Nanterre s’offre de l’air, Nancy s’enterre

par Julien Henninot

Avec le 9e succès de Nanterre au détriment de Nancy, obtenu sur le score de 81-75, la formation des Hauts-de-Seine entame de la meilleure des manières la première de ses 10 finales. Nancy est relégable après cette 12e défaite en dehors de ses terres.

Pascal Donnadieu et ses joueurs. Photo : Nanterre 92

La semaine passée, à Paris, Pascal Donnadieu déplorait les contre-performances de ses cadres. Ce soir, l’historique coach de Nanterre ne peut se plaindre. Ses joueurs ont répondu présent, à l’image de Miralem Halilovic (18 points) ou d’un Rion Brown vital des deux côtés du terrain. Le club a obtenu une victoire de caractère dans une ambiance survoltée.

La rencontre débute parfaitement pour Nanterre. Combatifs et au rendez-vous, les hommes de Pascal Donnadieu dessinent un avantage très tôt dans la partie (14-5, 5e). Sylvain Lautié, le coach du SLUC est forcé de prendre deux temps morts dans ces cinq premières minutes : les Nancéiens sont apathiques. Avec six balles perdues en dix minutes, Nancy concède de nombreux points en contre-attaque. Rion Brown, muet la semaine dernière contre Paris, inscrit 7 points dans ce premier quart-temps. Le Palais des sports Maurice Thorez, électrique, pousse les locaux qui terminent ces dix premières minutes à 24-16. 

Sur de meilleures intentions, Nancy bataille dans le second quart-temps et se remet dans le droit chemin grâce à l’ancien NBAer Mike Scott (15 points à la fin de la première mi-temps), particulièrement friand des isolations sur Hamady N’diaye. En face, c’est l’ancien Gravelinois Ray McCallum qui répond en sortie de banc avec ses 6 unités. À la manière du derby contre le Paris Basketball, les Nanterriens baissent la garde et voient leurs adversaires rogner l’avance construite au premier quart-temps. Ces derniers parviennent, tant bien que mal, à retourner aux vestiaires avec l’avantage, 43-39.

À la reprise, le SLUC sort les crocs. Plus intenses en défense, les joueurs de Sylvain Lautié se montrent plus résilients que dans les 20 premières minutes. Mais les lancers francs laissés sur la route font mal aux visiteurs. « Il y a une donnée importante, on rate 10 lancers francs », explique Lautié après le match. « Mais Nanterre en met autant que nous en en tirant 10 de moins. Sur un match qui se joue à six points, c’est trop », explique-t-il avant de lâcher : « C’est peut-être de la fébrilité. »

La paire d’intérieurs Mike Scott — Dante Grantham porte les Lorrains, qui parviennent à égaliser (55-55, 27e). Alors que le match se crispe et que les coups de sifflet pleuvent, Nanterre met un grand coup sur la tête du SLUC sur deux tirs consécutifs du capitaine Bastien Pinault. Le dernier clôt le troisième acte sur le score de 65 à 59 pour les verts et blancs. « C’est vrai, il fait basculer le match, il met deux tirs très importants. Il rate les trois autres alors qu’il était totalement ouvert, mais je ne peux pas le lui reprocher, car c’est ce qu’il fait », explique son entraîneur en conférence de presse.

Aux commandes de la rencontre, Nanterre contrôle et agresse la peinture sans relâche par l’intermédiaire de Ray McCallum. Pour autant, Lautié ne fait pas le choix de relancer le MVP en titre de Pro B Stéphane Gombauld pour verrouiller la raquette. Le pivot n’a joué que huit minutes dans la rencontre. « Grantham fait un grand match comme Scott », justifie l’entraîneur. « Mais on parle de Stéphane, mais tu peux parler de (Khalid) Boukichou qui ne joue pas… Il a été un peu à contre rythme, ce n’est que la deuxième fois de l’année où il n’est pas dedans », analyse-t-il.

Et en l’absence de ce cadre du cinq nancéien, c’est l’historique capitaine Mérédis Houmounou qui tente d’insuffler un sursaut d’orgueil en apportant une dimension physique bienvenue. Le dernier panier de Rion Brown (le seul de la mi-temps) fait exploser la salle et assure la victoire à Nanterre, 81-75.

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