Lloyd Pierce renvoyé par les Hawks, la remise en forme des Warriors, Lyon en patron — Le Courrier de L’Analyste

par Teddy Perez

Un pigeon en moins dans le nid des faucons !

Lloyd Pierce, coach en chef des Hawks depuis 2018, a été renvoyé de la franchise géorgienne lundi soir. À seulement une semaine du All-Star Break. L’entraîneur adjoint et expérimenté Nate McMillan prendra la relève à son poste et devra remettre du plomb dans les ailes de faucons décevants.

Avec un bilan négatif de 14 victoires pour 20 défaites, Atlanta se fait distancer dans la course aux Playoffs. La décision semblait inévitable pour les dirigeants de la franchise. Les résultats sont en deçà des attentes d’un front office ambitieux à l’intersaison dernière. Pour rappel, celui-ci avait recruté des joueurs performants, comme Bogdan Bogdanovic et Danilo Galinari, en capacité d’épauler les jeunes talents.

Mais la mayonnaise n’a jamais pris sous les ordres de Lloyd et les Hawks se retrouvent désormais dans la sauce. L’une des principales raisons : la relation qu’entretenait l’ancien coach avec son franchise player. Elle semblait pour le moins chaotique et pesait dans le vestiaire d’une équipe qui se connaît finalement très peu.

Leur mésentente se traduisait même sur les parquets par un body language affligeant de Trae Young, couplé à de mauvaises décisions. Le meneur, à contretemps depuis la reprise, aura eu la peau et les plumes de son coach — peut-être sa plus grande victoire de la saison. Le nain dégarni (on avait dit pas le physique…), le suisse charognard Capela, le dunkeur contractuel Collins et tous leurs potes doivent prendre un réel envol. Les buses n’ont plus d’excuses !

Les vétérans de Saint-Francis, plus que jamais des guerriers !

Il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion. Les Golden State Warriors réalisent une saison remplie d’espoir et de rebondissements. Après un démarrage compliqué, tant au niveau du jeu que des résultats produits, le centre aéré géré par Steve Kerr s’est transformé en une véritable équipe NBA.

Après une année et demie de dépression, la baie d’Oakland retrouve de sa superbe. Et pourtant, ce n’était pas gagné en entamant cette régulière. Une fois l’annonce d’un Klay Thompson out pour toute la saison, il fallait remobiliser les troupes tout en complétant par ailleurs le roster. Le collectif de San Francisco est arrivé lors de la reprise NBA plein de bonnes intentions.

Malheureusement, elles étaient toutes maladroites et désorganisées. Car, il faut bien l’avouer, l’effectif avait subi beaucoup de changements durant l’intersaison. Le résultat : un manque de liant terrible au sein du système « Warriors », encré dans un jeu de passes fluides et dans la création d’espaces pour trouver les joueurs libres.

Cependant, les leaders, habitués à l’excellence, n’ont pas baissé les bras pour autant ! Mieux que cela, Steve Kerr, Draymond Green et un certain Stephen Curry transmettent petit à petit leur savoir-faire et l’idéologie du basketball sur laquelle ils ont bâti leur legacy.

Aujourd’hui, les Warriors possèdent un bilan positif de 19 victoires pour 16 défaites. Bien installée dans la course aux Playoffs — même lorsqu’elle a évolué sans intérieur, James Wiseman et Kevin Looney étant tous les deux blessés — la meilleure franchise de la précédente décennie retrouve le sourire. Ce même sourire que l’on observe désormais quotidiennement sur le visage du double MVP Steph Curry. Un Chef plus fort que jamais, vous diront les experts ! Et ils n’ont peut-être pas tort.

Golden State Warriors guard Stephen Curry (30) shoots against the San Antonio Spurs during the second half of an NBA basketball game in San Antonio, Tuesday, Feb. 9, 2021. (AP Photo/Eric Gay)
De retour au sommet de son art, Stephen Curry ressemble cette saison au MVP unanime de 2016. Photo : Eric Gay/Associated Press

Le meneur tourne à plus de 29 points, 5 rebonds et 6 passes de moyenne, tout ça avec un pourcentage monstrueux frôlant les fameux 50/40/90. Stephen Curry, moins frêle qu’à ses débuts, n’a jamais été aussi confiant et efficace dans son basket. C’est en cela qu’il impressionne cette saison.

