Giannis et ses Bucks au sommet de la NBA — Le Courrier de L’Analyste

par Teddy Perez

Au terme d’un Game 6 dominé dès les premières secondes par un Grec affamé, Milwaukee a décroché son second titre NBA. 50 ans après le sacre de Kareem Abdul-Jabbar et Oscar Robertson, les Daims sont de nouveau les rois de la forêt.

Il rêvait de jouer en NBA, il en est désormais le champion.
Photo :  Jonathan Daniel / Getty Images

Le score de ce dernier acte fut de 105 à 98 et témoigne une fois encore de la bataille acharnée que ce sont livrés les deux équipes, au style de jeu bien différent. Les Suns, qui avaient l’avantage dans cette série, ont un peu perdu pied malgré toute leur bonne volonté. Leurs leaders n’ont pas été au rendez-vous sur l’entièreté de ce match pour revenir à la maison jouer un Game 7. Pire que cela, ils n’ont rien pu faire face à des Bucks en mission, morts de faim défensivement — à l’image d’un Jrue Holiday étouffant sur CP3 et Booker — et emmenés par un Giannis Antetokounmpo en mode rouleau compresseur. Le double MVP finit la partie à 50 points, 14 rebonds et 5 contres. Damn ! La performance est historique, tout comme sa série au global. L’athlète de 26 ans — en plus du Larry O’Brien trophée — est récompensé du titre de MVP des Finales. Grand respect.

Le parcours fut éprouvant pour des Bucks qui ont tout connu depuis l’arrivée dans le roster de Giannis & Khris. Les bas-fonds de la ligue, les lourdes déceptions en Playoffs, mais enfin et surtout la conquête du titre suprême après une campagne de Playoffs de patrons revanchards. La joie au buzzer final a alors été immense chez les joueurs, a été partagé par tout le Wisconsin — si on veut se la jouer marseillais. La ville de Milwaukee, et ses 65 000 supporters présents rien que dans la « fan zone » du Deer District, ont été derrière leur franchise et ont pu célébrer comme il se doit une victoire bien méritée lors d’une parade « champagne » de PJ Tucker et sa clique.

Mode Olympique activé, dès le démarrage il faudra s’appliquer !

« On se prépare pour l’équipe de France depuis deux ans. On ne fait pas ça la veille de les affronter. J’y pense tous les jours », voici une déclaration signée Gregg Popovich, coach de la Team USA. À la veille de la confrontation ouvrant la campagne olympique des deux sélections, ce match aura clairement un goût de revanche pour les « Ricains » – comme dirait Vincent Collet. Défaits de la France en quart de finale de la coupe du monde 2019, la Team USA n’a plus du tout la même gueule pour ces JO.

Un casting de Monstars qui, comme dans Space Jam, a tendance à perdre à la fin du match. Car oui, s’il y a bien un point commun entre l’EDF et les USA, c’est leur préparation très moyenne avant d’entamer la compétition. Les Bleus ont perdu leurs trois matchs (deux contre l’Espagne et un face au Japon) pendant les États-Unis connaissent un échauffement cauchemardesque. Ces derniers ont modifié 47 fois de roster (d’ailleurs ils attendent toujours trois finalistes NBA pour le compléter), ont dû s’adapter avec les restrictions sanitaires et — pire encore — sont tombés deux fois durant leur préparation.

Les Australiens du porte-drapeau Patty Mills et les Nigérians comptant huit NBAers dans leur rang. La Team menée par Lillard et Durant n’est pour le moment pas dans son assiette de ramens, mais cela pourrait nous jouer des tours. L’ossature du groupe France est la même depuis plusieurs années, avec une force physique habituelle. Les deux nations auront à cœur de bien commencer leurs Jeux face à leur rival respectif. Histoire de vous rassurer, le Groupe A sera composé de la République tchèque de Thomas Satoranski et de l’Iran.

Dimanche 14 h, le rendez-vous est pris ! Tous les fans de balle orange sont attendus devant leur téléviseur.

À bord du grand condor, John Collins va-t-il chercher son or ?

