Tout juste auréolés du titre de plus faible bilan de la ligue à égalité avec les Rockets, les Hornets sont en plein milieu d’une saison cauchemardesque. Entre une attitude négative, un effectif mal construit et un coaching questionnable, le marasme de la franchise ne semble pas prêt de s’arrêter.
Une catastrophe aussi bien sur qu’en dehors des parquets. Les Charlotte Hornets réalisent très certainement la pire saison visuelle parmi les 30 équipes que compte la NBA. L’impression que ces joueurs n’ont pas envie de jouer cette saison dans laquelle il reste plus de 40 matches et trois mois de compétition. 3 victoires pour 14 défaites lors des 17 dernières rencontres disputées, des minutes distribuées aléatoirement et un sentiment d’improvisation permanent, mais que se passe-t-il en Caroline du Nord ?
La perte de Miles Bridges, un grand manque pas remplacé
Écarté des terrains à cause d’une affaire extrasportive de violences conjugales, l’ailier n’a pas été resigné par le front office des Hornets. Humainement, ce choix se comprend, en attendant les résultats complets de l’enquête. Mais sportivement, la perte d’un joueur impactant n’a pas été actée.
Dans les faits, Charlotte a substitué Miles Bridges par Kelly Oubre Jr. dans le 5 de départ, mais n’a pas trouvé de remplaçant / 6e homme important qui lui aurait permis de rester à un bon niveau de performance. Certains joueurs prennent plus de responsabilités, comme P.J. Washington, Kelly Oubre, K.J. McDaniels ou encore les jeunes JT Thor et Kai Jones. Mais cela ne semble pas être assez et de cruels manques se font ressentir dans l’effectif.
Un problème de patron
Tout aussi génial, impressionnant et flashy qu’il soit, LaMelo Ball ne fait pas l’unanimité lorsque l’on pose la question de sa stature. Est-il un vrai franchise player ? Il est vrai qu’il rend ses coéquipiers meilleurs, qu’il sait organiser le jeu et qu’il peut sublimer une équipe par sa vision du jeu, sa capacité à accélérer le jeu quand il le veut. Mais en tant que vrai meneur d’hommes, que vaut-il ?
Plusieurs observateurs tiquent, et affirment que le meneur de jeu n’est pas un leader. Juste avant le début de la saison, un adversaire de LaMelo Ball disait que “Si les Hornets sont nuls, c’est en grande partie de sa faute. Non pas en raison de son niveau de jeu, mais de son attitude. C’est un joueur superficiel, peu intéressé par ce qu’il faut faire pour gagner, immature et sans dureté.” Des mots qui semblent se confirmer cette saison, et ce malgré la longue absence pour blessure du troisième frère Ball.
Des joueurs déboussolés
Sans leader, compliqué de performer. Les deux joueurs les plus âgés sont Gordon Hayward (né en 1990) et Mason Plumlee, nés la même année. Mais aucun n’a l’étoffe ni d’un meneur d’hommes ni d’un patron de vestiaire. L’ancien Celtic n’a joué que 21 matchs cette saison, soit un peu plus de la moitié des rencontres, et ses lignes statistiques, bien que de moins en moins impressionnantes, apportent au collectif.
Mais les chiffres ne mentent pas : Charlotte est la pire équipe de la ligue à l’offensive rating (108.4) et est 26e au defensive rating (115.3). La franchise a perdu ce côté spectaculaire qui faisait sa force les saisons précédentes. Par exemple, rien que la saison passée, les Hornets se situaient à la 9e place de l’efficacité offensive. Plus de fond de jeu, plus d’attaque et toujours pas de défense, ce n’est plus étonnant de trouver Charlotte dans les bas-fonds de la NBA.
Quelle suite pour les Hornets ?
Avec un bilan de 10 victoires pour 29 défaites, Charlotte est déjà hors course pour les playoffs, et même pour le play-in. Ce qu’il reste à faire cette saison, c’est développer les jeunes, c’est-à-dire tout l’effectif, et tenter de retrouver l’identité de jeu qui faisait sa force les deux dernières saisons. Et pour cela, le coaching staff a de quoi faire.
Photo : Grant Halverson/Getty Images