Nets – Celtics : Une série à sens unique ?

par Paul Roy

Les Playoffs commencent. « Enfin ! », diront certains. Pour vous accompagner dans cette première semaine de compétition pour la course au titre, l’équipe de L’Analyste vous propose de faire le point sur chaque série afin de vous permettre d’avoir tous les éléments en tête avant le tip-off.

« Nous respectons trop le jeu et nos adversaires pour arriver et dire que nous sommes censés gagner », a déclaré Kevin Durant en prévision de la série qui oppose les Nets aux Celtics. Photo : Brian Babineau / NBAE via Getty Images

Comment faire pour stopper trois des meilleurs joueurs du monde ? C’est la question sur les lèvres de tous les adversaires de Brooklyn (2) cette saison. En montant une superteam historique, le front office des Nets s’est donné les moyens de ses ambitions. Après les ratés des années précédentes, la machine semble définitivement sur les rails, et de la meilleure des manières.

De son côté, Boston (7) n’est plus que l’ombre de la grande équipe qu’ils auraient pu devenir. Même s’il ne faut pas déjà enterrer les Verts, cette saison pourrait être un tournant pour la franchise, car il faut déjà tirer un trait sur cette année catastrophique.

Une armada inarrêtable

Kevin Durant, Kyrie Irving et James Harden. Rien que ça. Même si nous en parlons depuis le début de la saison, l’écrire reste toujours aussi invraisemblable. Brad Stevens fait face à l’une des équipes les plus offensives et clutchs de l’histoire de la NBA. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il faudra plus que des systèmes intelligents et de l’adresse pour venir à bout de ce qui est, sur le papier, un challenge trop difficile pour les Celtes.

Toutefois, nous avons très peu vu jouer ensemble les trois mousquetaires. Seulement 8 matchs au compteur pour un bilan de 6 victoires et 2 défaites. Lors de ces rencontres, tant l’Offensive Rating (+1,0) que le Defensive Rating (-1,6) ont été meilleurs pour les Nets, mais les automatismes et la cohésion pourraient manquer dans des matchs clés.

L’effectif des Nets ne se limite cependant pas simplement à ces trois joueurs. À leurs côtés, c’est une équipe qui arrive le couteau entre les dents pour jouer les Playoffs. Bien que la balle passe la plupart du temps entre les mains des stars, le reste de l’effectif n’en reste pas moins efficace quand on lui donne des responsabilités. Pour preuve, Brooklyn est l’équipe avec le meilleur pourcentage au tir de la ligue (49,4 %) et le deuxième meilleur pourcentage à trois points (39,2 %) avec un Offensive Rating de 118,3 (1er). Pour le poser très clairement, Brooklyn est la meilleure attaque de la ligue.

James Harden, Kevin Durant, James Harden, une association de talent inégalée dans la Grande Ligue. Photo : Sarah Stier / Getty Images

De leur côté, les Celtics ont du mal en défense. Avec un Defensive Rating de 112,5, ils ne se classent qu’à la 14e place de la ligue en la matière. Eux qui avaient depuis toujours été très efficaces de leur propre côté du terrain voient leur rating passer la barre des 110 pour la première fois depuis la saison 1996-1997 — année lors de laquelle ils avaient terminé pire équipe de la Ligue. Alors, comment expliquer cette baisse ?

Tout d’abord, car la stratégie de Boston depuis plusieurs années est la jeunesse. Cependant, si les jeunes ne sont pas entourés de joueurs talentueux défensivement, performer devient plus compliqué. Les derniers départs ont fragilisé la défense des Celtics, qui semblent moins attentifs malgré l’activité de Marcus Smart qui reste l’un meilleurs défenseurs de la ligue.

Et si le réveil était pour maintenant ?

