Ce dimanche, à l’occasion du NBA Sunday, se tenait une soirée de partage entre amoureux de la balle orange. L’association Clutch, en collaboration avec la NBA et BeIN SPORTS, réunissait une poignée de fans rennais autour d’une affiche Pelicans – Magic. L’objectif ? S’amuser et rencontrer d’autres passionnés bien-sûr, mais pas seulement.
Fondée très récemment, Clutch est une association ayant pour but de collecter des fonds pour aider les joueurs de handibasket à financer des fauteuils adaptés à la pratique sportive. Ce soir-là était pour eux l’occasion de mener leur première action et de fédérer un groupe de fans autour de leur cause. En effet, la totalité des fonds récoltés lors de cette soirée sera reversée à l’association pour qu’elle puisse aider des joueurs handicapés à vivre leur passion pour le basketball.
Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Fabien Desrondiers, fondateur de l’association et organisateur de la soirée.
L’Analyste : Est-ce que tu peux te présenter brièvement pour nos lecteurs ?
Fabien (Clutch) : Moi c’est Fabien, et je suis donc à l’initiative de cette première soirée à Rennes au profit de l’association Clutch.
En parlant de ton association, est-ce que tu peux nous la présenter elle-aussi et nous expliquer son but ?
F : Alors, l’objectif est de récolter des fonds pour financer des fauteuils de handibasket puisqu’il s’agit d’une véritable problématique pour les joueurs. Il s’agit d’un financement qui peut être très important et il n’y a pas d’aide financière qui existe pour ça. En tant que passionné de basket, je voulais contribuer autant que possible à ce financement.
Quelle est ton histoire avec le basket ?
F : Pour moi, ça a commencé quand j’étais tout jeune. Mon histoire a débuté avec Michael Jordan, j’ai eu la chance de voir ses finales en direct. J’avais Canal + à la maison, donc je me levais la nuit pour regarder les matchs de NBA et Michael Jordan est le premier joueur à m’avoir fait rêver. Ma chambre était couverte de posters taille réelle de pleins d’icônes du basket, des légendes aujourd’hui, et depuis j’ai toujours suivi le basket de manière générale et la NBA avant tout.
Cet été, Fabien a pu aider Steven – un jeune joueur de handibasket – à trouver un financement pour son fauteuil roulant. Finalement, c’est Nicolas Batum qui a décidé d’offrir un nouvel équipement à Steven afin qu’il puisse pratiquer le basket. Une première expérience qui a poussé Fabien à lancer son projet d’association.
J’ai cru comprendre que ton histoire avec Steven avait été l’élément déclencheur pour lancer ton association. Quelles sont tes motivations ?
F : La première motivation, c’est évidemment de pouvoir aider des jeunes à réaliser leur rêve et à pratiquer leur passion. Et en tant que fan de basket, c’est toujours agréable de mener des projets en rapport avec sa propre passion.
Ce soir, tu as organisé une soirée de diffusion de match, ce qui a dû être assez compliqué à concrétiser. Comment tout cela s’est-t-il mis en place ?
F : Alors je ne dirais pas compliqué, je dirais que ça a été long à mettre en place, mais pas compliqué parce que j’ai été bien soutenu par différents acteurs. En fait, j’ai tout simplement contacté la NBA pour leur expliquer le projet, ils ont tout de suite adhéré à l’idée et ils ont œuvré pour que ça puisse se réaliser. Je n’ai pas tous les tenants et aboutissants, mais ce n’était pas si simple que ça. Ce soir c’est vraiment une soirée NBA au profit de l’association Clutch et il a donc fallu régler de nombreuses problématiques techniques. La ligue a vraiment œuvré pour que l’association Clutch puisse profiter de cet événement.

Justement, si tu organises cette soirée c’est principalement pour trouver des fonds et aider des jeunes à financer leurs fauteuils roulants. Mais ce genre d’événements réunit évidemment un grand nombre de fans de basket, et c’est à ma connaissance le premier événement de ce type à Rennes.
Est-ce que tu prévois de reconduire l’expérience ?
F : Effectivement, la NBA est forcément difficile à suivre parce que ça se passe la nuit. Moi, je n’ai pas de pote qui aime le basket, donc ça me frustre de vivre ça un peu seul, de mon côté. Se lever la nuit et regarder un match seul c’est très sympa mais ça peut aussi être un peu tristoune. Donc voir qu’il y a d’autres gens dans la ville qui ont cette envie de partager leur passion avec d’autres me fait très plaisir. Il y a déjà quelques connexions qui se sont faites ce soir, rapprocher les fans est évidemment un objectif de l’association. Il y a d’autres soirées prévues et d’autres projets. Un des buts de cette soirée, c’est aussi de mobiliser les gens sur cette association pour organiser d’autres choses et récolter plus de fonds.
Et ces projets, est-ce que tu peux nous en parler ?
F : J’avais notamment dans l’idée d’organiser une vente aux enchères, des premiers contacts ont été pris pour que cela puisse se faire. J’ai aussi envie d’organiser un concours de NBA 2K… et avis aux autres idées, puisqu’il y en a certainement beaucoup d’autres qui trainent et qui pourraient nous permettre d’atteindre nos objectifs. Pour cette première saison, on va se limiter aux diffusions de match.
Ces diffusions de matchs sont donc votre principale source pour générer des fonds, mais existe-il d’autres moyens de vous soutenir ?
F : Pour le moment, il s’agit de la seule action mise en place, mais il est toujours possible de faire des dons à l’association. D’ailleurs, il y en a déjà eu un certain nombre. J’ai en tête Gyl, qui est assez connu sur la twittosphère, qui a organisé une vente d’articles au profit de l’association. Je pense aussi à certains joueurs de TTFL qui ont décidé de donner 3€ à chaque best pick pendant un mois. Ça dépasse largement l’échelle rennaise.
Le match commence, l’heure n’est plus à la discussion. Il est maintenant temps de profiter d’une rencontre entre Orlando et New Orleans entre fans bretons. De nouvelles soirées seront organisées par l’association Clutch. Naturellement, nous invitons tous les passionnés de basket à se joindre à nous. En attendant, n’hésitez pas à jeter un œil à la page Hello Asso de l’association.
Photo : Benjamin Moubeche/L’Analyste