Et quand on parle de sa réussite, on est contraint de la lier à celle du tonton de l’équipe, Draymond Green. Le défenseur aboyeur, délaissé par ses coéquipiers absents et loin de ses standards avait déçu l’année passée. Un constat que l’on ne peut dresser une seconde fois cette saison. Il a activé le mode patron et tend à guider ses jeunes et fougueux protégés vers l’excellence. Green nous a même gratifiés d’un triple double comme lui seul sait le faire : 11 points à la marque, 12 rebonds et 19 passes décisives — son record en carrière — contre les Hornets vendredi dernier.

Oracle au désespoir, les papys font de la résistance dans une nouvelle résidence.

Lyon, un patron en formation

L’ASVEL a battu vendredi soir le FC Barcelone de Nikola Mirotic, leader de l’EuroLeague, sur le score de 76 à 69. En terre catalane, la bande aux Parker’s enchaîne alors avec une sixième victoire consécutive en ligue majeure européenne ! L’ancien joueur NBA et champion avec le Heat Norris Cole a mené son équipe à la victoire grâce à ses 21 points. Les Lyonnais peuvent rugir de plaisir, leur folle remontada étant en bonne voie.

Malheureusement, la série s’est achevée mardi, après une défaite à l’extérieur face au Zalgaris Kaunas (75-65) de l’intérieur français Joffrey Lauvergne. Ce dernier, auteur d’un excellent match à 18 points, éloigne l’ASVEL de la qualification pour les quarts de finale. En tout cas, à la conquête de l’Europe, nos Lyonnais progressent assurément.

News en vrac :

  • Philadelphie devrait prochainement devenir la 16e équipe à annoncer le retour des spectateurs aux match, ce qui signifie que plus de la moitié des franchises devrait donc jouer devant un public pour la deuxième moitié de la saison.
  • La G League enquête sur des propos racistes rapportés par Jeremy Lin, qui dénonce le racisme envers les américains asiatiques.
  • La WNBA a annoncé la vente du Dream d’Atlanta à un nouveau groupe, dans lequel on retrouve notamment Renee Montgomery, ancienne joueuse du Dream.
  • Malik Beasley (Timberwolves) écope d’une suspension de 12 matchs, une sanction liée à sa récente condamnation.
  • Joueurs du mois : Devin Booker et James Harden
  • Rookies du mois : Tyrese Haliburton et LaMelo Ball

À propos du All-Star Game :

  • Devin Booker remplace Anthony Davis (blessé) au All-Star Game
  • Domantas Sabonis remplace Kevin Durant (blessé) au All-Star Game, Jayson Tatum devient titulaire
  • Participants au Skills Challenge : Robert Covington, Luka Doncic, Nikola Vucevic, Domanta Sabonis, Julius Randle et Chris Paul
  • Participants au concours à trois points : Stephen Curry, Donovan Mitchell, Jayson Tatum, Jaylen Brown, Devin Booker, Zach LaVine
  • Participants au Slam Dunk Contest : Anfernee Simons, Cassius Stanley et Obi Toppin
  • Juges du concours du Dunk : Dominique Wilkins, Spud Webb, Jason Richardson, Dee Brown et Josh Smith

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Teddy vous assist

En l’absence d’Anthony Davis, les Lakers ne sont plus les mêmes. Photo : Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

Vos questions, nos réponses. Chaque semaine, nous répondons à trois questions que vous nous avez envoyées par mail ou sur nos réseaux sociaux. Pour nous faire parvenir vos questions, envoyez un mail à contact@lanalyste.fr

Q : Le nombre de joueurs au All-Star Game doit-il être augmenté ? — Morgan B.