Certes, la fin de saison n’a pas été en faveur des Celtics (5W – 10 L pour finir), mais pendant le match de play-in, les joueurs semblaient en mission. Ils l’avaient promis en début de saison : cette année devait être la bonne pour eux et l’objectif était les Finales de Conférence. Même si l’absence de Jaylen Brown se fera nettement ressentir, rien n’est encore perdu. Kemba Walker pourrait se réveiller et nous sortir le tant attendu Kemba Game que nous attendons depuis quelques mois.

Il faudra que Boston vise les points faibles des Nets, et la réponse pourrait venir de l’intérieur. Avec DeAndre Jordan dans la rotation, Brooklyn a souvent été mis en difficulté. Bien que le pivot soit une valeur sûre sur plusieurs aspects, sa défense est généralement inefficace. Lorsqu’il se trouve sur le terrain, le box +/— est à -0,8 — étonnant pour la meilleure attaque de la ligue. Plus marquant encore, quand il est sur le banc, le plus-minus de l’équipe passe à +8,9. Avec une moyenne de 21,9 minutes jouées par match et une moyenne de 75,4 % de titularisations cette saison pour Jordan, la raquette et l’intérieur des Nets pourrait rapidement se retrouver en difficulté.

Les matchs de la saison : Nets 3 – 0 Celtics

  • Game 1 : BKN 123 – 95 BOS
  • Game 2 : BOS 109 – 121 BKN
  • Game 3 : BOS 104 – 109 BKN

Face à Boston, Brooklyn a constamment déroulé. Bien que les Celtics ait parfois tenté de résister, la décision s’est toujours faite en seconde période (+12,0 de moyenne). Les Nets peuvent notamment remercier un Kyrie Irving à 30,7 points, 7,7 rebonds et 7,3 passes de moyenne lors des confrontations.

Dans la mesure où les trois joueurs majeurs de l’équipe n’ont joué aucune de ces confrontations ensemble, la série devrait être encore plus compliquée qu’il n’y paraît pour les Celtics.

Le facteur X

L’attention sera tournée vers Jayson Tatum. Orphelin de son compère Jaylen Brow, blessé au poignet, le jeune ailier aura la lourde tâche de porter l’attaque des Celtics. Et c’est peut-être là que le salut des Celtics viendra. En saison régulière, quand Tatum a marqué plus de 40 points, Boston n’a jamais perdu (4-0).

Dans cette série, un Jayson Tatum au maximum de ses capacités représente le seul espoir des Celtics. Photo : John Raoux / AP Photo

On sait qu’en Playoffs, les systèmes appellent plus les stars des équipes. En tant que franchise player, Tatum prendre énormément de responsabilités en attaque. Mais attention tout de même à ne pas croquer, car quand son pourcentage au tir est passé sous les 40 %, le bilan de Boston est retombé à 7 victoires pour 9 défaites.

Le pronostic de la rédaction : Nets 4 – 1 Celtics

Si Boston parvient à arracher un match à Brooklyn, la série pourra éventuellement qualifiée de réussite. Cumulant à eux trois une moyenne de 78,4 points par match, Durant, Harden et Irving devraient faire des misères à la défense friable de Boston.

En l’absence de Jaylen Brown, Jayson Tatum aura plus de responsabilités que jamais, peut-être trop pour un jeune de tout juste 23 ans. Même si les franchise players ont souvent été blessés cette saison, les Playoffs devraient être leur terrain de jeu. En tout cas, les fans des Celtics sont prévenus, les vacances devraient arriver bien plus vite que ce qui était présagé.

Le calendrier

  • Game 1 : dans la nuit du samedi 22 mai, à 2 h, à Brooklyn
  • Game 2 : dans la nuit du lundi 25 mai, à 1 h 30, à Brooklyn
  • Game 3 : dans la nuit du jeudi 28 mai, à 2 h 30, à Boston
  • Game 4 : dans la nuit du samedi 30 mai, à 1 h, à Boston
  • Game 5 : dans la nuit du mardi 1er juin, à Brooklyn
  • Game 6 : dans la nuit du jeudi 3 juin, à Boston
  • Game 7 : dans la nuit du samedi 5 juin, à Brooklyn

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