Euroleague jour 7 : Monaco défait, Fenerbahçe à nouveau seul leader

par Baptiste Fauthoux

Monaco, défait en Espagne, laisse le Fenerbahçe Istanbul prendre les commandes. Des derbys très disputés, l’Olympiacos relance la machine, les clubs français à l’arrêt. Voici le résumé complet de la 7e journée d’Euroleague.

Sous le maillot de Valencia, Chris Jones a rejoué la chanson à Monaco. – Photo : Euroleague

Le Chiffre : 6 sur 6

Depuis que l’ALBA Berlin et le Bayern Munich se sont retrouvés en Euroleague, les berlinois n’ont jamais battu les munichois. Le premier derby allemand de cette saison était certainement le plus incertain de tous. L’ALBA Berlin démarrait la saison en trombe avant de lentement rentrer dans les rangs. De son côté le Bayern Munich, que l’on attendait dans le haut de tableau, a déçu sa saison.

Avant le derby, ces derniers ne se présentaient qu’avec une seule victoire. Mais dans l’histoire de n’importe quel derby, les compteurs sont remis à zéro. Tout peut se produire. Dans cette rencontre, le Bayern Munich a peut-être réellement lancé sa saison et dans le même temps conserver son invincibilité face aux berlinois. Derrière leur international allemand, Andreas Obst (14 points), les joueurs du démonstratif Andrea Trinchieri ont dominé les débats toutes la rencontre. Encore devant de 10 points à la fin du 3e quart temps (58-68), les munichois auront néanmoins échappé au pire. Jaleen Smith et ses 20 points, ont permis aux locaux d’entretenir l’espoir d’enfin remporter le derby allemand.

Le naturalisé croate a bénéficié même d’une ultime possession pour envoyer les deux équipes en prolongation (77-79, 40ème). Mais la très bonne défense des visiteurs a eu raison des jaunes et bleus de l’ALBA Berlin. Le Bayern Munich enchaine sa 2e victoire consécutive, et remporte son 6e derby en autant de rencontres.

Le fait marquant : La Virtus Bologne règne sur l’Italie

Lorsque que l’on aime le sport, on est d’autant plus friand de ces rencontres qui nourrissent une saveur particulière. Si le derby allemand en comportait une, le derby italien n’a rien n’a lui envier, si ce n’est même plus. Cette journée d’Euroleague, voyait donc également s’affrontait la Virtus Bologne et Milan. Les derniers affrontements en championnat ont souvent tourné à l’avantage des joueurs de la Basket city (surnom donné à la ville de Bologne), et en Euroleague seulement une seule victoire les séparait. Deux équipes, avec deux coachs, Ettore Messina (Milan) et Sergio Scariolo (Virtus Bologne) dont on ne vante plus les mérite tant ils sont reconnus sur la scène internationale. Des effectifs pléthoriques de chaque côté, qui comportent son lot de légende à l’image de Luigi Datome ou Milos Teodosic. Un derby très relevé en perspective.

L’entame du match est à l’avantage des milanais, notamment grâce à l’ancien barcelonais Brandon Davis (11 points) qui pèse sur la raquette adverse. Milan remporte le premier quart temps 23-12, mais c’est le seul instant de la partie où ces derniers feront la course en tête. La Virtus revient ensuite très rapidement dans la partie, et passe même devant avant la mi-temps (35-39). Milos Teodosic auteur d’un 5/6 à trois points écœure la défense milanaise pour donner 12 points d’avance à la fin du 3ème quart temps. De retour au temps de ces plus belles années, il ne prive pas de décocher une ultime flèche dans le mille pour clore les débats et ainsi permettre à la Virtus Bologne de rejoindre les milanais au classement.

Le bilan des français : L’ASVEL retombe dans ses travers, Monaco chute à Valence

La rencontre face au Zalgiris Kaunas était l’occasion pour les joueurs de TJ Parker de passer pour la première fois dans la saison dans un bilan positif. Une partie abordable, à domicile, qui laissait entrevoir des signaux positifs. Auteur du plus grand comeback de son histoire face à l’ALBA Berlin, les lituaniens ne l’entendais pas de cette oreille. La rencontre fut majoritairement accrochée, les équipes se rendant coup pour coup. Jonah Mathews, 15 points, répondait bien aux assauts de Tomas Dimsa et ses 21 points. Jusqu’au quatrième quart temps, fatal pour les villeurbannais. Seulement 9 points inscrit, contre 24 pour Kaunas.