R : Suite à l’annonce des remplaçants du prochain All-Star Gam, de nombreuses critiques dénonçaient une forme d’injustice dans les choix réalisés par les entraîneurs — un rituel annuel. Certains acteurs du paysage médiatique de la NBA ont alors soumis l’idée d’augmenter le nombre d’étoiles sélectionnées. En voyant les joueurs mis sur la touche, on comprend rapidement pourquoi cette perspective a pu séduire certains fans et experts de la ligue. Les saisons défilent et les nouveaux talents prolifèrent. Si cela n’est pas pour nous déplaire, quand vient l’hiver, le choix est un sacré calvaire…

Chaque période avant le All-Star Game, c’est la même musique qui se joue dans les couloirs de la NBA. Comment opérer son choix par rapport à l’ampleur des prétendants ? Respecter les « règles » de sélection que chacun se fixe et ne garder que 24 All-Stars au total paraît alors insuffisant. Pour pallier ce manque dans les années à venir, vers quelles optiques la NBA pourrait-elle se tourner ? Treize joueurs de chaque côté, impossible ! Cela porterait malheur. Douze joueurs quand même, mais avec deux gars en réserve, annoncés en même temps que les remplaçants, pour être récompensés et éviter ainsi une troisième guerre mondiale sur les réseaux, c’est audible.

Et pourtant, crois-moi Morgan, mon esprit conservateur n’aime pas l’idée de réunir plus de 24 stars sur un parquet pour ce match. Mais cette solution pourrait avoir raison de bien des conflits de comptoir. Puisque les bars sont fermés, c’est sur la Twittosphère que les chamailleries prennent vie. Alors que @HugoSabo47 n’inclut que les joueurs d’équipes en Playoffs dans sa liste, @TedBrook16 se fiche du bilan collectif et ne regarde que les statistiques individuelles. Deux individus aux philosophies que tout oppose et que l’on ne pourra jamais réconcilier… à moins que l’on trouve un juste milieu pour satisfaire les divers partis ? Je rigole, c’est bien plus drôle ainsi !

Même si cet événement très commercial ne produit pas franchement un jeu intéressant, j’aurais bien du mal à l’ouvrir à davantage de joueurs. Faire partie de cette rencontre est avant tout un privilège qui récompense une première moitié de saison de haut niveau. En réalité, c’est la rareté des places qui fait le prestige de la sélection. Je me fiche de savoir qui sera bon ce soir-là, car même moi je peux peut-être planter vingt points face à une défense inexistante.

Je voudrais juste que l’on évite des sélections douteuses pour « faire le nombre » comme cela est arrivé dans les décennies précédentes — Chris Kaman et Devin Harris, on parle de vous ! De plus, obtenir une étoile dans son palmarès n’est pas anodin : cela doit réellement se mériter. Signe de l’effort et de l’enjeu, les joueurs débloquent parfois des clauses au bonus financier sur leur contrat s’ils sont All-Stars.

En fait, je crois que l’on s’investit trop pour un événement que l’on zappera une fois encore… ah que c’est bon d’être fan de la NBA !

Q : Les Lakers sont-ils vraiment les favoris à l’Ouest ? — Cédric L.

R : Oui, question suivante ! Ah pardon, je dois développer ma réponse en plus ?! Pas de problème, j’ai quelques arguments pour me justifier…

L’absence d’Anthony Davis depuis bientôt trois semaines nous fait déjà douter de l’équipe hollywoodienne, pourtant bien armée pour un second titre. Il faut cependant avouer que son bilan reste contrasté sans son intérieur à un sourcil. Les Lakers ont lourdement chuté face à Brooklyn et Utah, deux franchises en grande forme cette saison, et ont perdu à la maison contre le Heat et les Wizards. Ils se sont repris ces derniers jours contre les Blazers et les Warriors, lorsque Dennis Schroeder a fait son retour.

