Un an après sa déroute en demi-finale des Jeux Olympiques de Tokyo, l’Équipe de France s’est offerte avec la manière le scalp de Japonaises plus que jamais dos au mur. Ce succès de prestige leur assure une place en quart de finale qu’il faudra conforter demain face à la Serbie.
Il est de coutume et de raison de certifier que le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée. Sain et équilibré, il est d’autant plus savoureux quand on l’accompagne d’une bonne dose d’Équipe de France. Il ne fallait en effet pas rater le réveil ce matin, les Bleues réalisant une excellente entame de match menant jusqu’à 16-3 à 30 secondes de la fin du premier quart-temps. Un modèle défensif exemplaire, acculant les Japonaises en les forçant à prendre des shoots difficiles. En première ligne de cette défense, l’incontournable Sarah Michel. Capitaine de ce jeune groupe, elle fut hyperactive en défense (4 interceptions), et au-delà des statistiques, elle dévia un innombrable nombre de ballons permettant à ses coéquipières de lancer de nombreuses contre-attaques.
Un passage à vide sans conséquences
L’avance des Françaises s’est vue grimpée jusqu’à 20-6 (12’) avant le réveil des Japonaises. Les vices-championnes olympiques entamaient un formidable run en infligeant un 14-0 (20-20, 16’) à des bleues qui semblaient perdre petit à petit le fil de la rencontre en retombant dans leurs travers. Précipitations, pertes de balles (14 au total sur la rencontre) … les protégées de Jean-Aimé Toupane avaient de quoi plonger dans le doute, mais il n’en fut rien.
Les Nippones, malgré de nombreux assauts pour recoller au score, ne parvenaient jamais à avoir ce supplément d’âme qui leur auraient permis de doubler leurs adversaires qui ont très bien maîtrisé leur sujet.
Iliana Rupert sort de sa boîte
Les Bleues avaient en effet bien récité leur leçon et appris de leurs déboires. Enfin dominatrices au rebond (40-36), elles ont su profiter de leur avantage physique pour appuyer sur les faiblesses adverses. Plus grandes, et plus physiques, les Tricolores ont beaucoup ancré le ballon à l’intérieur et ont puni les Japonaises dans ce secteur.
Iliana Rupert symbolise parfaitement cette domination intérieure. Rendant une très belle copie statistique (15 points et 12 rebonds), la récente championne WNBA, s’intègre de mieux en mieux dans le système de Jean-Aimé Toupane pour le plus grand bien du collectif. Avec Gabby Williams (16 points), Mamignan Touré (13 points) et Marine Fauthoux (10 points et 8 passes décisives), elle a porté l’attaque française en faisant part de toute sa palette offensive : tir à 3 points, jeu au poste, drive, Iliana Rupert était de tous les bons coups pour permettre aux bleues de se détacher au score.

Un dernier tour de serrure pour conclure
Alors que le tableau d’affichage illustrait, un score de 48-46 à encore 9 minutes de la fin de la partie, l’incertitude planait entièrement sur le résultat final. Mais c’était sans compter sur une défense impénétrable et un jeu offensif fluide et agréables que les Françaises s’envoleront au score. Les Japonaises ne marquant leur second panier qu’à 2 minutes de la fin du match (63-48). Une fin de rencontre moins éprouvante permettant de reposer les cadres en vue d’un ultime match contre la Serbie que Sarah Michel qualifiait de « match de la mort » dans les colonnes de L’Équipe.
Quels enjeux contre la Serbie ?
Si Sarah Michel parle en ses termes, c’est qu’il faut bien mesurer l’enjeu d’une telle rencontre. En cas de victoire, la deuxième place serait assurée et l’on pourra même rêver de première place en cas de défaite des Canadiennes contre le Mali un peu plus tôt dans la matinée (8h, heure française).
Cette seconde place sera très importante pour s’offrir un quart de finale plus « abordable ». Cet hypothétique succès permettrait de se projeter contre un adversaire qui serait soit la Chine et soit la Belgique. C’est pourquoi il se doit d’être mesuré quand on qualifie cette future rencontre d’abordable. Cette compétition a souvent relevé la progression de plusieurs nations au niveau mondial et que désormais chaque match sera un combat de tous les instants.
Alors, préparez-vous pour un nouveau petit déjeuner agité et fort en sensations. Il faudra être en forme pour une nouvelle aventure des bleues demain matin à 9h30.
Les statistiques de la rencontre : 67-53