Alors que la saison de G League est arrivée à son terme, l’heure est désormais aux conclusions. Retour sur un exercice inédit pour la ligue de développement, confinée dans une nouvelle bulle sanitaire sur le campus de Disney World en Floride. Au menu du jour : les Wolves de l’Iowa.
Analyse du roster :
Quand on parle du loup… À première vue, le roster semble playoffable. Il compte plusieurs joueurs « connus » du grand public NBA, comme Alonzo Trier – ancien joueur des New York Knicks – ou Jordan McLaughin, seul joueur des Wolves en two-way contract cette saison. Dans leur effectif, quelques joueurs expérimentés au niveau de la ligue tels qu’Isiah Briscoe ou Tyler Cook, deux et quatre années dans les jambes. Un effectif qui, sur le papier, semble être un contender pour les playoffs. Leur coach depuis deux ans, Sam Newman-Beck, est d’ailleurs passé chez les College Park Skyhawks – équipe affiliée aux Hawks d’Atlanta – en tant qu’assistant coach. Focus sur le premier cinq de départ de la saison.
Meneur : Isiah Briscoe

Briscoe est connu par ceux qui ont suivi les dernières saisons de NBA, et plus particulièrement par les fans d’Orlando, puisqu’il a joué une quarantaine de match pour le Magic en 2018-19. Cette année, ses moyennes s’élèvent à 14,5 points, 5 rebonds et 4 passes décisives, accompagnés d’une interception.
Arrière : Dakarai Tucker

Les moyennes de Tucker sont ridicules par rapport à son apport sur le terrain au poste deux. 11 points de moyenne, 3 rebonds et 3 passes décisives, avec un pourcentage à trois points incroyable (40%). Ses talents de shooters lui ont même valu un record de franchise pour les Wolves, puisqu’il a égalé le nombre de trois points marqués en un match avec 10. Le tout pour appuyer la meilleure performance au scoring de la saison : 38 unités pour ce grand malade.
Ailier : Charlie Brown Jr.

Il y a des joueurs comme ça, que l’on n’oublie pas d’une saison à l’autre. Des joueurs qui font dans le spectaculaire. Autant dire que Charlie Brown ne fait pas Peanuts en contre attaque ! Sur la saison, il affiche des moyennes de 12,5 points et 5,5 rebonds de moyenne, avec quasiment 2 vols par matchs.
Ailier fort : Zylan Cheatham

Exercice en demi-teinte pour l’intérieur américain. Il sortait d’une bonne première saison du côté des Erie Bayhawks – équipe affiliée aux Pelicans – l’an dernier, où il compilait 16 points et 11 rebonds par match en tant que véritable point d’ancrage de l’attaque des Bayhawks. Cette année, toutes ses moyennes ont diminué, puisqu’il tombe lourdement à 10 points et 8 rebonds.
Pivot : Tyler Cook

Contrairement à son comparse du frontcourt, Cook a littéralement explosé cette saison après avoir été échangé la saison dernière entre le Lakeland Magic – pas besoin de vous l’expliquer celui-là – et les Canton Charge – celui-là oui, affilié aux Cavs. Il se pose en véritable Franchise Player de l’équipe et signe la meilleure moyenne aux points, avec 20 unités. Les rebonds sont aussi assurés, il en prend 10 par match, auxquels il ajoute 4,4 passes décisives.
Une saison compliquée
Premier match contre le Oklahoma City Blue, qui donne beaucoup d’espoirs aux Wolves car c’est un close call jusqu’à la fin du quatrième quart temps. Ils laisseront juste le match passer dans les deux dernières minutes, car c’est quatre joueurs qui monopolisent le ballon et marquent, certes, plus de vingt points chacun, mais laissent tomber la victoire sur ce season opener.
S’en suivra deux matchs de qualité très moyenne qui verront la série de défaite des Wolves augmenter. D’abord contre les Warriors, une rencontre dans laquelle Iowa n’a juste pas existé. Ensuite en abandonnant, encore une fois, une fin de match contre des Spurs bien heureux. Déjà trois défaites d’affilée, et c’est pas prêt de s’arrêter, vu que les défaites vont continuer à s’empiler et s’empiler. Ils auront quand même un lot de consolation avec deux victoires, une contre les Knicks avec un duo Wigginton/Briscoe à plus de vingt points, puis une victoire convaincante contre un Hustle très peu concerné par le match, lors duquel Briscoe sortira sa performance de la saison, avec 26 points.
Les Wolves finissent leur Gubble à la dernière place du classement, avec treize défaites pour seulement deux petites victoires.
La perf de la saison

Le 4 mars, le match entre les Iowa Wolves et les Raptors 905 aura été le théâtre de l’une des plus grosses performances de la saison. C’est lors de ce match que Dakarai Tucker, que l’on a évoqué plus haut, sortira du banc et signera une feuille de statistiques hors du commun. Une performance qui l’inscrit même dans l’histoire de la franchise : 38 points à 13/18 au tir, et – s’il vous plaît – 10/14 à trois pts. Tucker inscrit ainsi son nom dans l’histoire des Wolves en égalant le nombre de tirs primés rentrés en un seul match. En bonus, il bonifie ce coup d’éclat avec 6 rebonds et 4 passes décisives.
On peut dire que la saison des Wolves est ratée en tout point, malgré des pointes statistiques et des montées en puissances individuelles. On ne peut que leur souhaiter une meilleure saison pour la prochaine échéance. Il serait de toute façon difficile de faire pire au vu de leur bilan, encore pire que les plus sombres années des Charlotte Bobcats.
Photo : Juan Ocampo/NBAE via Getty Images