Dejounte Murray, la saison de la confirmation — Le Courrier de L’Analyste

par Teddy Perez

Avec ses 29 points, 12 passes et 9 rebonds dans la belle victoire des Spurs face aux Bulls (131-122), le meneur des Spurs est passé à un cheveu de son 15e triple-double en carrière. Avec 14, il détient déjà le record de la franchise. Mais il en cumule surtout 10 rien que cette saison, signe d’une élévation certaine de son niveau de jeu.

Dejounte Murray, leader des jeunes Spurs de San Antonio. Photo : Tim Nwachukwu / Getty Images

Arrivé en 2016 dans la grande ligue, Dejounte Murray a souvent déçu plus qu’il n’a rassuré. Il y a évidemment eu cette année d’absence à la suite d’une blessure aux ligaments croisés en 2018. Puis, remis de sa blessure, le très beau défenseur qu’il est n’a pas su endosser le costume de leader à plein temps. À défaut d’attendre la confirmation de Murray, nos regards se sont alors tournés vers des Keldon Johnson, Derrick White ou l’encore jeune Devin Vassell pour tenir le premier rôle des Spurs.

Ce que l’on a longtemps reproché à Dejounte Murray, c’est bien sa régularité dans la performance. Murray est un meneur passeur avant d’être un scoreur. Ce long guard a eu besoin de temps pour comprendre ce que l’on attend d’un joueur à son poste, et plus particulièrement d’un meneur qui doit porter le jeu ultra-collectif du « Spurs Basketball ». Aujourd’hui, il s’est enfin approprié cette identité ainsi que les faveurs de son coach.

« Il joue un basketball de All-Star », ce sont les mots du maître Gregg Popovich. Là-dessus, nous sommes bien d’accord. Il a le niveau pour rejoindre cette sélection, mais il n’est malheureusement pas aidé avec un bilan collectif médiocre (19-31). Ses bonnes prestations individuelles se concluent bien souvent par des défaites et, actuellement, les Spurs figurent à la 11e place de l’Ouest.

Alors que la trade deadline est sur toutes les lèvres, Dejounte Murray ferait tout de même partie des joueurs transférables. Pour récupérer le plus ancien joueur du roster, il faudra sans doute payer le prix fort. Machine à triple-double, chef d’orchestre, excellent défenseur et désormais capable de contribuer au scoring, le joueur a une très grande valeur sur le marché et correspond aux besoins de nombreux effectifs.

Celui qui tourne en 19 points, 9 passes décisives, 8 rebonds et 2 interceptions n’a jamais été aussi bon dans la ligue. Dejounte Murray est un des grands favoris pour le titre de MIP et, pour l’heure, il fait le bonheur des Spurs.

À Sacramento, les Rois de la galère vont-ils monter aux affaires ?

Ça couine chez les Kings ! Depuis l’éviction de Luke Walton, ça ne va pas mieux en Californie. L’équipe d’Alvin Gentry se classe 13e de l’Ouest en enchaînant les lourdes défaites. Dernière catastrophe en date : un back to back qui s’est transformé en claque sur claque. Défaite 75 à 128 face aux Celtics, suivie d’un autre revers 104 à 121 contre les Hawks. Circulez, il n’y a vraiment rien de beau à voir !

Une nouvelle semaine chaotique donc, qui sonne l’heure d’un changement nécessaire et apparemment bien prévu si l’on en croit les dernières rumeurs.

La trade deadline approche à grands pas et les Kings ont toutes les raisons de se montrer agressifs sur le marché. Ils tenteraient de récupérer les quelques « stars » tant convoitées que sont Jerami Grant et Domantas Sabonis. Pour cela, la franchise californienne est prête à se séparer de Buddy Hield, Harrison Barnes ou le trop décevant — et sûrement bien mal utilisé depuis ses débuts — Marvin Bagley.

De leur côté, De’Aaron Fox et Tyrese Haliburton font partie des rares satisfactions de ces deux dernières saisons. Ce sont les joueurs que Sacramento aimerait garder dans le « projet ». Pourtant, ils seraient certainement les deux joueurs de l’effectif les plus attirants sur le marché. Cela pourrait les tenir éloignés des très gros poissons, tel que Ben Simmons, pour lequel les négociations ont été interrompues côté Kings.

Au-delà de leur valeur marchande, les leaders techniques et créatifs que sont De’Aaron Fox (21 points de moyenne par match cette saison) et Tyrese Haliburton (14 points) n’ont pas permis de relever le niveau du collectif. Candidat au All-Star Game l’année dernière, l’aventure de De’Aaron Fox à Sacramento prend la tournure d’un échec. Dans son comportement, le renard n’a rien d’un meneur d’hommes — en tout cas plus à Sac Town.