Son dossier anime depuis des mois la franchise des Hawks. L’intérieur de haut vol John Collins souhaite poursuivre sa carrière à Atlanta, mais pas à n’importe quel prix. Il avait d’ailleurs refusé une prolongation à 90 M$ pour ensuite apparaître dans des rumeurs de transferts dès mars dernier.

Tout cela, c’était bien avant sa prometteuse campagne de Playoffs, révélant de solides qualités défensives et augmentant ainsi sa valeur marchande. En fin de contrat, Collins apparaît comme un des gros poissons de la prochaine free agency mais les Hawks ne comptent pas le laisser filer. Cette semaine, le garçon est devenu agent libre restreint. Ce seront donc les faucons qui auront l’« ultime bafouille » lors de ce feuilleton. Peu importe l’offre qu’on lui fera, les Hawks auront 48 h pour s’aligner et garder JC dans leur rang. Nombreuses sont les franchises — un peu folles — qui seront capables de sortir le gros chèque pour un joueur pareil et John Collins pourrait bien en profiter pour toucher son contrat maximum tant convoité.

Teddy vous assist

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Cet été, la re-signature de Chris Paul constitue une priorité pour les Suns.
Photo : Christian Petersen / Getty Images

Q : Comment les ligues françaises peuvent-elles s’inspirer de la NBA ? — Théodore L.
 
R :
À trop vouloir comparer l’incomparable, on en oublierait presque tous les efforts déjà accomplis par nos ligues pour « rendre sexy » le Basket français. S’inspirer de la NBA et du pays qui a inventé ce sport est une chose commune, mais finalement peu aisée pour les pays outre-Atlantique. Les règles, et le jeu qui en découle ont leur particularité et leur histoire respective. Et pourtant, depuis plusieurs années, nos ligues nationales et ses clubs ont su importer un peu de NBA à travers l’hexagone. La communication digitale de chacune des équipes et la valorisation des joueurs sur les réseaux sociaux ou encore la création d’événements très « américanisés » tels des All-Stars Games à plusieurs niveaux nationaux en témoignent.

La FFBB et la LNB peuvent toujours en faire davantage — sans pour autant dénaturer ses championnats — mais il faut savoir noter les évolutions et également regarder vers l’avenir. Car mon cher Théodore, tu verras que celui semble être radieux pour nos ligues. Des équipes de calibres Euroleague en tête d’affiche de notre Betclic Elite (fichu nom) comme l’ASVEL et Monaco permettront à coup sûr de draguer des joueurs à forts potentiels. Et pour développer notre sport, il n’y a rien de mieux que d’agir sur des aspects qui concernent le terrain.

Q : Chris Paul va-t-il rester aux Suns malgré sa défaite ? — Vincent A.
 
R :
 Comme tu nous le fais sous-entendre Vincent, CP3 vient de clôturer son giga contrat garanti et peut se retrouver agent libre cet été s’il refuse sa player option à plus de 40 M$. Et aussitôt sorties de ses premières Finales en carrière, les rumeurs vont bon train pour planifier l’avenir proche du Point God. Je ne suis pas Chris Paul (et oui, ça surprend), mais après avoir enfin goûté au sommet, il est certain qu’il voudra retenter l’aventure d’une bague au sein d’une équipe compétitive. Les Suns le seront de nouveau la saison prochaine, encore plus expérimentés et séduisants que jamais pour attirer du beau joueur dans leur camp. Si Chris prolonge chez eux, le joli cocktail de cette année pourrait alors se reproduire. À voir pour autant si le bonhomme active sa Player Option et pénalise la masse salariale de la franchise ou bien si cela se signera sous la forme d’un contrat plus long et moins coûteux pour le parti de l’Arizona.
 
Malgré lui, CP3 a la bougeotte depuis plusieurs années. Cet été, il a l’occasion de se poser dans une franchise qui lui a donné les clés du fourgon en restant à Phoenix. Il pourrait également s’exporter à plus long terme aux Lakers et rejoindre son poto du banana boat, ou même dans une autre équipe de superstars pour remporter un titre dans un rôle moindre à 36 ans. La saison qui vient de se terminer nous a prouvé que tout est possible, rien n’est prévisible, alors attendons de voir sa décision. Personnellement, après ce parcours des Suns, je suis plutôt optimiste quant au fait que Paul remette les couverts dans la Vallée.

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