Emeric Salaks : « Le dunk est un art »

par Benjamin Moubeche
Emeric Salaks, membre de la Team Fly et spécialiste en dunks.

C’est un oiseau, c’est un avion, non c’est… Emeric Salaks ! 1m78 et des ressorts dans les jambes. Passionné de basket, Emeric est un spécialiste du dunk et un habitué des figures aériennes. Pour égayer votre confinement, L’Analyste est allé à la rencontre du dunkeur de la Team Fly.

L’Analyste : Peux-tu nous raconter ton tout premier dunk ?

Emeric : C’était à l’UNSS (l’Union nationale du sport scolaire), j’avais environ 13 ans. Après une interception en plein match, je me suis retrouvé seul en contre-attaque. Je souhaitais dans un premier temps me contenter de déposer la balle en lay-up dans le panier, et au final j’étais suffisamment haut pour un dunk à une main. Je m’étais surpris moi-même…

« Pour moi le dunk est un art. »

Qu’est-ce que tu aimes dans le dunk? Quelle sensation cela te procure-t-il?

E : Pour moi le dunk est un art. C’est un lifestyle. Le fait d’être créatif en développant de nouvelles figures, effectuer de nouvelles rencontres lors des différents évènements sportifs et vivre ces moments de partage avec le public, c’est enrichissant j’apprécie beaucoup cet aspect. Quand je dunk j’ai cette sensation de planer. On reste à peine une seconde dans les airs et c’est comme si le temps s’arrêtait, c’est une sensation unique.

Quelle est ta «figure» préférée

E : J’aime bien le rider (passer la balle entre les jambes dans les airs puis dunker, NDLR). J’ai mis du temps à le maîtriser ce dunk ! Et aujourd’hui je le produis de plus en plus avec différentes variations que je continue de répéter pour être plus à l’aise (avec rebond, par-dessus quelqu’un, avec rotation 180 degrés…).

Qui est ton dunkeur préféré?

E : Il y en a énormément que j’apprécie. Si je ne devais en désigner qu’un, je dirais Vince Carter. Il est à la fois gracieux et puissant quand il dunk. C’est également un bon joueur, je respecte sa longévité en NBA.

Parmi ceux que tu as réalisés, y a-t-il un dunk qui t’a particulièrement marqué?

E : Je pense à un dunk que j’avais réalisé en partant pas loin des lancers francs. On me disait que ce n’était pas réalisable, notamment comme je ne suis pas très grand. En répétant, je me sentais plus à l’aise et j’ai pu réussir ce dunk en mordant un peu des lancers francs. Peut-être qu’un jour je serai capable de le réaliser sans mordre la ligne !

Tu es membre de la Team Fly, un collectif de dunkeurs, peux-tu nous la présenter ?

E : Oui bien sûr ! Cela va bientôt faire 3 ans que notre collectif existe. L’équipe est composée de Yohan Lemay, Chris Sunda et moi-même. On est tous passionnés de dunk. On se suivait sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années et en 2017 on a décidé de créer La Team Fly afin de partager notre discipline et notre passion à un public plus large. On a désormais plus d’une centaine de shows à notre actif et environ 10 000 abonnés sur les réseaux sociaux. On remercie d’ailleurs les Youtubeurs Basket Hoopsidia et Eddie David qui nous ont soutenus pour nous lancer.

En tant qu’athlète, tu dois beaucoup t’entraîner. Peux-tu nous décrire une séance d’entraînement type?

E : Oui, je m’entraîne en moyenne 4 fois par semaine. Chaque séance dure environ 1 h/1 h 30. Généralement, je débute par l’échauffement avec un exercice d’aérobie (corde à sauter, vélo, ou rameur), quelques étirements dynamiques en mouvement afin d’échauffer les articulations et éviter les blessures.

Ensuite j’enchaîne avec des exercices de renforcement musculaire du haut ou bas du corps selon les jours. Puis j’effectue des exercices d’explosivité (sprint, sauts groupés, box jump…) en travaillant quelquefois la technique de certains dunks. Et je termine généralement par des étirements et quelques exercices d’automassage avec mon foam roller.

Comment fais-tu pour garder la forme pendant le confinement?

E : J’essaie d’adopter une certaine routine histoire de ne pas déprimer. Du coup je continue à m’entrainer chez moi, je reste actif sur les réseaux sociaux avec la Team Fly, je continue de coacher certaines personnes à distance. J’essaie de préparer l’après-confinement en travaillant sur de nouveaux projets. Je pense également à me détendre en lisant et je commence à pas mal cuisiner, j’aime bien !

As-tu un conseil à donner à ceux qui cherchent à dunker?

E : Restez réguliers dans l’entrainement sans négliger le repos et les résultats viendront. Dunker ne se fait pas du jour au lendemain, ça demande plusieurs mois de travail, il faut savoir être patient et persévérant.

Pour les apprentis dunkeurs, Emeric a également créé son propre programme de détente verticale. Retrouvez la Team Fly sur YouTube et Instagram.

Photo : Roman Flonneau

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