À deux semaines de la trade deadline, les rois de la lose seront-ils enfin décidés à changer leur manière de fonctionner ?

À l’approche du All-Star week-end, le Rising Stars Challenge se refait une beauté

Le 20 février prochain aura lieu le All-Star Game de Cleveland. Il conclura un week-end festif et viendra notamment à la suite du match des jeunes, plus communément appelé le Rising Stars Challenge. L’évènement compte dans ses rangs les meilleurs joueurs rookies et sophomores de la ligue. Depuis 2015, ils étaient divisés en deux sélections : l’équipe américaine face à l’équipe des joueurs internationaux.

Miles Bridges, de la Team USA, au Rising Star Challenge de 2020. Photo : Kyle Terada / USA Today Sports

Cette année, le Rising Stars Challenge se voit complètement modifié. L’évènement nous offrira un nouveau format un peu plus intéressant, peut-être plus compétitif que les fois précédentes.

Cette fois, ce ne seront plus deux, mais quatre équipes qui seront composées et qui s’affronteront lors d’un « mini-tournoi ». Celui-ci sera ouvert à 12 rookies et 12 sophomores, mais également — et ce pour la première fois — à 4 jeunes joueurs issus de la G-League Ignite, l’équipe de développement de la ligue du même nom. Soit un total de 28 joueurs qui seront répartis au sein de quatre effectifs.

Le Rising Star se passera en trois rencontres au lieu d’une. Deux demi-finales puis la finale entre les deux gagnants de l’étape précédente. Lors de ces matchs, pas de limite de temps prévue. En demi-finale, la première équipe qui atteint les 50 points accède à l’étape suivante. En finale, le collectif arrivé à 25 points remporte le tournoi. Même dans le choix des règles, on n’oublie pas de rendre hommage aux 75 ans de la NBA !

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Isaac Okoro, parmi les pépites des Cleveland Cavaliers. Photo : Ken Blaze / USA Today Sports

Q : Quel est le potentiel le plus intrigant jouant actuellement en NBA ? — Flavien P.

R : Il existe tellement de joueurs, souvent jeunes, qui nous intriguent au sein de la NBA. En réalité, nous nous questionnons constamment la valeur de la plupart des joueurs. Ta question, je pourrais la traiter de plusieurs manières.

Par mon choix, tu verras, j’ai préféré entendre par « intrigant » un joueur à fort potentiel, qui devrait être promis à un bel avenir, mais qui possède encore une belle marge de progression. Un ailier qui pourrait passer d’un actuel titulaire dans une franchise très hypante — et ô combien surprenante — à, si ses mains le veulent bien, un retentissant freak et leader de son équipe.

Drafté en 5e position lors de la Draft 2020, cela ne fait qu’un an qu’Isaac Okoro frôle les parquets de la NBA. Si l’on aperçoit déjà les facultés d’un très bon défenseur, on ne peut pas en dire autant de ses prouesses offensives pour le moment.

Isaac Okoro avait rendu folle la fanbase des Cavs dès ses débuts. Le joueur, qui vient de fêter ses 21 ans ce mercredi, est athlétique, super dynamique et ne craint pas de se coller à de grosses missions défensives.

Oui, Isaac Okoro est déjà l’un des meilleurs défenseurs de la ligue en un contre un. Rien que pour ça, il est déjà très intrigant. L’ailier est jeune, intelligent et volontaire dans ce domaine, c’est assez rare pour être signalé.

Côté attaque, c’est un peu différent. On ne connaît pas son plancher dans ce domaine-là. Pour autant, un ailier aussi athlétique est promis à une marge de progression certaine. À la mi-décembre, il avait d’ailleurs enchaîné quatre performances consécutives à 16 points ou plus avant de se faire stopper par le protocole sanitaire et une blessure au coude.

Pour devenir un bon attaquant, au pourcentage solide, il faut passer par ces encourageantes performances. Avec un premier dribble qui lance souvent son vis-à-vis derrière lui, Isaac Okoro ose percer les raquettes adverses. Son geste à la finition manque de tact, mais cela se travaille avec le temps. De même pour son handle et son tir extérieur, encore trop justes pour lui laisser davantage de ballons.

S’il continue ainsi, Isaac Okoro pourrait apporter énormément à de jeunes Cavs qui, malgré leur 3e place de conférence Est, se classent parmi les attaques moyennes de la ligue (14e offensive rating). Pour le moment, ce joueur reste tout à fait intrigant, car, sans faire de bruit, il évolue et peut devenir un futur grand de NBA. En tout cas, je l’espère pour lui.

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