Jarace Walker
AF – UCF – FreshmanScouting Report par Florian Tixier | 9 juin 2023
Passer de l’anonymat au top 10 de la Draft NBA en l’espace de quelques mois : c’est l’exploit retentissant du joyau de Central Florida. Taylor Hendricks, véritable perle rare, apparaît de plus en plus populaire chez les Front Offices de la ligue grâce à son profil alliant taille et tir.
- Équipe : Central Florida Knights
- Âge : 19 ans (22/11/2003)
- Taille : 2,06 m
- Envergure : 2,20 m
- Poids : 95 kg
- Association taille et shoot
- Physique et qualités athlétiques
- Potentiel défensif et protection de cercle
- Jeu off-ball de grand
- Shotmaking et playmaking limités
- Plus qu’un excellent role player ?
- Corps encore fin
Depuis plusieurs années, on observe de plus en plus de profils de « licornes », capables de marquer des paniers à trois points aussi facilement que des lancers francs. En 2023, voilà Taylor Hendricks.
Taille, tir et protection de cercle
Si Taylor Hendricks est annoncé de plus en plus fréquemment dans le top 10 de la prochaine Draft, c’est en grande partie grâce à son profil extrêmement recherché de grand aussi bien en mesure de défendre son cercle que de tirer derrière la ligne.
Sur le plan statistique, Hendricks affiche plus de 15 points de moyenne à 40 % à trois points avec presque deux contres par match. Absent de la plupart des Mock Drafts du début de l’année, il a réalisé une saison monumentale à Central Florida pour s’imposer dans tous les top 10 à l’approche du 22 juin.
Ce type de joueur, associant une grande taille à un tel bras, est de plus en plus courant. Mais il s’agit toujours d’un joyau à développer pour la plupart des franchises. Le profil défensif complet de Hendricks est aussi remarquable : il cumule une mobilité surprenante, une belle vitesse de pieds et de rotation de hanche avec des mains actives et une protection de cercle rassurante. C’est le parfait profil du grand moderne, à l’image du Défenseur de l’année en titre, Jaren Jackson Jr.
Sa capacité à se déplacer sans ballon est également à souligner. Il sait se déplacer en pur grand, en poste 5 avec un QI offensif bien développé. Très à l’aise pour s’ouvrir derrière les écrans, il est surtout efficace lorsqu’il joue avec la ligne de fond, dans la zone du « dunker spot » où sa menace de lob est réelle grâce à ses qualités athlétiques.
Vraiment un potentiel de star ?
Avec un corps assez fin, il va devoir s’épaissir pour pouvoir assumer son rôle ambivalent sur les deux postes d’intérieur et permettre à son coach de jouer petit avec Hendricks en 5 où sa protection de cercle et sa menace de loin pourront sublimer un effectif.
Hendricks sait défendre, shooter et se déplacer, et il n’a que 19 ans. Mais sera-t-il capable de faire plus ? Nous n’avons pas vu chez lui une capacité hallucinante à jouer balle en main. Ses capacités à la passe sont très moyennes et sa maîtrise du ballon n’a jamais particulièrement rassuré.
Sans faire trop d’erreurs, il devra probablement se cantonner à un rôle de connecteur offensif et de finisseur plutôt que de créateur. Dans la continuité de sa comparaison avec Jackson Jr, ce dernier est devenu capable d’être un mismatch permanent, car il peut déborder les plus grands défenseurs grâce à un dribble sûr et un jeu dos au panier varié. Taylor Hendricks est pour l’instant loin de tout cela.
Avec un corps assez fin, il va devoir prendre en masse musculaire pour assumer son rôle ambivalent sur les deux postes d’intérieur. C’est une condition nécessaire pour permettre à son coach de jouer petit, avec lui en tant que pivot, où sa protection du cercle et sa menace de loin pourront sublimer l’effectif.
Le potentiel de Taylor Hendricks est assez incroyable. On voit rarement une telle variété de compétences chez un joueur aussi jeune, et tous les entraîneurs rêvent de pouvoir coacher un profil aussi rare. Cependant, sera-t-il un jour capable de dépasser ce simple « profil théorique » ?
- Myles Turner
- Jaren Jackson Jr
- Serge Ibaka
Photo : University of Central Florida
