Nouveau coach, nouvel effectif, nouvelles ambitions. Alors que le départ de Bradley Beal semble plus probable que jamais, les Wizards se sont lancés dans une mission de séduction pour convaincre leur Franchise Player de rester. Pour accompagner le meilleur scoreur de la saison 2020-21, pas de star, mais un effectif profond dont le potentiel reste indéterminé. Dans cette configuration, les sorciers ont-ils trouvé la formule magique pour faire gagner Bradley Beal ?
2020-21 : Expérimentations et déceptions
Marqués d’entrée de jeu par l’association d’un backcourt qui faisait rêver sur le papier, les Wizards sont rapidement revenus à la réalité du terrain. John Wall, le visage de la franchise, n’a même pas eu le droit à de véritables adieux. Avant le début de la saison, il laisse sa place à Russell Westbrook, qui rejoint Bradley Beal pour le grand malheur des arceaux de la NBA. Le « projet » était donc centré autour de ces deux superstars. Mais comme la vie est faite d’injustice, ce n’est pas parce que les deux gars s’apprécient que la cohabitation fonctionne sur le parquet. À bon entendeur pour tous ceux qui sautent le pas d’une collocation avec leur Brotha’.
À tour de rôle les numéros 3 et 0 régalent dans la saison. L’un au scoring, avec un Bradley Beal deuxième meilleur scoreur de la ligue (31,3 points par match). L’autre compile tout ce qui rapporte une unité statistique positive. Mais c’est bien sur Russell Westbrook que les Wizards peuvent compter pour se qualifier in extremis au Play-in, puis aux Playoffs. The Beast se réveille en deuxième partie de saison et vole temporairement la vedette à un Bradley Beal toujours aussi performant dans l’art de mettre un ballon dans un panier. Car si les sorciers ont été bons sur le finish, leur début de saison a été catastrophique. Début février, leur bilan pointe seulement à 6 victoires pour 17 défaites. À l’inverse, le 7 avril, ils remportent 17 matchs et concèdent 6 revers après avoir redressé la barre.
Les Wizards terminent 8e à l’Est avec un bilan négatif (34-38). Après une qualification au Play-in contre les Pacers, ils connaissent une sortie de piste rapide et sans surprise dès le premier tour face aux Sixers d’un Embiid très costaud. Washington n’a pas les armes pour contenir le candidat au titre de MVP, malgré un Daniel Gafford combatif qui s’est rapidement fait une place de choix dans le roster de la capitale. Arrivé à la trade deadline en provenance de Chicago, il s’était installé dans le cinq majeur au moment de la blessure de Thomas Bryant au genou gauche. Redoutable en pick-and-roll et très volontaire en défense, le jeune intérieur impressionne. Présentant une belle marge de progression, Daniel Gafford fait partie des bons coups de la saison passée.
À l’inverse, les Wizards n’ont pas eu que d’incroyables satisfactions sur le plan individuel. À des échelles bien différentes, le rookie Deni Avdija et le Letton Davis Bertans n’ont pas répondu aux grandes attentes les concernant. Pour le premier, rien d’alarmant. L’ailier a démarré son aventure NBA en douceur. Le 9e choix de la Draft 2020 est très jeune, mais son potentiel offensif est bien là. Néanmoins, une blessure à la cheville droite est venu mettre un terme prématuré à sa saison, l’empêchant de réellement peser sur le jeu.
Quant à Davis Bertans, la déception est toute autre. À l’été 2020, il avait signé un lourd contrat — peut-être trop pour un joueur qui ne tient finalement qu’un rôle de sniper. 65 millions de dollars pour le Letton, qui devait forcément justifier son salaire. Cela n’est finalement pas si étonnant si Bertans n’a pas répondu aux attentes. Sans représenter une menace offensive conséquente, il a tourné à 11,5 points à quasiment 40 % derrière l’arc. De bons résultats, simplement trop faibles par rapport à son salaire.
Capitale mondiale, Washington se joue à l’internationale ! Le Japonais Rui Hachimura a globalement convaincu cette saison. Cela fait deux ans qu’il passe dans la ligue et où il tourne à plus de treize points par match. Le pick 9 de la Draft 2019 est même monté en puissance en fin de saison. Un rare point positif dans cette saison en dents de scie.
