Dereck Lively II
P — Duke — FreshmanScouting Report par Florian Tixier | 17 juin 2023
Dereck Lively II, classé numéro 1 de la promotion 2022 en high school, est arrivé à Duke en tant que leader de la première formation sans coach K. Il a cependant eu énormément de mal à assumer ce statut, car ses défauts ont sauté aux yeux de tous. Il est passé d’un probable concurrent à Wembanyama à celui d’un possible second tour de la Draft.
- Équipe : Duke Blue Devils
- Âge : 19 ans (12/02/2004)
- Taille : 2,16 m
- Envergure : 2,33 m
- Poids : 95 kg
Points forts :
- Taille et longueur
- Potentiel de rim runner/pivot moderne
- Coordination et mobilité
- Instincts défensifs et protection de cercle
- Flash de tirs ?
Points faibles / à travailler :
- Très limité offensivement
- Corps encore fin
- Trop de fautes, trop ciblé sur pick and roll
- Autre chose qu’un rim runner ?
Considéré comme le pivot numéro 1 de sa classe de Draft avant son arrivée à Duke, Lively chute continuellement dans les Big Boards de tous les experts. Son année sur le campus de Blue Devils a levé le voiles sur ses limites.
Un protecteur de cercle talentueux et moderne ?
Ce qui plaisait chez Lively, c’était sa combinaison de taille, de protection de cercle et de flashes offensifs qui s’étendaient de son handle jusqu’à un début de tir extérieur. Mais la transition est rude lorsqu’on sort des highlights et d’une opposition très faible en AAU pour passer en NCAA en tant que leader d’une des plus grandes universités du pays.
Du haut de ses 2,16 m, Lively est un arbre au milieu de la raquette. Il est immense, long et se déplace bien pour sa taille. On peut assez aisément imaginer construire une défense de haut niveau autour d’un protecteur de cercle de cette qualité. Plutôt rapide sur ses appuis, il avait impressionné de nombreux observateurs lors des compétitions jeunes, où sa complémentarité avec d’autres grands en faisait le fer de lance d’une défense étouffante.
Il se déplace rapidement de cercle en cercle et décolle très facilement, ce qui en fait une menace évidente pour les lobs, ce qui permet de l’imaginer dans un rôle moderne de poste 5. Si l’on ajoute à cela un semblant de shoot (78 % aux LF) et un certain talent — uniquement en flashes pour l’instant — pour la création et le handle, on pourrait imaginer un profil de « licorne ». Mais comme l’animal mythique, cela reste pour l’instant un rêve plus qu’une réalité.
Des limites beaucoup trop visibles
Des flashes, et seulement des flashes : c’est ce à quoi on a eu le droit toute la saison avec Dereck Lively II. Très peu efficace offensivement, il s’est contenté de marquer sur des lobs et des rebonds offensifs — qui plus est assez peu nombreux. Il n’a pas réussi à faire la différence balle en main et ses capacités à porter la balle ou à tirer de loin ne se sont pas du tout transposées à l’échelon universitaire.
Là où tout le monde a été déçu, c’est du point de vue de sa progression défensive. Catégorisé comme un défenseur de cercle unique, il totalise cette année plus de fautes que de contres cette année…
Au lycée, le petit terrain et la vitesse des extérieurs lui permettaient de couvrir un quart du terrain. Au niveau supérieur, il se fait ouvrir lors de chaque pick and roll ne parvient ni à suivre la vitesse des petits ni à comprendre quand aider ou switcher.
conclusion
Les flashes et le physique sont toujours présents pour Lively, mais sa saison est une vraie déception pour Duke. Pour sa défense, il est compliqué de jouer sans vrai meneur de jeu — Tyrese Proctor restant moyen. Heureusement que la promotion de 2023 n’est pas une classe de grands, ce qui pourrait lui permettre de rester au premier tour et donc de profiter d’un contrat garanti.
Comparaisons
- Jaxson Hayes
- Willie Cauley Stein
- Tyson Chandler
Photo : Patrick McDermott/Getty Images
Florian Tixier
Rédacteur pour L'Analyste, spécialisé dans l'économie de la NBA et le scouting en NCAA.