Les Sixers reprennent espoir : la solution au jeu demi-terrain des Raptors

par L'Analyste
Ben Simmons, des 76ers de Philadelphie

Article écrit par Clément Swaertvaeger, ancien rédacteur de L’Analyste.

Mis en danger par une lourde défaite à Toronto ce mardi (36 points), les Sixers se sont repris hier soir en s’imposant d’une belle manière chez eux, 112-101. Malmené par le rythme de jeu très lent des Raptors depuis le début de la série, Philadelphie s’est enfin décidé à imposer son propre tempo, ce qui a été l’une des clés de cette rencontre.

L’une des raisons pour lesquelles les Raptors sont aussi forts sur cette série est leur rythme de jeu. Avec un facteur pace très faible en Playoffs (nombre de possessions d’une équipe par match), les Raptors posent d’énormes problèmes à Joël Embiid et Ben Simmons. En effet, jouer avec un rythme si lent permet à Toronto de revenir en défense et ainsi se replacer au mieux, en attendant l’assaut adverse. Le repli défensif et le placement sont extrêmement important pour les canadiens, puisque leurs systèmes défensifs reposent principalement sur les aides défensives et les prises à deux.

Ces systèmes ont pour but principal de stopper le jeu au poste de Joël Embiid. Marqué par deux défenseurs, la pression qu’il devait supporter était plus forte et cela lui a causé de nombreuses pertes de balles depuis le premier match. En plus de stopper le jeu intérieur des Sixers donc, cela permettait de limiter les contre-attaques adverses. C’est pourtant l’une des forces de Philadelphie, notamment grâce à Ben Simmons, capable de traverser le terrain en un éclair. Mais, lorsque le jeu est trop posé, le jeune meneur se retrouve beaucoup plus souvent en difficulté dans le jeu offensif à cause de son manque d’habileté au shoot.

Après la démonstration défensive puis offensive des Raptors lors du Game 5, il fallait que les Sixers ajustent leur jeu pour espérer remporter ce Game 6 et ainsi éviter l’élimination. Brett Brown a pris cette mission au sérieux, un effort payant.

La solution qu’a trouvé le coach de Philadelphie pour remédier à ce problème a été d’initier de nombreuses pénétrations dans la raquette en faisant lâcher la balle à ses joueurs juste avant l’arrivée de l’aide défensive, pour servir le joueur laissé libre par la défense des Raptors. Il pouvait s’agit de Ben Simmons dans la raquette, pour récupérer un alley-oop, ou encore de Mike Scott ou Tobias Harris dans un corner. La menace pouvait donc venir de partout.

Avec, en plus, une bon taux de réussite au shoot, Philly a donc profité de cet avantage tout au long du match pour créer des écarts importants (jusqu’à 20 points en première mi-temps). La transition, peu utilisée depuis le début de la série, a pris énormément d’importance dans le jeu des pennsylvaniens hier soir.

Avec Ben Simmons en leader, l’objectif était donc de courir le plus vite possible dans le camp adverse afin de marquer rapidement ou, au moins, déstabiliser le replacement de la défense adverse. Sans joueurs capables de revenir aussi vite dans leur moitié de terrain au sein de l’effectif, Toronto a eu du mal à stopper ces Sixers qui ont donné le tempo pendant l’intégralité de la rencontre. Les phases de jeu sur demi-terrain ont été très bien gérées par Jimmy Butler (25 points), qui a permis d’assurer la victoire des siens en deuxième mi-temps.

Les Raptors évoluaient pour la plupart à un excellent niveau de jeu. Ils se sont illustrés dans les phases de jeu posées et leur défense est restée tout aussi sérieuse. Mais, en face, les Sixers semblaient simplement au-dessus. Malgré quelques frayeurs après des runs canadiens, pour essayer de recoller au score, les Sixers ont globalement dominé ce match pour revenir à 3-3 dans la série.

Nous avons donc rendez-vous ce dimanche soir, à 1h00, à la Scotiabank Arena, pour le Game 7 de cette série incroyable entre Raptors et Sixers. Les deux équipes devront tout donner pour rejoindre les Bucks en finales de conférence. Difficile de prédire en tout cas le style de jeu qu’adopteront les deux équipes pour ce qui sera la dernière rencontre de la saison pour l’une d’entre elles. Les coachs auront, plus que jamais, un rôle déterminant dans le succès ou l’échec des leurs.

Source image : Philly.com

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