Les Californiens sont en perte de vitesse dans leur jeu, mais fort heureusement pour eux, ils sont menés par le monarque LeBron James qui faillit rarement à ses objectifs. Troisième de la conférence Ouest au moment où ces lignes sont écrites, LA n’a pas encore matière à s’inquiéter. Le banc des Lakers est profond, et même si ses role players ne sont pas toujours au rendez-vous, il leur reste du temps pour former un collectif plus régulier.

D’autres franchises les challengeront lorsque le temps des Playoffs arrivera. Le Jazz et les Clippers sont évidemment en tête des prétendants, derrière eux des Nuggets à ne pas sous-estimer. Les Lakers ont déjà pu se confronter à ces équipes et les résultats n’ont pas été réjouissants. Pour autant, battre les sbires de Frank Vogel à quatre reprises en Playoffs relève d’un défi incroyable.

Alors que l’on arrive à la moitié de la régulière, des affiches intéressantes seront à scruter pour te donner des éléments de réponse, Cédric. Mais pour le moment, les Lakers restent certainement les favoris à l’Ouest.

Q : En dehors des États-Unis, quels sont vos favoris pour les Jeux Olympiques de 2021 ? — Lilian L.

R : Lors des prochains Jeux Olympiques, bon nombre d’équipes talentueuses seront de la partie — dont les USA, qui feront office de grands favoris revanchards après le naufrage des derniers mondiaux. Néanmoins, d’autres nations ont le potentiel de prétendre à la prestigieuse médaille d’or.

Pour bien comprendre les candidats à la plus haute marche du podium, jetons justement un coup d’œil dans le rétroviseur du Mondial 2019. À l’époque, les États-Unis étaient effectivement revenus bredouilles de Chine, mais ils n’étaient pas les seuls à avoir connu un résultat en deçà de leurs espérances. La Serbie et l’Australie, deux grandes nations de la balle orange, se battaient pour le titre suprême et toutes deux sont reparties le cou nu.

Les Serbes, trop confiants, s’étaient laissé surprendre par l’Argentine du vétéran Luis Scola. Leurs tours de contrôle, Nikola Jokic et Boban Marjanovic, ont réalisé un tournoi médiocre, laissant tout le travail à un excellent soliste au nom de Bogdan Bogdanovic. Pas sûr que le scénario d’une Serbie endormie se renouvelle cet été. Je pense personnellement que nos amis des Balkans, souvent présents sur les podiums internationaux, reviendront le couteau entre les dents. Cependant, faute à leur contre-performance au dernier Mondial, ils devront passer par le tournoi de qualification olympique qui se déroulera entre fin juin et début juillet prochain pour décrocher leur place à Tokyo. Normalement, ce devrait être une formalité. Mais pourra-t-elle compter sur ses NBAers, potentiellement en Playoffs à ce moment de l’année, lors de ce TQO ?

Autre favori auquel on s’habitue désormais, les verts et jaunes Australiens. Comptant dans ses rangs cinq joueurs NBA en 2019, l’équipe océanique peut envisager la même composition, en ajoutant possiblement un Ben Simmons à l’équation. Les kangourous Patty Mills et Aron Baynes avaient battu les USA en match de préparation il y a un an et demi, ils auront donc légitiment leur mot à dire cet été.

Enfin, comment ne pas parler du champion du monde en titre ? Nous, Français, ne pouvons pas les oublier. À chaque compétition, les Espagnols arrivent avec une force collective bien organisée et des joueurs aussi malins que sanguins, prêts à tout pour remporter le jeu. On ne sait pas encore si les frères Gasol seront dans la sélection de Sergio Scariolo. Mais même sans eux, la Roja a toutes les armes en main pour espérer entonner leur hymne à la remise des médailles en août.

Voilà mes trois autres favoris pour l’or olympique Lilian. Comme tu as pu le remarquer, je n’ai pas mentionné nos Bleus. Avec les USA dans leur poule, ils partent déjà mal engagés pour se frayer un chemin sans embûche. La conquête du Gold n’est pas chose aisée, mais il faut toujours y croire avec Gobzilla et Fournier. Plus important encore : il faudra soutenir nos pépites nationales !

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