Avant les actions menées par les instances, les pertes étaient chiffrées à 23 millions d’euros : 17 millions pour la Jeep Elite, 6 millions pour la Pro B. La mobilisation des dirigeants de clubs et de la fédération a permis d’amoindrir ces pertes, mais l’inquiétude reste d’actualité pour le basket français.
Des disparités dans les prévisions
Malgré les aides exceptionnelles de l’État, les pertes de la saison 2020-21 sont estimées à 11 millions d’euros pour la Jeep Elite et 4 millions d’euros pour la Pro B. En Jeep Elite, la baisse des recettes des matchs (4 millions d’euros) et les sponsors (11 millions d’euros) impactent grandement le business des clubs. Certains d’entre eux, comme l’ASVEL ou le Paris Basketball, ont pu compter sur leurs actionnaires pour pallier ce manque, mais tous ne bénéficient pas d’un tel soutien.
Des disparités s’observent au sein de la Jeep Élite. En effet, seulement neuf équipes disposent d’une situation nette prévisionnelle positive malgré l’impact de la crise sanitaire. D’après Philippe Ausseur, président de la Direction nationale du conseil et du contrôle de gestion (DNCCG), ce serait la conséquence des bons résultats des années précédentes.
Néanmoins, l’état critique de cinq clubs de première division — avec une situation nette prévisionnelle négative de plus de 500 000 euros — inquiète toujours l’instance de gestion. « Certains cas nous préoccupent encore et on a un risque éventuel de faillite en fin de saison », admet Ausseur. La LNB les suit afin de les aider à traverser cette crise sanitaire. Même son de cloche en Pro B, puisque 10 équipes devraient afficher un bilan positif, contre 8 dans le rouge.
La poursuite de la saison comme seul moyen de survie
Le coût d’un huis clos — estimé à 150 000 euros par rencontre en Jeep Élite et 75 000 euros en Pro B — étant inférieur à celui de l’annulation des matchs, les dirigeants des clubs français ont voté mardi matin la reprise de la compétition. Le « oui » l’a emporté à 95 %. Et pour cause, les pertes auraient doublé en cas d’arrêt de la saison d’après la DNCCG. Une différence notamment expliquée par l’absence de visibilité des sponsors.
Photo : Hugo Pfeiffer / Icon Sport