star Game : « Team LeBron »
Teddy vous assist
Vos questions, nos réponses. Chaque semaine, nous répondons à trois questions que vous nous avez envoyées par mail ou sur nos réseaux sociaux. Pour nous faire parvenir vos questions, envoyez un mail à contact@lanalyste.fr
Q : Que pensez-vous du format actuel du All-Star Game ? — Rafmamba
R : Pour la deuxième année consécutive, c’est dans un format particulier que s’est joué le match des étoiles. Pour rappel, la NBA a mis en place un système où, au début du premier, du deuxième et du troisième quart-temps, le nombre de points est remis à zéro. Puis lors du dernier quart-temps, les scores de chaque période sont cumulés et l’équipe en tête doit marquer 24 points — en hommage à Kobe — pour l’emporter. Son adversaire doit, quant à lui, rattraper son retard puis inscrire ce même nombre de points en supplément. Un scénario difficilement compréhensible par écrit, c’est pour cela que je vous conseille les highlights du dernier All-Star Game pour mieux l’assimiler.
Alors, qu’est-ce que je pense de cela Rafmamba ? Pas mal de choses, et pas que du bien. D’abord, ce qui me fait véritablement aimer le All-Star Game se passe bien avant celui-ci. La période des votes et la révélation des nommés m’intéressent finalement plus que la rencontre en elle-même. Je me fiche que ce soit la Team LeBron qui gagne une nouvelle fois ce rendez-vous — il fait toujours les meilleurs choix le bonhomme, mine de rien. Par contre, voir Julius Randle et Zach Lavine récompensés d’une première sélection de All-Star, cela me rend heureux.
En soi, je n’ai rien contre ce nouveau format. Depuis plusieurs années, la NBA essaie de rendre ce match plus commercial compétitif sans réellement trouver la solution qui motive les joueurs à le prendre au sérieux. Et même si l’on met cette saison de côté avec toutes les déclarations de joueurs fatigués trouvant absurde la réalisation d’un ASG en pleine pandémie, cet évènement a du mal à retrouver sa valeur d’antan. L’idée de se battre pour une association est géniale, que deux grandes stars constituent elles-mêmes leur équipe passionne les réseaux et est un parfait teaser pour le dimanche soir, mais ça ne suffit pas.
L’implication physique des joueurs est minime et cela se comprend. La saison NBA n’est même pas arrivée à sa moitié et le plus important reste à venir. Alors tout manquement défensif est à prescrire quand on participe au ASG. Est-ce qu’une affiche « Les Étasuniens contre le reste du monde » nous offrirait plus de spectacles ? Pas sûr. Surtout que le réservoir d’All-Stars américains est encore trop élevé pour en sélectionner seulement douze. Est-ce que revenir à la configuration « Ouest contre Est » arrangerait les débats ? Pas sûr non plus. Bien que le puriste que je suis appréciait ce format. Les solutions pour transformer ce cirque en un vrai match de Basketball sont aussi nombreuses que complexes…
Fort heureusement, il y a des côtés positifs ! Qui n’a pas souri en admirant les artificiers Stephen Curry et Damian Lillard dégainer depuis le logo ? Qui n’a pas aimé voir Giannis réaliser un perfect au shoot durant la rencontre tout en envoyant un 3/3 à trois points sans annoncer la planche ? Qui n’a pas été fier d’être français en observant Rudy Gobert claquer de gros dunks une année encore dans un casting composé de nos idoles ? Évidemment, c’est en replay que j’ai scruté ce match et ses plus belles actions. Et j’ai apprécié ce que j’ai vu. Des mecs qui mettent leur rivalité de côté le temps d’un soir pour faire retomber la pression lors d’une rencontre sans enjeux.
Finalement, cet évènement on aime le détester, et c’est comme cela chaque année !
Q : Est-ce que les Hawks peuvent construire autour de Trae Young ? — Thomas R.
R : Menée par un Trae Young agaçant, les Hawks ne font pas autant sensation que la saison passée. Le collectif, bien pénalisé par les blessures, n’arrive pas encore à produire un basket fluide et, si la solution toute trouvée a été d’évincer Lloyd Pierce, je suis curieux de découvrir le visage des faucons après ce All-Star break. Onzièmes de l’Est, les attentes du front office sont énormes et se sont traduites par de nombreux changements durant l’intersaison.
Trae Young est évidemment la pièce centrale de l’avenir de la franchise de Géorgie, mais au bout de sa troisième année en NBA, on se pose déjà beaucoup de questions. Ce joueur est un véritable pari. Tireur d’élite et doué à la passe, il a toutes les qualités offensives pour leader son équipe. Mais son comportement doit changer au plus vite et gagner en leadership. Peut-être est-ce trop lui demander du haut de ses 22 ans, mais la grande ligue n’a pas le temps de l’attendre.
Oui, les Hawks peuvent construire autour du jeune Trae. Premier héritier de Stephen Curry, c’est un joueur moderne qui a le potentiel pour former autour de lui une équipe compétitive. Mais ce n’est pas le seul dans ce cas-là. Et entre devenir une dynastie à la Warriors et briller pendant deux saisons comme Isaiah Thomas avec Boston, il y a une grande différence.
Dès son arrivée en NBA, les Hawks ont accordé beaucoup de crédits au lutin 2.0. Parfois à raison, en redonnant de la hype à Atlanta, parfois peut-être à tort si l’on jette un œil à leurs désastreux classements lors des précédentes régulières. Trae Young — tout comme les joueurs plus expérimentés comme Clint Capela ou Bogdan Bogdanovic — doit prendre ses responsabilités au sein du nid des Hawks. Cela passe d’abord par la bonne vie du groupe tout en retranscrivant les efforts sur le terrain, y compris en défense ! Un côté du terrain à ne pas négliger pour gagner en NBA qui est le véritable tendon d’Achille de Trae, si on laisse de côté sa pilosité crânienne.
Q : Que se passe-t-il avec André Drummond : trade ou buyout ? — Ryan V.
R : Andre Drummond serait fortement intéressé à l’idée de rejoindre, voilà la dernière bombe lancée par l’insider Marc Stein. Un intérêt partagé par la franchise californienne qui se satisferait bien d’un ancien All-Star gobeur de rebonds sous le cercle. D’autres parlent des Nets, qui n’en auront sans doute jamais assez d’empiler talent sur talent au sein de leur effectif. Mais pour qu’une transaction s’effectue, l’intérieur doit auparavant négocier un buyout avec Cleveland et par la suite signer dans l’équipe de son choix.
Globalement, pour avoir la main sur son avenir proche, Dede Drummond doit être coupé par les Cavaliers. Mais encore faut-il que ces derniers acceptent cette méthode pour se séparer du joueur de 27 ans sans aucune contrepartie, alors que celui-ci est mis à l’écart depuis trois semaines.
Drummond, avec ses 17,5 points et 13,5 rebonds en 25 matchs cette saison, a pu décevoir par ses décisions surprenantes balle en main et son manque d’impact défensif. Néanmoins, il reste un très bon basketteur qui peut se révéler bien utile pour bon nombre de franchises en postseason.
Plusieurs équipes de la conférence Est seraient d’ailleurs preneuses, comme les Celtics ou encore les Raptors. Cleveland pourrait alors tester le marché plus attentivement ces prochains jours, au lieu de réaliser ce buyout pour débloquer la situation. Grande ombre au tableau pour pouvoir aisément échanger l’ex-piston : son contrat. Il culmine à 28 millions de dollars, un paquet de monnaie qu’il traîne tel un boulet.