Intersaison : Tester une nouvelle recette
Arrivées | Départs |
---|---|
Spencer Dinwiddie | Russell Westbrook |
Kyle Kuzma | Alex Len |
Kentavious Caldwell-Pope | Ish Smith |
Montrezl Harrell | Chandler Hutchison |
Aaron Holiday | Isaac Bonga |
Corey Kispert | Robin Lopez |
Isaiah Todd | Troy Brown Jr. |
Avant même que la période de free agency ne se déclare ouverte, Tommy Sheppard ouvre les hostilités avec la manière. Fin juin, c’est une bombe, une météorite même, qui s’est lancée dans la stratosphère NBA. Le MVP 2017 et recordman de triple double Russell Westbrook rejoint sa Californie natale. En échange, les Wizards reçoivent une ribambelle de joueurs pour compléter leur roster au passé mitigé — mais à la valeur marchande intéressante. Le numéro 0 n’est resté qu’un an dans la capitale, sans que cela n’aboutisse à rien de concret. Le GM n’a alors pas attendu une seule seconde pour reconstruire son effectif.
Il est certes bien plus profond que l’année passée, mais manque clairement de cohérence. Entourer Bradley Beal, c’est chose faite. Mais la manière n’est sûrement pas celle attendue par l’arrière. Aucun All-Star ne s’ajoute à l’équipe. Peut-être que certains le seront à l’avenir. Mais était-ce une bonne idée pour séduire le franchise player de l’équipe après neuf années de mariage ? Attendons un peu avant de nous poser cette question…
Spencer Dinwiddie sort de sa pire année de basketteur professionnel. C’est bien simple, il n’a joué que trois petits matchs avant de se blesser contre les Hornets. Verdict du docteur : rupture partielle du ligament croisé antérieur du genou droit. Saison terminée alors qu’elle n’avait pas commencé, et impossibilité de participer au projet alléchant des Nets. Le meneur à la coupe disco qui s’est fait un nom tardivement en NBA a été coupé en pleine ascension.
12,6 points de moyenne en 2017-18, puis 16,8 la saison suivante et monte à 20,6 unités par match en 2019-20 quand il faut remplacer un Kyrie Irving toujours blessé. Autant vous dire que le bonhomme a une revanche à prendre sur lui-même dans une nouvelle franchise qu’il a choisi. À 54 millions de dollars sur trois ans, Spencer Dinwiddie endossera un rôle qu’il a un peu connu lorsqu’il était le bras droit de D’Angelo Russell à Brooklyn (6,6 passes décisives cette année-là). Il devra se charger d’organiser le jeu tout en apportant son soutien au scoring. Titulaire indiscutable, il sera fort logiquement la deuxième menace offensive de l’équipe, en attendant l’éclosion de certains ailiers.
Son remplaçant direct sera l’ex-meneur des Pacers Aaron Holiday. Auteur de trois premières saisons sérieuses dans la grande ligue, il capable de sortir de sa boîte et nous offrir de belles prestations. Le guard de UCLA pourrait lui aussi ensoleiller la saison des sorciers.
Corey Kispert n’a pas tapé que dans l’œil de votre rédacteur. Le numéro 24 sorti de Gonzaga à 22 ans est un excellent shooteur, le meilleur de sa cuvée. Il a fait sensation pour sa dernière année en NCAA et c’est bien pour cela que les Wizards l’ont sélectionné à la Draft avec leur pick 15. Energizer par essence, il devrait apporter que du bonus à cette team. La pression, ce n’est pas lui qui l’aura. Bien d’autres joueurs ont a prouvé dans l’effectif avant lui. Pour autant, sa saison rookie sera très intéressante à scruter puisque l’on attend de lui peu d’évolution dans son jeu. Et si lui aussi faisait mentir ses détracteurs ?
Pour l’ouverture du training camp, les Wizards commenceront leur travail sans l’une des pièces importantes du projet, Rui Hachimura. Absent pour des raisons personnelles, il ne devrait en aucun cas perdre la place de titulaire qui lui est réservée. C’est en tout cas ce que confirmait le GM Tommy Sheppard, se muant en coach pour réaliser de telles annonces. Quoiqu’il en soit, la profondeur de banc apportée à Wes Unseld Jr permettra aux Wizards de démarrer sereinement la régulière malgré cette absence dommageable. Une nette différence en comparaison à la saison écoulée.
