Euro de Basket Féminin : la passe de 4 pour l’Espagne

par L'Analyste
L'équipe d'Espagne célèbre sa victoire face à la France. L'Analyste via FIBA.

Par Clément Swaertvaeger, ancien rédacteur de L’Analyste.

Pour la 4ème fois consécutives, l’équipe de France féminine se qualifiait pour la finale de l’Euro de Basket. Pour la 3ème fois, nos françaises retrouvaient les espagnoles, contre qui elles avaient déjà perdu 3 fois. Il fallait donc stopper cette mauvaise série face à l’un de nos pires ennemis dans notre sport, chez les filles comme chez les garçons.

Nous espérions enfin voir nos françaises s’imposer en finale d’un Euro, pourtant nos espoirs ont très vite été mis en berne face à la réussite espagnole. Avec une défense trop laxiste derrière les écrans, les espagnoles ont pu prendre beaucoup de shoots à trois points ouverts, qui sont parfaitement rentrés. Marta Xargay en est le meilleur exemple, elle qui a terminé le match à 23 points, dont 5/8 à trois points, avec un 3/3 pour commencer le match.

Très efficace dès les premières minutes du match, l’espagnole a donné un énorme coup dans les espoirs français dans les 5 premières minutes du match. (Photo : Kia en Zona)

Après un bon retour de temps mort en milieu de premier quart-temps, les françaises se sont une nouvelle fois retrouvées à plus du 10 points de retard à la fin des 10 premières minutes (32-21). Sans grands changements en défense notamment, les espagnoles n’ont pas été réellement inquiété durant le deuxième quart-temps. L’écart s’est également creusé, les françaises étant à 14 points de retard à la mi-temps.

Nous espérions donc un sursaut d’orgueil dans les vestiaires, un discours fort d’une des leaders de l’équipe, à l’image de Tony Parker face aux espagnols, aussi en finales de l’Euro. Des changements devaient également être faits pour espérer revenir dans ce match, mais ils ne sont jamais arrivés.

Malgré de bons runs nous faisant espérer un retour au contact des espagnoles, les françaises n’ont jamais su sortir plusieurs possessions défensives de rang qui auraient pu leur permettre de recoller au score. Les espagnoles ont terminé le match en déroulant leur jeu face à des françaises très peu impliquées en défense et inoffensives de l’autre côté du terrain. Victoire finale 86-66, en dominant le match de la tête et des épaules.

Marta Xargay, joueuse du match, face à une défense absente

Si l’Espagne a commencé aussi bien son match, c’est en partie à grâce à leur meneuse. 3 trois points consécutifs pour créer un premier écart se rapprochant des 10 points et la main chaude de la meneuse ne faisait que de préchauffer. Elle terminera le match au final avec 23 points, à 8/12 au shoot et 5/8 à trois points. Elle compile également 3 rebonds et 4 passes. Ses coéquipières ont été très intelligente sur le terrain. Malgré leur bonne réussite au tir tout au long du match (39% à trois points), les espagnoles ont toujours favorisé le jeu rapide en début de match, puis le jeu intérieur avec d’excellents pick and roll mais aussi un très bon jeu de passe, que les françaises n’ont jamais su mettre en place.

A son avantage face aux Britanniques avec 20 points, Marine Johannes ne s’est pas assez impliquée en défense pour aider ses coéquipières. Elle n’était pas dans un bon joueur et cela s’est ressenti sur toute l’équipe. (Photo : Le Parisien)

La défense espagnole, toujours placée, a fait beaucoup de mal aux bleues, qui ont souvent pris de mauvais shoots, à l’image de Marinne Johannes qui termine la rencontre à 3/10 au shoot et 1/6 à trois points (7 points). Cette défense, physique et impliquée, est à l’opposée de ce que nous ont proposé nos bleues. Très laxistes derrière les écrans, refusant toujours de passer devant pour gêner le plus possible les shooteuses extérieures, les bleues n’ont pas mis l’impact nécessaire pour bousculer cette équipe d’Espagne qui aura dominé tout le match.

L’attaque n’a également pas été flamboyante. Mise en difficulté par la bonne presse des espagnoles, les meneuses de jeu comme Marine Johannes, Olivia Epoupa ou Bria Hartley ont eu beaucoup de mal à mettre en place de bons systèmes de jeu. Saluons tout de même le très bon de match de Sandrine Gruda qui termine la rencontre à 18 points, 6 rebonds et 8/13 au tir. Elle a également été nommé dans le cinq majeur du tournoi.

C’est une nouvelle défaite mais qui semble logique en voyant le match. Ce quatrième échec consécutifs en finale devra servir de leçon et apporter de l’expérience à cette équipe plutôt jeune (24 ans de moyenne d’âge). Il faudra se remobiliser pour atteindre les prochains objectifs qui seront notamment de se qualifier pour le tournoi olympique. Félicitations aux espagnoles qui méritent ce succès et pourront donc savourer cette 3ème victoire à l’Euro sur les 4 dernières éditions.

Source image: Ouest-France

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