Neuf matchs ont déjà été joués pour les Sixers dans ces Playoffs et on ne peut pas dire que l’un d’entre eux a accueilli une performance mémorable de James Harden.
Au premier tour, Philadelphie s’est fait peur en remportant plus difficilement que prévu leur série face aux Raptors. Au cours de cette demi-finale de conférence, l’histoire n’est pas la même. Sans Joël Embiid, blessé à l’orbite et absent lors des deux premiers matchs à Miami, les Sixers ont échoué – et ce n’est pas faute de voir se démener la plupart de leurs leaders. Tobias Harris a planté 27 points durant le Game 1 et a poursuivi ses efforts lors de la deuxième rencontre. L’énergizer – et déjà si important – Tyrese Maxey a emboité le pas en inscrivant 34 points en 43 minutes de jeu ce mercredi soir, en vain.
Incertain pendant toute la journée qui a précédé le match 3, Joël Embiid a finalement fait son retour au Wells Fargo Center. Le vengeur masqué a grandement participé à la belle victoire collective face à des Floridiens maladroits au 4e quart-temps. Malgré un Miami déterminé à se la jouer comme à l’été 2020, la série est bien relancée !
Mais il y en a bien un qui manque à l’appel … Arrivé à la dernière trade deadline, James Harden a évidemment eu besoin d’un temps d’adaptation à sa nouvelle équipe. Un temps désormais passé où le MVP 2018 doit se mouvoir en Franchise Player pendant que l’intérieur camerounais se refait une santé. Pour ses premiers Playoffs avec Philly, James Harden déçoit, sans que l’on sache vraiment trop pourquoi tant on l’a connu meilleur à la création et souvent adroit dans sa prise de shoot. Mais avec un 5/13 puis un 6/15 au tir dans les deux défaites à Miami, The Beard laisse trop de déchets en route et ne porte pas du tout son équipe sur ses épaules.
Un point tout de même rassurant, le combo-guard qui avait tant de mal à rythmer le jeu des siens, a créé bien plus de mouvement autour de lui lors du Game 3. Ce qui a d’ailleurs permis à Danny Green d’inscrire 21 points contre une défense d’habitude bien stricte du Heat.
Bien qu’il ne soit pas encore réveillé, Harden ne manque en tout cas pas de lucidité sur sa situation personnelle. Si James Harden prétend cet été au contrat maximal de 270 millions de dollars pour les cinq prochaines années, il déclinerait cette option handicapante que trop peu de franchises seraient prêtes à aligner sur la table. Le barbu négocierait plutôt avec l’exécutif de équipe actuelle pour poursuivre l’aventure, à un coup bien moindre et à la hauteur de ses réelles capacités.
Une soirée en enfer
Les Monégasques avaient pourtant le match entre leurs mains. Devants au score à la fin des premier, deuxième et troisième quart-temps, ils touchaient la qualification du bout de leurs doigts avant que l’Olympiakos prenne définitivement l’ascendant à 1min30 du terme.
Dans le fournil du stade de la Paix et de l’Amitié, le duel a été intense. Malgré la maîtrise de Monaco, le vent a petit à petit tourné en faveur de l’équipe la plus favorisée par un arbitrage qui n’a rien laissé passer aux arrières monégasques. Parce qu’il faut bien l’avouer, Paris Lee (sorti sur 5 fautes) et la star Mike James (4 fautes) n’avaient pas besoin de mettre une forte pression sur l’homme en défense pour se faire siffler la correction. À l’expérience surtout, les coéquipiers du malicieux 6e homme Kostas Sloukas se sont rattrapés pour éviter une élimination inconcevable après leur deuxième place lors de la saison et devant un public survolté.
Les deux équipes nous auront livré un joli duel jusqu’au bout de la série. Durant son épilogue, les leaders respectifs sont évidemment sortis du lot. Mais, face à deux défenses qui ne laissaient rien au hasard, les « role player » ont aussi laissé parler leur talent lorsqu’ils étaient davantage laissés seuls. Yakuba Ouattara, pour Monaco, a rendu une copie parfaite au scoring lors du 2e quart-temps, inspirant ainsi Thomas Walkup côté Olympiakos. Discret tout au long de la série, l’arrière a volé la vedette à Kóstas Papanikoláou et Tyler Dorsey en envoyant des tirs assassins à trois points.
