Paris débloque son compteur en Betclic Elite et plonge l’Elan Bernais en plein doute

par Baptiste Fauthoux

Dans un Palais des Sports de Pau qui accueillait la légende des Utah Jazz et de la Dream Team, John Stockton, le Paris Basketball s’est imposé pour la première fois de la saison. Un réel soulagement, mais ça ne fut pas une partie de plaisir face à des courageux béarnais qui peuvent nourrir des regrets sur cette rencontre (74-79).

Sans briller individuellement, Tyrone Wallace repart de Pau avec la première victoire en championnat pour Paris.
Photo : LNB

C’est un début de match poussif qui oppose les inhabituels rose et blanc de l’Élan Béarnais (à l’occasion d’Octobre rose) et les noirs du Paris Basketball. Les défenses se jaugent, les attaques sont brouillonnes, mais ce sont les visiteurs qui se montrent les premiers dangereux. Par l’intermédiaire de leur nouvel arrivant Jeremy Evans déjà performant (11 points et 9 rebonds), les débats peuvent s’ouvrir. Juhann Begarin, d’un tir primé, donne un premier avantage aux parisiens (4-10, 5ème) qui s’appuient sur une défense solide qui contrarie beaucoup les Béarnais. Tirs à la fin des 24 secondes, pertes de balles… l’Elan Béarnais peine à poser son empreinte sur ce match, mais s’accroche.

Enzo Sharvin lance les Palois

L’entrée d’Enzo Sharvin redynamise cette équipe qui ne demande qu’à enclencher la deuxième. Le jeune joueur du centre de formation – tout juste passé professionnel – apporte un supplément d’âme grâce à son immense activité des deux côtés du terrain. Sur un immense poster sur les deux mètres et 3 centimètres de Dustin Sleva, il lance la machine paloise (9-13, 7’). Les débats sont ensuite plus équilibrés (18-21, 10ème), mais les locaux prennent enfin le momentum.

Dès le début du deuxième quart-temps, les rose et blanc surfent sur cette dynamique pour prendre les devants dans un Palais des Sports qui ne demande que ça pour s’enflammer. Vitalis Chikoko fait parler toute sa palette offensive et est un vrai poison pour les intérieurs adverses. L’écart monte jusqu’à 8 points sur un énième ballon au poste bas bien négocié par l’intérieur zimbabwéen (34-26). Paris ne s’affole pas et comble son retard grâce au duo Kyle AllmanIsmaël Kamagaté et passe même devant juste avant le retour des vestiaires (40-41, 20ème).

Paris joue à se faire peur

Face aux béarnais accrocheurs, les Parisiens peuvent compter sur leur profondeur de banc pour user les locaux qui tournent à seulement 8 joueurs de métiers (5 joueurs à plus de 28 minutes). « On fait avec les moyens que l’on a. […] Quand sur 7 professionnels, 1 ou 2 ne sont pas dedans, c’est compliqué » martèle le coach Éric Bartecheky. Malgré l’ascendance physique prise par les Parisiens, ces derniers ne parviennent pas à concrétiser leurs moments forts et enchaînent les petites erreurs. Le courage palois s’illustre parfaitement sur une dernière interception de Michael Stockton, ramenant, sur le gong, ses coéquipiers à une possession d’écart (65-68, 30ème).

Par deux fois, le Paris Basketball va penser s’échapper pour de bon. En seulement une minute de jeu, les hommes de Will Weaver creusent un premier écart (55-63, 31ème). L’incendie est éteint par des Palois qui résistent toujours par Chikoko (22 points et 9 rebonds au final). À trois minutes du terme, Amar Gegic complètement esseulé sous le cercle regonfle l’écart à 7 points (67-74). Mais les Palois n’abdiquent pas. Sous les yeux de son légendaire paternel, Michael Stockon (16 points, 7 rebonds, 7 passes décisives) redonne espoir à toute une salle grâce à cinq points consécutifs (72-74, 38ème).

Le Palais des Sports de Pau aurait pu basculer dans l’ivresse sur un tir à 3 points d’Ada Sané qui est venu narguer le cercle. Une gamelle qui sonnait presque comme une fin de partie. Tyron Wallace en pénétration et Kamagate au contre, annihilent les espoirs palois (74-79, 40ème). Paris peut souffler, il empoche sa première victoire, tandis que l’Élan Bearnais poursuit sa série négative de 3 défaites successives.

Les prochaines rencontres déjà décisives

« En Jeep Elite, toutes les victoires sont difficiles, chaque soir il faut se battre pour la victoire. Maintenant, il faut regarder vers devant, il reste du temps pour remonter au classement » ambitionne un Will Weaver heureux de ce premier succès. Une défaite qui, au contraire, ne passe pas pour le coach béarnais Éric Bartecheky : « J’ai du mal à accepter le début de match que l’on a produit. 6 pertes de balles dans le premier quart temps ce n’est pas possible ». Michael Stockon ne pouvait qu’accuser ce constat, lui-même coupable de 3 pertes de balles dans les 3 premières minutes.

S’il peut être soulagé, le Paris Basketball n’est pas pour autant sorti d’affaires. Pour embrasser ses objectifs, le duel à domicile face à une formation choletaise en confiance (3 victoires de rang) revêt une importance capitale. De même pour Pau qui ambitionne un maintien le plus rapide possible, la réception de la lanterne rouge, Le Portel, porte déjà des allures de survie après seulement 7 journées.

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