Paris remporte le derby francilien, Nanterre plus que jamais dans l’urgence

par Julien Henninot

Dans une Halle Carpentier chauffée à blanc, où les deux kops se sont rendu la pareille, les locaux sont venus à bout de leurs voisins sur le score de 85-79. Nanterre rentre dans la zone de relégation, en attendant les autres matches. 

Ce vendredi, Axel Toupane a fait son retour pour le Paris Basketball après une absence de plusieurs mois. Photo : Yoann Guerini (@lebougmelo) / Paris Basketball

Comme tout derby qui se respecte, le début de match est saccadé. C’est Nanterre qui réussit à prendre le meilleur sur leurs adversaires. Les hommes de Pascal Donnadieu imposent leur rythme d’emblée, sûrement encore marqués par la gifle reçue cinq jours plus tôt par l’ASVEL à La Défense Arena (82-61). « En début de match, on a réussi à faire plus de stops défensifs. On n’a pas été plus adroit qu’eux : on était dans les clous de ce qu’on devait faire défensivement. C’était un derby, les défenses ont pris le pas sur les attaques », explique Donnadieu, le coach de la JSF.

Dans le premier quart-temps, Bastien Pinault tire avantage de ses qualités de shooter pour rapidement inscrire 9 points. Orphelins de Tyrone Wallace, malade de dernière minute, les Parisiens se sont retrouvés sans aucun meneur de formation. La distribution du jeu se partage donc entre Amar GegicJuhann Begarin ou encore Axel Toupane, de retour d’une blessure au coude qui l’a retenu en dehors des parquets plusieurs mois.

« Je l’ai trouvé fantastique », juge Will Weaver, le coach du club de la capitale, au sujet du retour de l’ailier. « Défensivement, il fait la différence : il est très versatile, peut défendre tous les postes. Offensivement, il était agressif et je pense que je ne l’ai pas vu perdre une seule balle (Toupane a perdu un ballon pendant la rencontre). Pour lui, être impliqué dans autant de possessions qu’il ne l’a fait pour si peu de déchet, prendre cinq rebonds défensifs… Ce genre de choses est très rare en France. C’est un “difference maker”. Il a le potentiel pour nous faire passer le niveau supérieur sur cette fin de saison. » A contrario, son compatriote Juhann Begarin digère mal son adaptation : le Français finit par perdre presque autant de balles (10) qu’il inscrit de points (11) dans le match.

Dans le deuxième quart-temps, les deux formations montrent toute leur maladresse, déjà aperçue dans les dix premières minutes. Car à la mi-temps, Paris shoote à 5/19 à longue distance tandis que leurs homologues pointent à 4/14. Point par point, les locaux parviennent à imposer leur dimension physique et à ralentir les offensives vertes et blanches. Keith Hornsby, le feu follet nanterrien, déroge à la règle puisqu’il réussit à inscrire quelques tirs à longue distance. Le Paris Basket prend son premier avantage du match sur un 3 +1 d’Axel Toupane (18e). Les deux équipes retournent aux vestiaires avec un avantage parisien de 4 points (41-37).

Avec un rapide 6-0 d’entrée, Paris prend 10 longueurs d’avance sur son voisin. Enchaînant les bonnes sorties depuis un mois environ, Gauthier Denis réussit à adapter sa façon de jouer pour impacter positivement la rencontre. Plus agressif vers le panier, mais moins adroit, puisqu’il explose plus facilement au contact, l’arrière cumule 9 points en 15 minutes. Tout le contraire de Rion Brown, cadre de l’effectif de Pascal Donnadieu, qui n’inscrit aucun point en 13 minutes sur le parquet. Au bout de 30 minutes de jeu, le score est de 64-55, avantage Paris.

On aura cru au comeback, du côté nanterrien. Avec beaucoup de jeu rapide, rendu possibles grâce aux innombrables ballons perdus des Parisiens, les verts et blancs reviennent à 2 points de leurs adversaires avec une minute trente restante sur l’horloge. Mais sur un énième dunk d’Aamir Simms, le Paris Basket assure la victoire sur le score de 85-79.

« Au basket on a toujours des temps faibles. Nous on les paye très cher. À partir du moment où on prend un 13-0 au retour des vestiaires, ça rend les choses très compliquées. On est retombés dans nos travers des derniers matches : peu d’intensité défensive, retard sur le repli, sur les rotations, des attaques mal abordées qui se transforment en balles perdues. On ne peut pas avoir un temps si faible pendant 3 minutes et prendre un 13-0 », analyse Pascal Donnadieu en conférence de presse, tandis que son équipe, 17e au classement, égalise le bilan de Blois (actuel dernier), pour sa part vainqueur de Roanne ce vendredi.

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