Et si la chaussure des athlètes de demain était française ? Avec la marque Layup, Cédric Marlu et Wilson Meyila, ses deux fondateurs, ont pour ambition de s’imposer comme une référence aux yeux des sportifs du monde entier, à commencer par les basketteurs. L’Analyste vous fait entrer dans les coulisses de l’équipementier français avec une série de quatre articles.
« L’idée, c’était de créer une paire de chaussures avant même de penser à une marque », nous racontait Cédric, lors de notre premier entretien. Mais aujourd’hui, Layup est bel et bien une marque et elle a fait un bout de chemin. Si ses fondateurs la définissent comme un « projet », c’est surtout parce que ce terme reflète davantage leurs ambitions et leur sensation de n’être encore qu’au début d’un long parcours.
« J’aime bien ce mot, parce qu’on est en perpétuelle évolution. Notre ambition est bien plus loin que là où on est aujourd’hui. Il est trop tôt pour parler d’une réussite », explique l’entrepreneur, qui avance pas à pas.
La prochaine étape, ce sera la sortie d’une deuxième paire de chaussures, toujours dédiée aux basketteurs : « la Layup Revo 2 se positionne, comme son nom l’indique, comme l’évolution du premier modèle. On va essayer de répondre à tout ce qui nous a été dit jusqu’ici. » Celle-ci sera, par exemple, disponible dans plusieurs coloris, dont une déclinaison plus vive.
Mais si la marque n’en est plus à son premier modèle, la pression reste la même. Elle est peut-être même plus importante, maintenant que Layup est réellement lancé et dispose de repères pour se comparer. « Je ne me sens pas plus détente, au contraire », appréhende Cédric. « Sur un deuxième modèle, maintenant, il faut confirmer. Ça fait peur, on a un peu plus de pression. »


L’équipementier n’a d’ailleurs pas l’intention de se limiter au parquet et compte, à l’avenir, se pencher sur d’autres sports. Et dans le présent, son co-fondateur est déjà heureux de constater les progrès dans la méthode de travail de la marque. « On est plus efficaces, plus rapides, on sait vraiment à qui on parle et on peut aller davantage dans le détail », se réjouit-il.
Car maintenant que Cédric et Wilson ont quitté leur emploi pour se concentrer pleinement sur leur projet, tout va plus vite. Les aspects inquiétants du début se sont complètement dissipés au profit d’une forme de sérénité, tant sur le plan personnel que professionnel. « Ça veut dire beaucoup plus d’énergie et de temps à mettre dans le projet. On est aussi passés de 2 à 6 membres permanents. »
Les deux créateurs se sont notamment entourés d’une styliste et d’une Community Manager, entre autres, et peuvent désormais se concentrer sur « des éléments plus stratégiques ». « À 10, c’est incomparable par rapport à ce qu’on faisait à deux, avec un travail à côté, donc le développement va forcément beaucoup plus vite », explique Cédric. « C’est une accélération qui est fondamentale pour nous. » Et cela se ressent déjà sur la nouvelle collection de la marque, qui a largement étoffé son catalogue.


Toutes ces évolutions devraient permettre à la marque de faire mieux, en moins de temps. C’est heureux, puisque Layup a encore beaucoup à faire pour atteindre ses objectifs dans le milieu ultra-concurrentiel de la chaussure de sport.
Sur ce marché, dominé par des géants comme Nike et Adidas, les Français espèrent se faire une place grâce à leur différence. Ils misent sur leur proximité avec les basketteurs et, surtout, leurs produits, pour se distinguer des autres.
« La première chose (qui leur permettra de sortir du lot), c’est tout simplement nous, ce qu’on est, ce qu’on représente, nos valeurs, nos principes, l’image qu’on crée à travers la marque. On est différent de ce qu’est Nike, Under Armour ou Adidas. On sera une marque à part entière et on sait d’ores et déjà qu’on se démarquera à travers nos produits dans très peu de temps. L’innovation est un élément phare chez nous », garantit l’entrepreneur.

L’objectif, à moyen terme, est de « vivre décemment » de cette aventure, entamée il y a plusieurs années. À long terme, « faire de Layup une marque emblématique » s’impose comme le but ultime, d’une certaine manière.
Mais à vrai dire, impossible de vraiment s’imaginer une sorte de ligne d’arrivée. L’équipementier français espère simplement aller toujours plus loin, sans se fixer de véritable limite.
« Surtout, quand tu es au début du projet, tu as une motivation incroyable et tu veux juste continuer de grandir, grandir et grandir. On est tous jeunes et on est tellement sollicités sur plein de choses que j’ai l’impression qu’on a un milliard de trucs à faire. Notre ambition va nous pousser encore très longtemps, je pense. Tant qu’on aura encore des choses à faire, on ne sera pas satisfaits », conclut Cédric.
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