Facteur X : Les ambitions des Wizards sont-elles réalistes ?
Les Wizards ont réalisé une sacrée revue d’effectif durant l’intersaison. Rares sont les équipes qui ont d’ailleurs fait autant de changements. Tommy Sheppard s’est bien amusé pour proposer de nouvelles solutions à son franchise player et faire bien mieux que l’année dernière. Washington a également gardé les acteurs à fort potentiel déjà présents l’an passé, ce qui organise ainsi un joli effectif très polyvalent et qui peut briller, s’il est intelligemment utilisé.
Les ajouts en provenance de Los Angeles pourront grandement contribuer à la mise en place d’un jeu plus rapide, de transition. Lors de leur sacre en 2020, Kyle Kuzma et Kentavious Caldwell-Pope faisaient partie de Lakers rigoureux en défense et capables d’accélérer le tempo de l’attaque pour détruire leurs adversaires.
Au sein d’un collectif complet, ils ont accepté leur rôle — en retrait — quand il le fallait, mais savaient aussi sortir de leur boîte pour suppléer leur duo de stars. À Washington, l’objectif de fin de saison est différent, mais leur parcours antérieur révèle des caractéristiques qui seront essentielles dans la capitale. Et nous parlons évidemment de leur qualité au scoring.
KCP & Kuz sont armés — à leur échelle de joueur de second rang — pour cela. Dans la continuité de leur aventure dans la grande ligue, nos deux compères s’impliqueront avec leur force pour le bien du collectif. Et peut-être que l’un d’eux souhaitera même prendre un peu plus la gonfle et tenter l’impossible : faire croire à la victoire des Wizards dans ce trade. Kyle Kuzma n’hésite pas à se complimenter lui-même des progrès atteints au fil des années. Et pourtant, c’est bien lors de saison sophomore que l’agent 0 33 s’est le plus éclaté. 18,7 points de moyenne avec les meilleurs pourcentages de sa carrière lorsqu’il endossait plus de responsabilités. À l’époque, le projet des Lakers était davantage axé sur la jeunesse. Que le temps passe vite en NBA…
L’autre Laker qui n’a pas été évoqué est le meilleur sixième homme de l’année 2020, Montrezl Harrell. Après une saison où il n’a jamais trouvé sa place — et eu sa chance — chez les Pourpre & Or, Montrezl voudra prendre sa revanche. Habitué à sortir du banc, le poste 4-5 devrait tenir le même rôle. En l’absence des cadres de l’équipe, éventuellement, il aura une place de titulaire à aller chercher, mais nous n’en sommes pas encore là. L’homme aux locks pourrait prendre la place de Thomas Bryant — bien installé dans le cinq depuis deux années — ou celle de Daniel Gafford, qui apporte un peu plus de verticalité au jeu des sorciers. Une concurrence saine qui témoigne de la profondeur du roster de Wes Unseld Jr et qui lui permet d’envisager diverses rotations et ajustements selon les confrontations. Un luxe !
Wes Unseld Jr profitera d’un effectif très profond, lui offrant ainsi de belles possibilités d’associations. Pour autant, il lui faudra faire des choix importants et trouver un équilibre dans une équipe qui se veut compétitive — quoi qu’on en dise. Les joueurs sont motivés, mais pourraient aussi être rapidement déçus si on ne les considère pas à leur juste valeur. C’est le risque lorsque l’on assemble dans un collectif plusieurs joueurs talentueux et en plein développement, mais qui n’ont pas (encore) le standing de All-Stars.
Dans une équipe NBA, où les égos règnent, il est nécessaire d’établir une hiérarchie claire. Sauf que cette dernière sera difficile à figer à trois semaines de la reprise. Oui, les joueurs sont ambitieux collectivement. Mais individuellement aussi ils voudront tous avoir la part du gâteau. Certains joueront même cette saison leur contrat pour plusieurs années. Si les Wizards veulent réussir, il faudra obligatoirement installer une belle alchimie dans le groupe, et cela dès le début de régulière. Coach rookie, bienvenue dans la grande ligue. Gardons la tête froide, l’année peut s’avérer plus dure que prévu.
Les boules pour Beal ?