Dans une fin de match confuse et faite d’envahissement de terrain et de fumigènes dans un lieu clot, le club du Pirée s’impose 94 à 88. L’Olympiakos retourne côtoyer les plus grands d’Europe. Le Final Four, ils ne l’avaient plus connu depuis 2017. mai prochain, ils affronteront à Belgrade le tenant du titre l’Anadolu Efes.
Champions de l’Eurocup 2021, quart de finaliste dès leur début en Euroleague, la Roca Team font monte rapidement en puissance. Cette saison, l’équipe a tenté de nombreux paris dans son recrutement. En se qualifiant dès sa première saison en Playoffs de l’Euroleague, Monaco est déjà rentré dans l’histoire. Lors de cette série en cinq rencontres, elle nous a fait rêver … mais la saison n’est pas encore terminée pour les hommes de Sasa Obradovic. Actuellement 2e de Betclic Elite (avec deux matchs de retard sur le leader de l’ASVEL), Monaco se donnera tout son possible pour décrocher un titre dans une saison déjà réussie.
Grizzlies – Warriors, la série des killers !
Toujours les doigts levés, c’est la philosophie de Draymond Green à la sortie du Game 2 pour souhaiter la bonne soirée au public de Memphis que l’intérieur retrouvera d’ici une semaine. Une philosophie qui lui a coûté 25 000 € d’amende.
Le ton est déjà donné dans une série où le Trashtalking va, sans doute, trop loin dans les faits et gestes de certains. Et on ne parle pas ici des cris lancés par Ja Morant à la face de Stephen Curry lorsque ces deux meneurs se sont croisés à la sortie du deuxième match de la série. Car l’action qui a marqué le plus les esprits est arrivée dès le début de cette même rencontre. En pleine contre-attaque, alors que Gary Payton Jr. était dans les airs finir au cercle pour un deux points facile, le dépassé Dillons Brooks a stoppé l’action en assenant un vilain coup sur la tête du Warrior. Expulsé instantanément, l’ailier s’en sort pourtant bien avec seulement un match de suspension. Quant à Gary Payton Jr., celui-ci n’a pu poursuivre la rencontre et sera absent pour un mois …
Sur la route de Memphis, les Warriors sont arrivés en terrain hostile. Les jeunes Grizzlies n’ont pas froid aux yeux. Leur rugueux style de jeu a d’ailleurs été jugé un peu trop physique au goût de Steve Kerr et Klay Thompson. Des critiques tout de suite défendus par l’entraîneur de Memphis Tayler Jenkins.
Bref, les deux équipes ne partiront pas en vacances ensemble. Rendez-vous au Chase Center pour poursuivre cette série loin d’être finie !
À la recherche d’un coach, les Lakers font appel à Phil Jackson
Même quand ils sont hors de course pour le championnat, ils ne peuvent s’empêcher d’avoir leur actualité propre à LA et créer les « problèmes » comme dans les plus brillantes télé-réalités.
Les Lakers, 11e de l’Ouest au terme d’une saison bien compliquée – pour diverses raisons – sont à la recherche d’un coach depuis l’éviction de Frank Vogel à la fin de la régulière. Et pour le moment, les propositions ne sont pas fameuses (Terry Stotts, Mark Jackson) – en attendant l’arrivée classique de nouveaux entraîneurs libres sur le marché après les Playoffs.
Pour combler ce vide, les Lakers miseraient alors sur le regard du 11 fois champions NBA en tant qu’entraîneur – dont 5 bagues remportées avec les Californiens – et ancien illustre Président des Knicks de 2014 à 2017. Déjà présent dans un comité de décision restreint au cours de la saison, Phil Jackson a été convié par l’exécutif de la franchise pour choisir le prochain coach du Lake Show. Ex-fiancé de la propriétaire Jeanie Buss, le Zen Master aura donc son mot à dire – tout comme Rob Pelinka, Magic Jonhson et sans doute LeBron James – pour une décision extrêmement importante pour l’avenir proche des Lakers.
Mais, tout comme les autre acteurs de ce comité, sera-t-il vraiment de bon conseil ? On peut clairement en douter. Le court passage à New York de l’homme à l’ego surdimensionné avait viré à la catastrophe en pulvérisant des records de défaites consécutives.
Dans un été qui semble mal embarqué du côté de Los Angeles, Phil Jackson mettra plus que son grain de sel dans la ville bordée par l’Atlantique. Alors Quinn Snyder, tu veux vraiment déménager de tes montagnes de l’Utah ?