Cette subite carence offensive a un nom : Kevarrius Hayes. 3e solution intérieure lors de son passage à l’ASVEL où il partageait le poste avec Moustapha Fall et Ismaël Bako, l’intérieur américain s’éclate au Zalgiris Kaunas cette saison. S’il n’est pas flamboyant en attaque, il noircit la feuille de match de par son activité. Ce jeudi contre l’ASVEL, il s’est attelé à éteindre les espoirs de ses anciens coéquipiers. 6 points, 7 rebonds et 5 contres, Kevarrius Hayes était partout, et a permis à ses coéquipiers d’attaquer plus sereinement et de terminer la rencontre sans se faire de frayeur. Les lituaniens s’imposent finalement de 17 points, 76 à 93.

Grâce à sa victoire sur l’ASVEL, le Zalgiris bascule avec un bilan positif (4-3). – Photo : Euroleague

L’AS Monaco s’est fait piéger en Espagne. Trop approximatif dans tous ce qu’ils ont entrepris, les monégasques ont laissé filer la première place. Mis à part leurs approximations, un poison nommé Chris Jones s’est dressé face à eux. L’ancien villeurbanais, montait en puissance rencontre après rencontre et une performance de cet acabit était à prévoir tôt ou tard. Les coéquipiers de Jordan Loyld (24 points) en ont fait les frais. 27 points, 4 rebonds et 3 passes décisives pour le meneur américains et un tir à 3 points en fin de rencontre faisait rendre les monégasques qui auront couru derrière le score durant l’ensemble du match. Deuxième revers pour Monaco qui s’incline en Espagne 89 à 84.

Le MVP : Chris Jones sur sa lancée.

Chris Jones est logiquement élu MVP de la journée. Auteur d’une performance majuscule, ponctuée par des tirs décisifs, il se hisse comme le leader la formation catalane. Cette victoire contre l’un des favoris de la compétition permet à Valence d’intégrer le top 8 de l’Euroleague. Valence est l’équipe en forme du moment, et Chris Jones s’y montre à son avantage. Sa belle performance à l’Olympiacos, où il scelle la victoire des siens sur lancers francs, a contribué à confirmer sa montée en puissance. Son point d’orgue, atteint ce vendredi, s’est illustré par ses 33 d’évaluations sur l’une des équipes les plus athlétiques d’Euroleague.

La déclaration : « C’était le meilleur match du Panathinaikos jusqu’à présent cette saison »

Le Panathinaikos s’est offert une bouffée d’air frais. Le début de saison des grecs avec seulement une victoire et aucune victoire à domicile ne rassurait pas les nombreux supporters. Lors de la dernière encontre, les verts recevaient Baskonia, équipe la plus prolifique de la ligue. Une tâche ardue attendait donc les joueurs de Dejan Radonjic. Mais c’est en limitant les pertes de balles et en jouant une grande seconde mi-temps (60 points marqués) que le Panathinaikos s’est offert sa première victoire à domicile. « La deuxième mi-temps était vraiment géniale offensivement. Excellent. C’était notre meilleur match offensivement, 60 points en seconde période. Et finalement, nous avons gagné » déclarait Dejan Radonjic en conférence de presse.

Les résultats :

Milan – Virtus Bologne : 59-64
ASVEL – Zalgiris Kaunas : 76-93
ALBA Berlin – Bayern Munich : 77-79
Maccabi Tel Aviv – FC Barcelone : 79-86
Real Madrid – Anadolu Efes Istanbul : 94-85
Olympiacos – Partizan Belgrade : 87-58
Fenerbahce Istabul – Étoile Rouge de Belgrade : 93-79
Panathinaïkos – Baskonia : 98-83
Valence Basket – AS Monaco : 89-84

Le classement à retrouver ici

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