Trop inconstantes et dominées au rebond, les Bleues ont raté l’occasion de s’emparer de la seconde place qui leur aurait assuré un quart de finale plus abordable. La France affrontera donc la Chine en quart de finale et ne pourrait rencontrer les États-Unis que lors d’une hypothétique finale.
Les jours passent et ne se ressemblent pas. L’excellente entame de la veille fut complètement remplacée par un début de rencontre poussif et qui pouvait être idéal pour les bleues. Les Serbes perdant quatre ballons sur leurs quatre premières possessions. Seulement 2 points inscrits sur ces nombreuses pertes de balles, laissant des Serbes, plus agressives et tranchantes, rapidement prendre les commandes du match (13-8, 5e). L’omniprésente Gabby Williams tentait tant bien que mal de colmater les errances offensives de son équipe, mais malgré ses 8 points sur les 10 premiers des Françaises, ces dernières accusaient déjà un retard de 14 points (24-10, 8e).
L’inconstance et le rebond : les maux des Bleues
Sur BeIN Sports, Mary Patrux demandait à Sandrine Gruda la clé du succès face à la Serbie. La plus capée des bleues insistait alors sur un mot, la « consistance ». Ce qui a clairement défini cette rencontre, c’est l’inconsistance. Sans jamais baisser les bras, les bleues infligeaient à leur tour un 22-2 (26-32, 16e), symbolisé par l’activité sans précédent de Kendra Chery éteignant la future meneuse de Bourges, Yvonne Anderson (18 points, 6 passes décisives, 5 rebonds,). Venait alors un second passage à vide, la sortie de l’ailière de Basket Landes coïncidait à la remise en route de la meilleure marqueuse serbe et de la panne française.
Elles n’inscriront en effet plus le moindre point jusqu’au retour des vestiaires (37-32, 20e). Abusant du tir à 3 points, dominées dans le secteur intérieur tant offensivement que défensivement, le contraste du match contre le Japon fut saisissant. Plus physiques et plus percutantes, les Serbes ont fait mal aux Françaises qui perdaient une nouvelle fois lourdement la bataille du rebond (44 à 26).
La deuxième mi-temps illustra une fois de plus la partie de montagnes russe. Après un énième effort pour finalement recoller au score (46-46, 26e), il se passa 7 minutes consécutives sans que l’équipe de France ne puisse marquer le moindre point (57-46, 33e). Et malgré une ultime révolte (64-62, 39e), Sasa Cado crucifiait les espoirs français d’un cruel tir à 3 points avec la planche. Un tir assassin, condamnant les bleues à la quatrième place du groupe en cas de victoire de l’Australie sur le Japon déjà éliminé.
Deux heures plus tard, les Australiennes tout en maîtrise disposait des Japonaises (71-54) s’assurant la seconde place évitant ainsi la Chine ou les États-Unis.
La Chine en quart de finale
Le hasard du tirage au sort a parlé. En terminant quatrièmes de la poule B, les Françaises étaient sûres de jouer soit contre la Chine soit contre les États-Unis. Les mains innocentes des responsables de la FIBA ont donc décidé que la France affronterait la Chine, jeudi à 10h. Ce quart de finale fera figure de nouvelle revanche pour les Françaises. Sévèrement battus à Belgrade pour le tournoi qualificatif à la Coupe du monde (70-103), les Bleues auront fort à faire si elles veulent prendre leur revanche face à une équipe qui ne s’est inclinée que contre les États-Unis.
Les Chinoises prennent 13 rebonds de plus en moyenne (41,6 à 28), marquent 25 points de plus (88,8 pts à 63,6pts) et distribuent presque deux fois plus de passes décisives (28,2 à 14,6). Leur collectif possède également de véritable menace à trois points (40,8% par match, 2e du tournoi) tandis que la France arbore la position de cancre dans cet aspect du jeu (23,8% par match, dernière du tournoi). Si l’équipe de France peut se soulager d’éviter les États-Unis, elle se frottera néanmoins à un autre favori du tournoi et sera condamnée à l’exploit.
Tous les quarts de finale – Jeudi 29 septembre | heure française :
- Etats-Unis vs Serbie (4h00)
- Canada vs Porto Rico (6h30)
- France vs Chine (10h00)
- Belgique vs Australie (12h30)