Bien plus que de deviner le nombre de victoires que peut atteindre ce collectif, l’enjeu est de savoir combien de temps compte encore rester Bradley Beal dans la capitale. Ce n’est un secret pour personne : Bradley Beal intéresse la totalité des franchises de la ligue. Même L’Analyste a fait une proposition d’achat — à défaut de payer ses rédacteurs — pour ses matchs sur les Playgrounds. Pour autant, est-ce qu’une équipe voudra marchander plusieurs pièces de son collectif pour récupérer un joueur sur une courte période ?
Il ne reste plus qu’une saison garantie sur le contrat de Beal. Si une franchise venait à le récupérer dans un transfert, elle n’aurait aucune garantie de le convaincre de prolonger pour les saisons suivantes en si peu de temps. Bradley Beal est dans sa dernière année de contrat, avec une Player Option sur la suivante. Il peut devenir agent libre l’été prochain, mais aussi croire en ce nouveau projet sur deux ans et accepter de rester. Pour le moment, rien ne nous amène à penser que sa décision est déjà prise. Bradley Beal n’a cessé de montrer son attachement à la franchise qu’il a toujours connu. Une loyauté quasiment sans pareil en NBA.
Pour autant, il faut être conscient que le monsieur ne va pas passer sa vie à se faire laver à Washington. Comme bon nombre de All-Stars avant lui, Bradley Beal a le calibre pour demander son transfert, mais nul doute que cette séparation se passera en douceur.
Toujours en se concentrant sur les forces de l’ami Bradley, il est intéressant de constater le poids du jeu en isolation des sorciers. L’an passé, ils se classaient 4e de la ligue avec 9,7 possessions par rencontre et Bradley Beal n’y était pas pour rien. Mais, on l’a dit, l’effectif a bien changé et son compagnon sur le backcourt est bien loin de ressembler à la bête Russell.
Spencer Dinwiddie le remplace, ce qui ne veut pas nécessairement dire que les Wizards déploieront moins d’isolations. Ce qui peut cependant augmenter, c’est la réussite de ces possessions individuelles. L’an passé, le collectif de la capitale pointait à 40 % d’EFG, le 5e pire pourcentage de la ligue. Avec Dinwiddie, un bien meilleur tireur à distance que le lanceur de briques Westbrook, l’utilisation de l’isolation pourrait enfin prendre son sens. Un shoot correct l’encouragera à jouer ses duels. De même, on connaît la volonté de Rui Hachimura et Kyle Kuzma de devenir des leaders offensifs. À défaut de trouver une symbiose en peu de temps, l’effectif pourra au moins reposer sur les qualités individuelles de ses joueurs, comme elle a déjà l’habitude de le faire.
Changement de coach, donc changement d’identité ?
Après cinq saisons poussives à la tête du banc des Wizards, oui, Scott Brooks a enfin cédé sa place. Son remplaçant, Wes Unseld Jr s’apprête à connaître sa première expérience en tant que coach principal. Sans même avoir pris part à un match, son nom bien est déjà bien connu dans la capitale, ce qui lui promet un chaleureux accueil à la Capital One Arena.
Il arrive au moment où l’effectif est dans un entre-deux. Les qualités de ses recrues tendent à favoriser le jeu rapide et le tout pour l’attaque. Il pourrait aussi avoir la volonté de tout changer et d’effacer les systèmes du passé. Cependant, le franchise player est un patron de l’isolation et du jeu demi-terrain. Faire le choix du renouveau serait peut-être un premier moyen de se tourner vers un avenir sans Bradley Beal, mais cette année, l’arrière devrait encore se retrouver au cœur du projet.
Wes Unseld Jr a passé ses six dernières années à Denver, où il a pu côtoyer un extérieur dont le jeu ressemble à celui de Bradley Beal : Jamal Murray. Il devrait proposer les mêmes systèmes payants à Beal qu’eceux destinés au meneur des Nuggets durant son passage. Le point commun entre ces deux artistes est leur utilisation du dribble handoffs — c’est à dire partir en dribble après avoir récupéré le cuir des mains de leurs intérieurs. Jamal Murray était l’année passée le deuxième joueur de la ligue (16 fois sur 100 possessions en moyenne) à pratiquer ce type d’action, se plaçant juste derrière Bradley Beal, premier au classement.
Cette combinaison est attractive puisqu’elle s’appuie sur la relation entre le porteur de balle et son intérieur, ce qui s’éloigne légèrement du jeu en isolation. Un entre-deux permettant de concerner et ravir tout un collectif. Bradley Beal sait se mettre en position préférentielle pour attaquer, c’est pour cela qu’il l’utilise tant dans son jeu.
