Non, LeBron James ne sera pas agent libre l’été prochain. Le King a accepté de prolonger aux Los Angeles Lakers pour 97,1 millions sur deux ans, d’après Adrian Wojnarowski d’ESPN. Un contrat qui le lie à la franchise jusqu’en 2024-25, à condition qu’il active sa Player Option sur la dernière année.

Quels sont les termes de ce nouvel engagement ?
Après une saison collective décevante, conclue avec la 11e place de l’Ouest et sans Playoffs, les Lakers étaient dans la tourmente. Il était urgent de prolonger au plus vite LeBron James, qui arrivait en fin de contrat à l’été 2023. Comme en atteste sa ligne statistique l’année dernière (30 points, 8 rebonds, 6 passes), le Chosen One se maintient parmi l’élite malgré son âge avancé. Son équipe avait tout intérêt à le conserver.
C’est donc tout naturellement que l’ailier originaire d’Akron, dans l’Ohio, s’est vu offrir une prolongation de contrat au maximum. Elle prendra effet en 2023 et arrivera à son terme en 2025, alors que James aura 40 ans.
Saison | Salaire |
---|---|
2022-23 | 44,5M |
2023-24 | 46,7M |
2024-25 (PO) | 50,4M |
Étant donné que cette prolongation est un contrat max, le montant final dépendra de la valeur du Salary Cap. En cas de variation importante de ce dernier, son salaire total pourra aller jusqu’à 111 millions.
Puisqu’il aura 38 ans en décembre, LeBron James ne pouvait signer qu’une extension de deux ans maximum, selon les règles du CBA (Collective Bargaining Agreement). Par ailleurs, il ne pourra pas non plus être transféré pendant la saison 2022-23. Il dispose ensuite d’un trade kicker de 15 %, un bonus pour se protéger en cas d’échange.
Cette prolongation fait de l’ailier le joueur ayant amassé la plus grande somme de l’histoire de la NBA avec ses contrats (532 millions de dollars). Un total qu’il a sans doute mérité au vu de son apport à la ligue nord-américaine.
Quel est l’objectif de LeBron James et des Lakers ?
LeBron le sait : le temps file et les bagues n’attendent pas. Avec cette prolongation, il affirme un peu plus son envie de gagner de nouveau avec la franchise californienne. En alignant son contrat sur celui d’Anthony Davis, le King met la pression sur toute la ville. Le titre est maintenant ou jamais.
Le message est clair pour le Front Office. Il ne reste sans doute que deux années pour James à Los Angeles avant de peut-être déménager une nouvelle fois — voire prendre sa retraite, un évènement inéluctable. Cela incite ainsi les dirigeants, Rob Pelinka en premier lieu, à adopter une stratégie de court terme afin de gagner immédiatement. Cette prolongation leur offre la stabilité nécessaire pour construire un projet sportif allant au-delà de l’été 2023.
Alors que la valeur de Russell Westbrook est au plus bas et que les discussions pour le transférer sont au point mort, cette prolongation pourrait débloquer la situation. Jusqu’ici, le Front Office était peu enclin à échanger ses picks de 2027 et 2029. Mais la décision de LeBron pourrait pousser les Lakers à s’en débarrasser dans un trade pour Kyrie Irving. Ils pourraient également tenter d’acquérir Buddy Hield et Myles Turner avec ces assets, afin de se positionner comme un contender crédible.
Avec cette prolongation, la franchise connaît sa situation financière pour 2023 si aucun transfert ne se matérialise. Elle disposera de 20 millions de dollars dans le cap space, une somme qui pourrait alors être utilisée pour recruter des joueurs sur le moyen terme, au-delà du minimum vétéran. Mais ce montant pourrait aussi être préservé, car LA disposerait dans ce cas de 42 millions dans son cap en 2024. Cela permettrait donc de signer un autre contrat max, ou bien d’ajouter une plusieurs éléments compétitifs à des prix raisonnables.
Si d’ici l’été 2024 les Lakers n’ont toujours pas remporté de nouveau titre, les deux joueurs majeurs que sont Anthony Davis et LeBron James pourraient tout deux opt out afin d’aller voir ailleurs.
Que cela signifie-t-il pour son potentiel duo avec Bronny ?

Comme il l’avait annoncé au moment du All-Star Game, LeBron James souhaite un jour évoluer avec son fils. Éligible à la Draft 2024, l’avenir de Bronny James sera lié à celui de son père. Ce dernier, avec sa Player Option pour la saison 2024-25, pourra choisir le scénario qu’il préfère. Il pourra rester à Los Angeles pour tenter de décrocher une ultime bague, à 40 ans, ou bien rejoindre l’équipe qui sélectionnera Bronny.
Cette possibilité devrait grandement influencer la position à la Draft de ce dernier. On peut imaginer que de nombreuses franchises s’intéresseront au fils s’il y a une chance qu’il vienne avec son paternel. D’un point de vue marketing, ce serait inédit dans le monde du sport. Cela offrirait à l’équipe concernée une exposition médiatique d’un tout autre calibre, que ce soit via les ventes de maillot, les matchs en antennes nationales ou encore les publicités.
D’un point de vue sportif, de multiples interrogations persistent. Le cyborg qu’est LeBron commence à rouiller. Le poids des années se fait de plus en plus sentir et les blessures se sont multipliées ces dernières années. Depuis son arrivée à LA en 2018, le King James a manqué 84 rencontres. En 2024, il faut s’attendre à ce que le King décline et ne soit plus tout à fait digne de son trône.
Par ailleurs, cette situation pourrait jouer des tours à Bronny. Constamment comparé à son paternel, il semble beaucoup moins dominant et impactant que son père au même âge. Même s’il possède de nombreux atouts pour être à terme un très bon joueur, il se retrouve dans une position délicate. Bronny sera sûrement drafté plus haut que ce que son niveau réel laisse présager, ce qui pourrait lui porter préjudice pour la suite de sa carrière une fois que LeBron aura raccroché les sneakers.