Toutefois, ce système est encore plus efficace lorsque l’intérieur — celui qui effectue l’écran sur les lignes arrière — est une menace en attaque. Si Murray pratique autant le dribble handoff, c’est srtuout car Nikola Jokic est défendu de près et inquiète tout autant les défenses. L’attention se porte donc davantage sur le Serbe lorsqu’il a le ballon entre les mains que sur le meneur en pleine course sans ballon.
Les pivots et ailiers forts des Wizards ne sont évidemment pas aussi dangereux que le MVP en titre, surtout loin du cercle. Mais ils possèdent tout de même de belles qualités physiques pour permettre à Bradley Beal de développer son jeu. Très mobile, il peut obliger son défenseur à passer sur ou sous les écrans, ou tout simplement le mettre dans le vent en backdoor. Si Beal récupère la balle, il peut enchaîner l’action avec la mise en place d’un pick and roll ou jouer son un contre un comme personne. L’identité, de ce côté-là, ne changera certainement pas. Au contraire, l’arrivée de ce nouveau coach semble s’accorder avec les qualités de Bradley Beal.
L’arrivée de Wes Unseld fils est aussi une bonne option pour retrouver plus rigueur en défense. L’ex-assistant des Nuggets était le responsable défensif dans les montagnes. À Washington, il compte bien faire défendre son effectif. Un domaine d’activité délaissé la saison passée. Les Wizards ont terriblement souffert en encaissant 118,5 points par match, soit la pire moyenne de la NBA. Conscient que ce ne sera pas l’attaque qui posera souci, il souhaite énormément d’adhésion, d’engagement aux systèmes défensifs qu’il proposera à son collectif. En particulier ceux qui portent sur la défense côté ballon, un vrai problème dans la capitale, comme l’indiquait le coach en juillet dernier.
À voir désormais s’il aura les pièces suffisantes pour mener à bien son projet. Il dispose, en ses rangs, de peu de véritables spécialistes de la défense. Le 3&D KCP avait tenu quelques missions défensives au cours de son passage aux Lakers, il pourra de nouveau aider dans ce secteur du jeu. À l’intérieur, Daniel Gafford pourrait se révéler comme un cadre défensif dans la raquette des sorciers (1,8 contre par match en 23 matchs à Washington). Puis, comme on le sous-entend souvent, la défense passe avant tout par une volonté individuelle de chacun qui force le groupe à se bouger.
« Je n’ai pas eu l’occasion, lors des dernières années, de côtoyer un gars aussi dynamique que lui. Il est très bon pour contrer les tirs, il change les tirs autour de lui, il peut courir, finir au-dessus du cercle, mettre la pression lorsqu’il roule vers le cercle. Il est polyvalent, très fluide quand il joue. Pour des gars aussi grands, ce n’est pas facile. »
Wes Unseld Jr, à propos de Daniel Gafford
Le 5 de départ potentiel
- MJ : Spencer Dinwiddie
- A : Bradley Beal
- AI : Kyle Kuzma
- AF : Rui Hachimura
- P : Thomas Bryant
Notre pronostic : 33 — 49 (11e)
Peut-être avons-nous été un peu sévère avec les Wizards, mais peut-être restons-nous aussi sur notre faim depuis plusieurs saisons à Washington. On ne peut pas dire que l’intersaison ait été décevante, bien au contraire. Mais cela sera-t-il suffisant ? Nous sommes en droit de nous le demander.
La peur du départ de Bradley Beal rôde et ne pourrait bloquer l’équipe autour de la 11e place de sa conférence. Avec toute cette revue d’effectif, deux issues semblent se dessiner. Soit ça passe avec un groupe polyvalent et déterminé, soit ça casse avec un groupe qui ne prend pas et au revoir Bradley. Dans une ère où les franchises aiment allier plusieurs superstars pour former des projets ambitieux, celle de la capitale n’a pas trouvé un second All-Star pour suivre le modèle en vogue.
Les Wizards pourraient être la belle surprise de l’Est, mais de nombreuses équipes de leur standing habituel se sont elles-aussi renforcées. La concurrence sera dure et une chose est sûre : si Washington veut y croire, il ne faudra pas réitérer le même démarrage que celui de la saison passée.
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